Bruxelles | Appel Décisif de Catéchumènes | Dimanche 18 Février 2024

Ce dimanche 18 février avait lieu une cérémonie bien particulière à la cathédrale SS. Michel et Gudule, puisque les catéchumènes qui seront baptisés à Pâques ont été appelés par notre évêque Mgr Luc Terlinden.

A l’issue de la belle cérémonie à laquelle ont assisté plusieurs paroissiens des Minimes, tout le monde s’est retrouvé pour une photo-souvenir. En déambulant dans la cathédrale, ils ont également rencontré Mgr Terlinden, qui a gentiment pris la pose avec les catéchumènes et les paroissiens.

Bruxelles | Inauguration du Chemin de Croix | Samedi 16 Décembre 2023

Les photos de la cérémonie sont visibles ci-dessous.

Allocution de l’Abbé Hygonnet

Allocution de Jérémie, le menuisier qui a réalisé les travaux

Allocution de M. André-Dumont

Allocution de Dimitri Van Den Dooren

Bénédiction par l’Abbé Maroy, représentant de l’Abbé Lobet, Doyen de Bruxelles

Pèlerinage à Foy-Notre-Dame | Dimanche 24 Septembre 2023

C’est sous un soleil radieux -et qui le restera toute la journée- que les pèlerins de Foy-Notre-Dame se sont élancés ce dimanche 24 septembre 2023. L’année est à marquer d’une pierre blanche, puisqu’elle correspond au 400è anniversaire de l’édification du sanctuaire.

Départ de la petite église de Leffe. Une fois le Veni Creator entonné, ce sont les mots d’envoi de l’Abbé Alexis Piraux qui résonnent. 

Après l’Angelus à l’autel de la Vierge, la marche commence, rythmée par les prières et les enseignements. Ces moments sont entrecoupés de petites pauses, pendant lesquelles les participants échangent l’une ou l’autre amabilité avec leur voisin. Et c’est dans cette bonne humeur que s’annonce la pause de midi, qui permet à chacun de reprendre des forces pour la suite de la marche. 

Arrivés à proximité de l’église de Foy, les pèlerins entonnent à genoux le Salve Regina. Après que chacun a pu vénérer la statuette miraculeuse de Notre Dame, la Messe débute, célébrée par Dom Damien Thévenin, Abbé de l’abbaye Saint Paul de Wisques, dans le Pas-de-Calais. C’est lui qui prononcera l’homélie en français, suivie de celle en néerlandais, par le Père Jos Vanderbruggen, un pèlerin de longue date et ami de la Tradition.

La journée se termine vers 18h30, sauf pour certains prêtres et organisateurs, qui la prolongent de manière un peu plus festive, au “Vieux Marronnier”.

Vous trouverez ci-dessous le texte du mot d’envoi et de l’homélie du Père Abbé et du Père Jos Vanderbruggen.

Envoi de l’Abbé Alexis Piraux

Très Révérend Père, Chers Pèlerins,

Alors qu’autour de nous le monde semble aller de plus en plus mal, et que l’Église elle-même semble, en bien des points du globe, être submergée par les tempêtes, nous pourrions faire face à des tentations de découragement et de désespoir. Mais c’est le moment, chers pèlerins, de nous rappeler, selon l’enseignement des Apôtres, que nous sommes sur cette terre « des étrangers et des voyageurs » (1P 2, 11), que « nous n’avons pas ici-bas de cité permanente, mais [que] nous cherchons celle qui est à venir » (He 13, 14), car nous sommes « concitoyens des saints et membres de la famille de Dieu » (Ep 2, 19).

C’est le moment de nous rappeler, chers pèlerins, que nous vivons sur cette terre, mais pas pour cette terre, mais pour le Ciel. Notre-Seigneur lui-même nous l’enseignait : « Quel profit en effet aura l’homme, s’il gagne le monde entier, mais perd son âme ? » (Mt 16, 26). « Car nous n’avons rien apporté en ce monde », dit Saint Paul, « comme nous n’en pouvons rien emporter » (1Tm 6, 7). En fait, à la fin de notre vie ici-bas, la seule chose que nous pourrons emporter sera la grâce sanctifiante, par laquelle nous sommes rendus « participants de la nature divine » (2P 1, 4).

Oui, chers pèlerins, la grâce sanctifiante est vraiment un grand trésor, un trésor caché dans le champ de notre existence terrestre, trésor pour lequel il vaut la peine de vendre tout le reste pour l’acquérir. La grâce sanctifiante, ce don gratuit de Dieu par lequel nous sommes appelés Ses enfants, et nous le sommes réellement (cf. 1Jn 3, 1), cette grâce nous divinise : elle nous rend capable, par les vertus théologales, de croire en Dieu, d’espérer en Lui, et de L’aimer ; par les vertus surnaturelles et les dons du Saint-Esprit, la grâce sanctifiante nous rend capable d’agir et de mériter en vue du Ciel. Mais surtout, par la grâce sanctifiante, la Sainte Trinité habite en notre âme comme dans un temple, pour demeurer avec nous et nous avec elle.

Telle est la valeur de la grâce sanctifiante, chers Pèlerins, que Saint Thomas pouvait dire : « le bien de la grâce dans un seul individu l’emporte sur le bien naturel de tout l’univers ». Une seule âme en état de grâce vaut infiniment plus que toutes les réalités naturelles. « Elle passe, la figure de ce monde » (1Co 7, 31), et un jour viendra où « les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre sera consumée avec les ouvrages qu’elle renferme » (2P 3, 10). Mais l’âme en état de grâce vivra pour toujours.

Voilà, chers pèlerins, ce que nous devons avoir à l’esprit en faisant ce pèlerinage. De même que nous ne restons pas à Leffe, et que nous allons marcher vers Foy-Notre-Dame ; de même nous ne resterons pas ici-bas, mais nous devons avancer vers le Ciel. Le pèlerinage de ce jour doit être pour nous un rappel de notre condition d’étrangers et de voyageurs, en route vers le vrai but de notre vie, le Ciel, sa gloire et son éternité bienheureuse, dans la compagnie des anges et des saints, à commencer par Notre-Dame que nous honorerons particulièrement aujourd’hui.

Pendant ce pèlerinage, nous allons prier, méditer, offrir nos souffrances ; nous allons avoir la possibilité de nous confesser ; nous allons, à la fin de ce pèlerinage, avoir la grâce d’assister à la messe selon le rite romain traditionnel, et si nous sommes bien disposés, nous pourrons y communier. Tout cela, chers pèlerins, pour nourrir et faire grandir en nous la grâce sanctifiante.

Laissons donc ceux qui n’ont pas d’espérance, et qui se conduisent comme des animaux sans raison, courir après les biens et les plaisirs de ce monde, qui passent et ne comblent pas le cœur humain. Pour nous, recherchons le vrai trésor, la perle de grand prix, la vie de Dieu en nous, pour qu’elle s’épanouisse, au terme de notre vie ici-bas, en fruit de gloire éternelle, par la miséricorde de Notre Seigneur Jésus-Christ, à qui, avec le Père et le Saint-Esprit, sont l’honneur, la gloire, et la puissance, pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Notre-Dame de Foy, priez pour nous !

Homélie du Père Damien Thévenin

Mes très chers frères, mes bien chères sœurs, chers pèlerins,

En ce quatrième centenaire de l’édification de cette église qui sert de merveilleux écrin à la petite statue de Notre-Dame de Foy, vous êtes venus très nombreux pour répondre à l’invitation de demander à la Vierge de prier pour nous. C’est avec une immense joie que je me suis joint à vous pour prier et louer Notre-Dame, la Mère de Jésus, la Mère du Sauveur et notre Mère. J’en remercie vivement Monsieur l’Abbé Hygonnet et tous les organisateurs, ainsi que Mgr Warin qui m’a aimablement autorisé à célébrer la Messe pontificale dans son diocèse.

Dans ce village qui porte son nom, Notre-Dame ne s’est pas manifestée directement par une apparition retentissante, mais l’histoire étonnante de sa statue miraculeuse et de ce pèlerinage sont une illustration du message fondamental et constant que la Vierge, lors de ses apparitions, confie à ses petits privilégiés, les enfants au cœur pur: Bernadette Soubirous à Lourdes, Catherine Labouré rue du Bac, les petits enfants de la Salette, de Fatima, de l’Île-Bouchard, de Beauraing (du 29 novembre 1932 au 3 janvier 1933). On pense également à Banneux, tout près d’ici, où la Vierge des pauvres apparut huit fois à la petite Mariette Beco, âgée de onze ans, entre le 15 janvier et le 2 mars 1931 .

Dans toutes ces apparitions, la Vierge Marie se montre en pleine lumière pour demander des prières et des sacrifices. Elle est notre Médiatrice auprès du Médiateur. Elle prie pour nous, mais nous demande de prier avec Elle et de faire pénitence ; de nous convertir et de prier pour la conversion des pauvres pécheurs.

Cette petite statue de Notre-Dame de Foy, sculptée au début du XVème siècle sur le modèle d’une Madone de Van Eyck, a été acquise par un pieux villageois de Foy, qui la plaça dans le creux d’un chêne, comme dans une niche. Après le rappel à Dieu de ce bon villageois, la statue cessa d’être vénérée et le chêne se referma peu à peu sur la précieuse image. Lorsqu’on l’oublie et qu’on omet de lui demander des grâces, Marie se retire et se cache à nos yeux…

Deux siècles plus tard, le souvenir de la petite statue s’était effacé des mémoires. Le 6 juillet 1609, un bûcheron entreprit d’abattre, au profit d’un batelier, le chêne qui contenait ce trésor. Quand l’arbre fut à terre on constata qu’il était vermoulu et inutilisable pour la construction navale. Il fut alors décidé d’en faire des bûches. Pendant son travail le bûcheron eut la surprise de découvrir au cœur de l’arbre la petite statue de la Vierge portant l’Enfant Jésus sur son bras droit.

La statue de ND fut pieusement recueillie et, placée dans l’anfractuosité d’un chêne voisin, de nouveau offerte à la piété des villageois. En 1616 eut lieu la première guérison miraculeuse. Peu à peu les pèlerins affluèrent et de nombreux miracles se produisirent.

L’église baroque, destinée à recevoir la statue et la foule des pèlerins, commencée en 1623, fut consacrée par le prince-évêque de Liège le 8 septembre 1624. De nombreuses statuettes, sculptées avec le bois des deux chênes qui avaient abrité la statue miraculeuse, furent alors distribuées, faisant largement rayonner le culte de ND de Foy.

Lorsqu’on l’oublie et qu’on cesse de la prier et de lui demander des grâces, Marie se retire et se cache à nos yeux… Mais dès qu’on la prie, elle se multiplie et multiplie ses bienfaits.

Cette vérité est confirmée par la célèbre apparition de la Médaille miraculeuse de la rue du Bac, à Paris. Le 27 novembre 1830, la Vierge Marie se présente à Catherine Labouré debout, les bras ouverts. De ses mains ouvertes tombent en faisceaux d’innombrables rayons éclatants de lumière, qui sont le symbole des grâces qu’elle répand sur ceux qui la prient avec ferveur. Sainte Catherine constate avec tristesse que beaucoup de rayons sont éteints. Elle comprend que beaucoup de grâces, que la Vierge brûle de répandre sur le monde, se perdent parce que personne ne songe à les réclamer, rendant vaines les prévenances de son amour maternel.

À Pontmain, au diocèse de Laval en France, le 17 janvier 1871, alors que l’armée prussienne déferle vers la Loire, à la tombée de la nuit, les enfants du village contemplent dans le ciel étoilé une belle Dame vêtue d’une robe bleue, parsemée d’étoiles. Prévenu, l’excellent curé du village, l’abbé Guérin, très dévot de la Vierge, commence la récitation du chapelet. Aussitôt, la Belle Dame sourit, elle se met à grandir tandis que sa robe se couvre d’étoiles. Son message s’inscrit dans le ciel sur une banderole : Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher. À cette heure même, alors que les Prussiens sont déjà aux portes de Laval, de façon imprévisible, les envahisseurs interrompent leur avancée et commencent à se replier sur la Sarthe. L’armistice est signé onze jours plus tard, le 28 janvier.

Ces exemples sont un encouragement à développer et à vivifier toujours notre piété mariale. Louer la Vierge Marie, chanter ses cantiques, réciter le chapelet, suivre ses pèlerinages, c’est la magnifier, c’est-à-dire la faire grandir dans nos cœurs, dans nos familles, dans nos lieux de travail. Surtout ne craignons pas de formuler nos demandes avec la certitude que, par son intercession, Dieu accorde même ce que la prière n’ose demander.

Marie au cœur immense, Ô notre Dame de Foy,

Donnez-nous l’espérance, la charité et la foi.

Donnez-nous le courage de toujours porter nos croix.

L’enfer est en furie, le monde a renié Dieu,

gardez en nous, Marie, la foi de nos aïeux.

On en veut à la vie, du berceau aux cheveux blancs.

À louer, Dieu convie aujourd’hui tous ses enfants.

Les vocations sont rares.

Ô notre Mère, éveillez pour l’âme qui s’égare

des cœurs prêts à se donner.

Protégez nos familles, secourez nos foyers.

Dans ce monde en folie, ramenez la Chrétienté.

(Chant populaire du XXIème siècle : Ô Notre Dame de Foy).

Homélie du Père Jos Vanderbruggen de Tancrémont (Néerlandais)

Reeds 400 jaar lang komen op deze plaats mensen naar Maria met hun gebeden, hun vreugde en hun pijn, met hun dankbaarheid en hun vragen. Dat is ook maar juist. Want de devotie tot Maria is het kenmerk van een ware christen. Laten we maar kijken naar Golgota, naar het uur waarop Jezus op het punt stond te sterven. Hij ziet Maria en Johannes, zijn geliefde moeder en de leerling die Hij liefhad; trouw tot het einde maakt Hij zich zorgen om zijn moeder: wat zal er van haar worden, weduwe en kinderloos? Dus vertrouwt Hij haar toe aan degene die daar is, die daar alleen is: Vrouw, ziedaar uw zoon… Zoon, ziedaar uw moeder.” (Joh 19,26) En in deze woorden vinden we het primaire belang en de ware aard van de genegenheid en de devotie die wij voor Maria moeten hebben.

Op dat tragische uur op Golgotha is Johannes, de geliefde apostel, de enige trouwe. De anderen zijn gevlucht; hun geloof, hoop en liefde wankelen. Johannes houdt stand; hij is de enige, de enige ware christen op dat moment. Daarom werd hij uitverkoren om Maria in zijn huis op te nemen, om zich aan haar dienst te wijden. Toewijding aan Maria is dus het kenmerk van een ware christen.

Sint-Jan ontvangt Maria als zijn moeder. Ze is een moeder in de ware zin van het woord: ze geeft leven, door Jezus te geven, die de bron van genade en het leven van ons hart is; en ze oefent een echte moederlijke functie uit omdat ze de middelares van alle genaden is. Dit is haar roeping, haar functie in het Koninkrijk van God; een nieuwe Eva, moeder van de verlosten, ze blijft Jezus geven, ze leidt ons naar Jezus. Ze omringt ons met een immense liefde: omdat God het zo wil en omdat ze onze moeder werd op dat moment van droefheid en pijn.

Dus, nu we zon beschermster hebben, die thuis is in ons hart, ons innerlijk heiligdom, zoals zij het was in het huis van Johannes, laten we altijd en wat er ook gebeurt een onwankelbaar vertrouwen houden en laten we onvermoeibaar en vurig tot haar bidden.

Ware Moeder en daarom beschermster, ze is ook opvoedster. Laten we volgzaam gehoorzamen aan de wensen van onze Moeder, die zijn samengevat in de woorden die ze sprak op het bruiloftsfeest in Kana: Doe maar wat Hij u zeggen zal (Joh 2,5). Want haar moederschap is bedoeld om ons te sterken in de dienst van de Heer.

En als verleidingen zich voordoen, zal de devotie tot Maria, die tedere liefde, ons op die gevaarlijke helling kunnen behoeden. Op dat moment, zegt Sint-Bernardus, denk aan de tranen van uw Moeder, aan wat zij heeft geleden vanwege uw zonden; voeg er niet nog meer zonden aan toe.

Johannes ontvangt Maria als zijn moeder en hij neemt haar plaats in als de zoon. Dit is waar devotie tot Maria op neerkomt. Het is geen kwestie van sentimentaliteit, noch van tot vervelens toe herhaalde gebeden. Het gaat erom haar de zoon terug te geven die zij ons gaf, de Zoon die zij voor ons verloor.

Devotie tot Maria moet ons op Jezus doen lijken: innerlijk, door koste wat kost een staat van genade te behouden, zelfs als dat grote offers vraagt; uiterlijk, door de deugden te beoefenen, naastenliefde uit te stralen en goede werken te verrichten.

Deze devotie tot Maria, die moet leiden tot heiligheid, vindt haar uitdrukking in de rozenkrans, een zelfverzekerd en krachtig gebed gebaseerd op de rol van Maria in onze verlossing, zoals herinnerd door de verschillende mysteries. Kardinaal Angelo Comastri noemde het onlangs een pelgrimstocht door het leven van Jezus, met Maria als gids. Mediteren over deze mysteries richt zich op de voorbeelden die Jezus en Maria ons geven, lessen voor het christelijke leven. Maria, onze Moeder, voedt ons op en leert ons de deugden die we moeten beoefenen om op Jezus te lijken en werkelijk haar kinderen te zijn.

Jezus kwam op aarde om ons Gods liefde te openbaren, om ons de weg te tonen en zich voor ons in te zetten zodat Hij ons ertoe kon brengen Hem te volgen tot in de schoot van de Drie-Eenheid. Willen we de verdiensten van Jezus kennen? Die gingen zo ver dat ze ervoor zorgden dat Maria onbevlekt was vanaf het moment van haar ontvangenis. Terecht verklaarde de Kerk Onbevlekt Ontvangen, zij die de Moeder van God zou worden. Hij heeft ons uitverkoren in Christus vóór de grondlegging van de wereld, opdat wij heilig zouden zijn, onbevlekt voor Hem in liefde (Ef 1,4). God wil dat wij, net zoals Maria, onbevlekt zijn!

In Maria, afstammelinge van Adam, wil God ons laten zien wat Hij in zijn hele schepping wil doen. Laten we daarvoor dat gebed hernemen die we zo vaak zeggen, zonder misschien de volledige rijkdom ervan te begrijpen: Wees gegroet Maria.” Door de engel bij de Aankondiging en door Elizabeth bij de Visitatie, spreekt God inderdaad tot Maria, maar in haar persoon spreekt Hij ook tot ons en wil Hij iets soortgelijks in ieder van ons bereiken.

Met kinderlijke liefde richten we deze groet tot onze Moeder, maar laten we daarbij niet vergeten dat het God was die haar voor het eerst groette en haar bij haar naam noemde. Is dit niet wat Jezus deed tijdens zijn aardse bestaan? Hoeveel mensen werden bij hun naam genoemd: Simon, Zacheüs, Maria, Filippus, Judas zelfs? Jezus wil persoonlijke relaties aangaan. Laten we ons bij onze naam laten roepen. Deze eenvoudige formule: Wees gegroet Maria… kan vanuit deze persoonlijke invalshoek gezien, al onze relaties met God veranderen! Zo kan ik op elk moment tegen mezelf zeggen: Ik word persoonlijk begroet door God! Bovendien wil Hij mij, net als Maria, zijn vreugde schenken – want de woorden van de engel betekenen: Verheug u!

Het hele evangelie laat ons zien dat Maria niet de enige was die van zo’n overvloed genoot; allen die op Marias manier tot Jezus kwamen, werden vervuld. De Kerk is hier zo van overtuigd dat ze ons in één van haar oraties laat zeggen: God, die in de overvloed van uw vaderlijke liefde meer gunt dan zij die U smeken, verdienen of wensen (11e zond. na Pinkst.).

Elk van de wonderen van Jezus plaatst ons oog in oog met deze volheid; elke gelijkenis wil ons deze goddelijke gave tonen. Maar God verandert niet en iedereen die de houding van het Ecce ancilla Domini – zie de Dienstmaagd van de Heer – van Maria aanneemt, kan er zeker van zijn dat hem of haar onmiddellijk de volheid wordt geschonken die hij of zij op dat moment nodig heeft. Wat er in Maria gebeurde, is een garantie voor wat er in ons gebeurt.

“Gezegend zijt gij onder de vrouwen” In plaats van dit compliment van haar nicht Elizabeth af te wijzen, versterkte Maria het: van heden af prijst elk geslacht mij zalig (Lc 1,48)

Beiden stonden versteld van de grootsheid dat het nederige leven van een schepsel aanneemt dat in God gelooft: Zalig zij die geloofd heeft, dat tot vervulling zal komen wat haar vanwege de Heer gezegd is! Het is dus haar afhankelijkheid van God die haar deze uitstraling geeft. We hebben het geluk dat we deze diepgaande actie kunnen zien in allen die, net als Maria, hebben gezegd: Ecce ancilla Domini! – zie de Dienstmaagd van de Heer. Petrus, Paulus, Pater Damiaan, de heilige Amandina, sint-Jan Berchmans… en al die anderen. Elk hart dat zich liefdevol onderwerpt aan de werking van God, neemt goddelijke dimensies aan en daarvoor is het niet nodig om buitengewone dingen te doen, maar om veel lief te hebben, zoals Maria!

Kan er een grotere afhankelijkheid zijn dan die van een kind gevormd in de schoot van zijn moeder? Kan er een hogere waardigheid zijn dan die van de Moeder van God? En zó ver is God gegaan! Aan de ene kant wilde de Zoon van God de menselijkheid aannemen in Maria en aan de andere kant wilde Hij dat een schepsel met Hem samenwerkte in dit levende meesterwerk, dat in haar begon en moet doorgaan tot de voleinding der tijden. Geen ander schepsel kan de waardigheid van Moeder van God bereiken. Zij alleen is het principe. Maar we zijn allemaal geroepen om verder te bouwen aan de levende Christus.

Helaas, hoe vaak verliezen we Gods unieke plan uit het oog! De gebeurtenissen die elkaar opvolgen verliezen vaak voor ons hun betekenis, en dat komt omdat we Maria vergeten! Zij, het schepsel dat perfect beantwoordt aan wat God wil, is helemaal opgedragen aan Christus-Jezus. Voor ons moet het net zo zijn: alles in ons leven is door de Vader zo ingericht dat wij het werk kunnen voortzetten dat in Maria begonnen is. Alle gebeurtenissen in de wereld zijn gericht op de heerschappij van Christus.

Maria is dus geen facultatief element, een optioneel extraatje in ons gelovig leven, integendeel. We moeten van haar geen engelachtig schepsel maken, maar een schepsel geboren uit ons menselijk ras, afstammend van Adam! Dit schepsel, omdat ze volledig overeenkwam met Gods plan voor ons, omdat ze alle goddelijke krachten gebruikte die ons ter beschikking staan, werd Gods meesterwerk. Net als zij, maar niet op dezelfde manier, wil God dat wij onbevlekt” zijn. Hij wil zijn vriendschap, zijn volmaaktheid en zelfs zijn onmetelijkheid met ons delen.

“Bid voor ons…” Dit gebed dat wij van Maria vragen, is geen formule, het is haar hele volmaakte wezen dat afhankelijk blijft van God. We kunnen er dus zeker van zijn dat al het leven van God door ons stroomt, klaar om ons hele wezen binnen te dringen, op voorwaarde dat we ons plaatsen in het gebed van onze Moeder. Als we zeggen Bid voor ons”, laten we dan denken: ik wil me in uw gebed plaatsen… in u… overtuigd om me op deze manier te plaatsen onder de werking van de Heilige Geest.

Het is omdat de zonde in ons is binnengeslopen dat de Zoon van God mens werd. Het is omdat we onze machteloosheid en onze ellende voelen dat we vol vertrouwen naar Maria moeten gaan, dat we bij haar onze toevlucht moeten zoeken. Net als God, houdt zij van ons zoals we zijn, niet zodat we blijven zoals we zijn, maar omdat zij zowel liefde als goddelijke kracht kent en weet dat niets op deze aarde onherstelbaar is.

“Amen !” Laten we dit woord vaak herhalen, dat niet altijd vertaald moet worden als “het zij zo”, maar als: “het is waar!” We zouden alles wat vooraf is gegaan moeten hernemen en voor onszelf herhalen: “Het is waar!”

Ja, het is waar dat God, om ons vertrouwen te geven, uit het geslacht van Adam, onder de werking van de verdiensten van zijn Zoon, de onbevlekte bloem heeft voortgebracht.

Ja, het is waar dat God wonderen in haar heeft verricht: fecit mihi magna, maar opdat wij allen vol vertrouwen aan het leven kunnen beginnen.

Ja, het is waar dat zij, ons levende en almachtige gebed bij God is. Zoals Sint-Bernardus graag zei, in alle omstandigheden: Respice stellam, voca Mariam – kijk naar de ster, aanroep Maria; zij is onze ster, maar meer dan dat, zij is degene in wie de Heilige Geest zijn werk van heiligheid voortzet, en het is aan ons om ons te allen tijde “in haar” te plaatsen.

Bruxelles | Jubilé Sacerdotal Abbé Hygonnet | Dimanche 2 Juillet 2023

Ce fut la fête ce dimanche 2 juillet, puisque ce moment marque le trentième anniversaire de l’ordination sacerdotale de l’Abbé Hygonnet, curé de notre paroisse.

La Messe de 10h fut célébrée par le jubilaire, et l’homélie fut prononcée par son confrère l’Abbé Jacques Olivier. Cette homélie est retranscrite ci-dessous. A l’issue de la messe, l’Abbé Hygonnet remercia chaleureusement ses confrères présents, l’Abbé Olivier et l’Abbé Piraux, ce dernier fêtant le premier anniversaire de son ordination sacerdotale.

Au cours de l’apéritif, servi à l’extérieur après la Messe, l’Abbé reçut un petit cadeau des paroissiens, à faire valoir dans un commerce des environs.

Homélie de l’Abbé Jacques Olivier.

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Amen.

Monsieur l’Abbé, cher confrère, bien chers amis, trente ans de sacerdoce, trente ans de sacerdoce de M. l’Abbé Hygonnet, pasteur ici dans cette paroisse depuis bien longtemps, un anniversaire qui nous rappelle le temps qui passe inexorablement, un jubilé selon l’expression consacrée, qui nous invite à la fois à chanter, à exulter de joie selon le psaume 64, ou bien peut-être aussi à prendre un peu de repos sabbatique lors de cette année jubilaire, comme y invite le livre du Lévitique.

La question aujourd’hui est « peut-on se réjouir, peut-on se réjouir dans une vie sacerdotale, alors que tant de nuages semblent s’amonceler au-dessus du navire-Eglise, peut-on se reposer comme Saint-Pierre s’inquiétait jadis du repos du Christ dans la barque, alors que tant de proches, tant d’amis, tant de fidèles semblent parfois quitter le chemin du salut? »

Ce temps qui passe inexorablement, manifesté par le souffle symbolique sur les bougies, nous invite peut-être d’abord à nous tourner vers le passé, pour tenter de rendre grâce dignement de toutes ces années que Dieu a données, pour nous préparer aussi méticuleusement que possible à la rencontre, face à face, cette rencontre à laquelle chacun de nous est appelé un jour. Chez les Grecs, Cronos, le dieu primordial, personnifie le temps et la destinée. Il est censé, avec son épouse, Anankè, déesse de la nécessité, entraîner le monde dans sa rotation éternelle.

C’est sans doute aujourd’hui une belle image pour ce temps qui passe, insaisissable, à l’intensité si variable et pourtant si rapide, qu’un regard derrière nous fait apparaître déjà tant de temps écoulé. Alors, Monsieur l’Abbé, puisque je prêche aujourd’hui, que j’ai cet honneur de vous rendre peut-être à la prédication que vous avez faite à ma première messe, eh bien, je ne m’attarderai pas sur ce temps écoulé, sur les souvenirs de votre vie, de votre famille, de vos paroissiens, de vos amis, M. l’Abbé, d’abord à Versailles, puis à Lyon, puis ici, en Belgique, depuis de nombreuses années, en différents lieux, avec des joies, des rencontres, des baptêmes, des communions, des mariages, mais aussi des tristesses, des funérailles, peut-être des abandons, des persécutions ou des injustices.

Tel est ce temps qui coule, comme un fleuve tranquille que rythment les anniversaires, ce temps chronologique, qui ne nous fait oublier le temps des grands choix, comme celui de rentrer un jour dans un séminaire traditionnel, à contre-courant de l’esprit du monde. Ce temps des grandes décisions et des opportunités, celui dont on dit que l’histoire ne repasse pas les plats, le kairos grec, ce jeune homme qui n’a qu’une touffe de cheveux sur le crâne et qui, lorsqu’il passe à notre portée, à notre proximité, suscite une décision immédiate. Faut-il attraper cette touffe de cheveux? Faut-il voir ce qui passe? Ne pas voir, voir et ne rien faire. Ce temps qui crée la profondeur d’instant qui semble parfois ne pas vouloir finir, tant il est vrai que certains instants n’ont pas la même durée, que les secondes ne sont pas toutes les mêmes sur notre monde, selon la manière dont on les vit, entre les grandes joies et les moments plus ordinaires.

Le jour d’un anniversaire de sacerdoce, on ne peut pas penser à ce jour de l’ordination sacerdotale, à Lyon, par le cardinal Decourtray, ce moment qui a changé pour toujours le cours de votre vie, pour tant de grâces, et aussi sans doute pour tant d’épreuves cachées, pour tant de rencontres providentielles, tous ces jours où il a fallu poser des choix de vie importants, ces choix qui font vivre ou mourir parfois, ces choix qui engagent non seulement la vie du corps, mais aussi la vie de l’âme. Et pas seulement la vôtre, M. l’Abbé, mais toutes celles qui vous ont été confiées pendant toutes ces années. Et c’est là sans doute le plus important de cet anniversaire. Selon Saint Augustin, le temps nous échappe, mais le temps est l’œuvre de Dieu. Seul l’homme bon saura transcender le temps subi aux côtés de Dieu après sa mort. Lorsqu’en entrant dans l’éternité, il en sera libéré pour vivre dans un éternel présent.

Tout chrétien, et surtout le prêtre, doit user avec justesse et piété du temps qui lui est accordé pour se porter vers le Christ dans un mouvement d’espoir, d’espérance. Pour un chrétien, le véritable temps n’est que dans le présent. Le présent au passé, c’est la mémoire, le présent à l’avenir, c’est l’attente. Mais le présent au présent, que nous vivons, que nous décidons, que nous choisissons, c’est celui-là qui nous rapproche de l’éternel présent par chaque mouvement bon de notre âme. Et je veux donc aussi parler maintenant du présent de la vie sacerdotale, car il n’est pas difficile, évidemment, de dire que le mot qui vous caractériserait le mieux serait celui de prêtre, tout simplement. De fidélité sacerdotale vécue chaque jour, que je voudrais évoquer dans sa réalité si belle, peut-être que je la trahirai un peu en en parlant, mais en ce jour anniversaire de notre ordination et aussi de celle de l’Abbé Piraux, rappelons-nous la beauté, rappelons devant le monde la beauté de cette vie sacerdotale qui dira peut-être un peu quelque chose encore de ce que vous avez vécu toutes ces années, sans doute bien loin de ce que raconte la presse à sensation.

Je dirai aujourd’hui qu’être prêtre, à l’image du Christ, c’est à la fois servir Dieu, servir l’Église et servir son pays. Servir Dieu est bien sûr la première joie du prêtre. Servir Dieu en participant chaque jour, par le bréviaire, à la louange qui lui éduque, la première obligation du prêtre, dans le silence et le secret, il y a là quelque chose de merveilleux que de s’unir à la prière de l’Église en sanctifiant les heures de la journée, ce temps qui passe, de surcroît, comme on peut le faire parfois aussi, suivant les occasions de notre vie, les lieux, célébrer la liturgie des heures en paroisse ou avec les confrères.

Oui, il est beau d’avoir cette mission en tant que prêtre, d’être comme un veilleur auprès de Dieu dans la prière tous les jours, et même plusieurs fois par jour. Servir Dieu en le faisant connaître et aimer. Ceux qui aident les prêtres dans leur ministère, d’une manière ou d’une autre, goûtent à cette joie qu’il y a de connaître Dieu, de le servir. Et je dois dire ici que, comme prêtre, nous sommes bien sûr privilégiés par cet appel, car la matière de nos études et de notre travail, ce n’est pas les mathématiques, la physique ou toute belle matière, mais bien la théologie qui nous met en contact si fréquent avec Dieu, qui n’a qu’un désir que nous le connaissions de plus en plus pour mieux l’aimer. Oui, voilà une joie comme prêtre de pouvoir si souvent travailler à connaître Dieu pour se mettre au service de sa révélation pour les hommes, la joie du catéchisme, des homélies où l’on partage ce que l’on a reçu, l’Évangile et la foi catholique : servir Dieu comme prêtre.

Il y a ensuite ce bonheur de servir l’Église. On parle souvent de l’Église comme d’une mère, mais pour un prêtre, il y a aux côtés de ce Christ prêtre, tête de l’Église, tous ceux qui ont succédé à Saint-Pierre, son premier vicaire, que nous fêtons, que nous solennisons aujourd’hui, patrons de notre Fraternité, premier pape, il y a tous ceux qui, au fur et à mesure des siècles, ont participé de manière visible à ce gouvernement du peuple pour le conduire vers le ciel, pour exercer une paternité envers les prêtres. On parlait jadis du Saint-Père. Service de l’Église, à travers l’émission que l’évêque nous confie, tout au long d’une vie sacerdotale, service qui n’est pas toujours sans souffrance ni sans injustice, tant est difficile la tâche que venait le troupeau.

D’autant plus si le berger ne s’efforce pas assez de suivre l’exemple du sacrifice du divin Maître sur la croix, montrant l’exemple du bien et du vrai, en passant devant, en offrant sa vie en sacrifice pour ses brebis, plutôt que de tenter de recouvrir aux pauvres manœuvres humaines où la politique finit parfois par le disputer au mensonge ou à la faiblesse. Service de l’Église rendu à ses membres, en particulier en donnant cette grâce des sacrements. Un vieux prêtre m’a dit autrefois que la solitude du prêtre à redouter n’est pas tant celle du célibat que l’on agite tant de fois aujourd’hui dans les journaux, comme un épouvantail. Mais bien plutôt celle du confessionnal, quand il n’y a plus d’âmes qui recourent à la miséricorde de Dieu. Solitude de l’autel quand on fait face à trop de chaises vides. La joie du service des membres de l’Église, la joie de pouvoir être, père, prêtre, c’est bien de pouvoir faire cette charité du don de Dieu, et on ne peut rien donner de plus grand que la paternité que le Christ nous a confiée. Trente années de sacerdoce, voilà qui peut nous faire plonger dans notre mémoire bien des souvenirs de tous ceux qui ont reçu le don de Dieu à travers nos pauvres mains. Que d’âmes, Monsieur l’Abbé, nées à la vie chrétienne par vos mains! Que d’âmes pardonnées, bénies ou ointes pour l’unique, l’ultime rencontre. Peu d’âmes rassasiées par le Pain de Vie. Oui, l’Église est notre famille. C’est une famille nombreuse. Et voilà pourquoi un prêtre est toujours aussi souriant et joyeux de pouvoir vous servir. Comme des parents trouvent leur joie en étant au service de leur famille, même si parfois, comme dans toute petite famille, il peut y avoir des tensions ou des difficultés.

Monsieur l’Abbé, ici, au risque de vous faire sourire, je devrais peut être dire Père, quelques-uns de vos enfants bien-aimés sont ici avec vous aujourd’hui. Ils représentent tous les autres, l’immense foule de ceux que vous avez accompagnés, morts ou vivants, qui vous disent merci et qui ont encore besoin de vous, au moins de votre prière qui intercède auprès de Dieu. Et je terminerai par le service de son pays. Cela peut sembler curieux de parler du pays de la terre séculière, surtout pour vous, Monsieur l’Abbé, qui avez quitté votre pays pour servir dans une autre terre. Mais il faut bien, après avoir évoqué la famille spirituelle, l’Église, évoquer aussi ses racines temporelles qui sont le socle de notre vie et de notre apostolat. Je n’évoquerai bien sûr pas la politique, mais plutôt toutes ces messes quotidiennes que l’on est appelées à célébrer en l’honneur des saints qui ont vécu dans une terre, qui ont fait germer dans cette terre la sainteté. Ici, nous vénérons particulièrement saint Jean l’Évangéliste, celui qui a aimé tant, celui qui le premier, a eu foi dans la résurrection. Saint Etienne, le premier qui a donné le témoignage de son sang. Saint Pierre, patron de notre Fraternité, fêté avec l’autre colonne de l’Église, solennisé aujourd’hui. Tant d’autres le saint de votre baptême Saint Hervé, mais aussi tous les saints de Belgique, tous ces saints locaux d’ici et d’ailleurs, tous ces saints du monde dont les statues garnissent nos églises, dont les fêtes rythme encore au moins un peu ce fichu temps qui passe et qui ne cesse jamais de passer. C’est simple, qui par leur incarnation, nous enracinent dans une terre qui est la nôtre. Une vie de prêtre n’est pas complète si elle ne se confronte pas à la vie quotidienne de ses brebis. Parfois, dans ces conflits où il faut savoir apporter la paix, la paix qui passe par la charité et la parole de vérité, il faut souvent aller vers son prochain. Celui qui est loin de l’Eglise, pour lequel le Seigneur met en nous particulièrement son cœur de Bon Pasteur, pour ne pas oublier la brebis qui n’est pas ou qui n’est plus dans le troupeau. Et là, la joie de pouvoir être instrument pour lui faire découvrir le bonheur d’être chrétien est grande. Je pense à toutes ces missions d’évangélisation, ces baptêmes d’adultes, ces catéchèses, ces retours à la pratique religieuse que vous avez pu connaître. Tout cela qui nous enracine dans notre terre. Alors aujourd’hui, en ce jour où nous rendons grâce pour le passé, où nous jubilant du moment présent, eh bien contemplons brièvement l’avenir, rappelons-nous que nous attendons tous la venue du Christ dans la gloire. Lui, le grand prêtre par excellence, qui reviendra, avec son cœur sacerdotal rempli d’amour et de miséricorde pour juger les vivants et les morts, afin que son règne n’ait pas de fin. Car finalement, le point de mire de cette journée, ce n’est pas un simple prêtre, qui reste un simple instrument, mais c’est bien le Christ, que nous célébrons. C’est lui qui nous conduit à Dieu le Père, pour partager un jour, tous ensemble, la joie du ciel, en le louant, entre autres, pour la beauté du sacerdoce dans son Église avec la Vierge Marie, Mère du Christ-Prêtre. Que cette messe aujourd’hui soit l’expression de notre action de grâces, de l’honneur et de la gloire que nous voulons adresser à Dieu notre Père dans l’unité du Saint Esprit, par Jésus avec Lui et en Lui, le Prêtre par excellence pour les siècles des siècles. Amen. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, amen.

Pèlerinage à Louvain, en l’Honneur de Saint Joseph | Samedi 18 Mars 2023

Après la messe célébrée à 8h à l’église des Saints-Jean-et-Étienne aux Minimes, une partie des pèlerins se dirige vers la gare de Bruxelles-Central où d’autres les rejoignent. De là, le train les emmène à Zaventem. Le pèlerinage proprement dit peut commencer !
Le petit groupe traverse la campagne flamande et quelques bois. La journée est rythmée par la prière du chapelet, trois enseignements sur le service, la prudence et la fidélité, quelques chants, et des discussions fraternelles (sans oublier le pique-nique sur le temps de midi, très bienvenu pour reprendre des forces !).
Un peu de pluie tient brièvement compagnie aux pèlerins, avant que le soleil les éclaire pour le reste du pèlerinage.
Enfin, arrivés à la chapelle Saint-Antoine à Leuven, et après quelques rapides explications sur l’histoire du bâtiment, les pèlerins vont s’agenouiller devant l’autel au-dessus duquel se trouve la statue de Saint Joseph. Après les litanies qui lui sont dédiées, et avoir reçu la bénédiction de l’abbé, les pèlerins passent à la crypte pour vénérer les reliques de Saint Damien de Veuster.
Après l’effort, le réconfort : la journée se termine en terrasse, avec un petit verre partagé fraternellement !
Pour que nous soyons tous ces serviteurs prudents et fidèles, dont le monde et l’Église ont tant besoin, Saint Joseph, serviteur prudent et fidèle, priez pour nous !

Pèlerinage à Foy-Notre-Dame | Dimanche 25 Septembre 2022

Thème du pèlerinage de cette année: Saint-Joseph, gloire de la vie de famille

La journée démarre sous les meilleurs auspices, étant donné la météo clémente, et ce, contrairement à la veille et au lendemain!

Dans son allocution de bienvenue, l’Abbé Alexis Piraux, fssp, livre une méditation sur la notion de Tradition, qui n’est pas l’apanage d’un petit groupe attaché à un passé révolu, mais de personnes enracinées et qui ont conscience qu’ils ont le devoir de transmettre ce qu’ils ont reçu. A l’exemple de jeunes gens qui, parfois dans leur propre parcours -et non depuis le berceau-, ont découvert la grande Tradition de l’Eglise. Non seulement la Tradition liturgique, mais également la Tradition doctrinale, spirituelle, catéchétique, morale. En ce jour, nous allons nourrir notre foi dans les enseignements. Nous allons peut-être souffrir, mais nous nous réjouissons d’offrir ce petit sacrifice, en union avec le grand Sacrifice de Notre-Seigneur qui sera célébré tout à l’heure, sur l’autel de Foy-Notre-Dame. Ce sera notre façon à nous d’être les passeurs, les transmetteurs de la Tradition. Avec Saint-Paul, nous voulons transmettre ce que nous avons reçu: le Christ, qui est le même hier, aujourd’hui et éternellement. Que Saint-Joseph, qui a reçu et transmis le Christ, intercède pour nous, et nous donne d’être les intendants fidèles et prudents du grand trésor de la Tradition. Saint Joseph, priez pour nous, Notre-Dame de Foy, priez pour nous!

La marche démarre, et après un bref arrêt en face du monument aux morts, elle est rythmée par le chapelet, qui s’égrène par les mystères joyeux et douloureux.

Pour la halte de midi, la tradition (la petite, celle-là) est bien suivie, avec l’excellent potage aux tomates et aux boulettes de “Mme B”, et le petit verre de vin, consommés dans la bonne humeur autour des tables en plein air.

La troupe se remet en marche, au rythme de deux méditations données par un foyer chrétien: le papa, sur le rôle de Saint-Joseph dans la vie de famille, et la maman, sur la maternité chrétienne. A l’issue des mystères glorieux du chapelet, la troupe arrive à Foy-Notre-Dame, bien à l’avance sur l’horaire. La Sainte Messe est célébrée par l’Abbé Jakub Kaminski (fssp) de Herstal.

Dans son mot de bienvenue, l’Abbé Hygonnet remercie chaleureusement Mgr Warin, qui a donné son accord pour la Messe de ce pèlerinage, ainsi que l’Abbé Yves-Michel Nkailanga, curé de cette paroisse, pour son accueil fraternel! Il recommande également à nos prières Monsieur Gérard van Haeperen, un des organisateurs “historiques” de ce pèlerinage, qui, gravement atteint par la maladie, ne peut participer.

Dans son homélie, l’Abbé Kaminski souligne le fait que le nom de Joseph n’est que peu mentionné dans l’évangile, raison pour laquelle il préfère prendre l’exemple de la belle peinture “Deux Trinités” de Bartolomé Esteban Murillo, exposée à la National Gallery de Londres: la partie principale de l’image est inspirée par l’épisode du recouvrement de Jésus au temple, avec des anges, qui regardent Dieu, entourés du Saint-Esprit. Dieu regarde son Fils Jésus, entouré de sa Mère Marie, et de Joseph. Un détail intéressant de cette image, c’est que seul Saint-Joseph regarde le spectateur, comme si c’est Saint-Joseph qui tente d’introduire le spectateur dans ce mystère. Nous pouvons méditer pour essayer de comprendre qui il était pour la Sainte Famille, et qui il est pour nos familles contemporaines. On peut voir la famille comme un berceau, duquel découle toute l’humanité. C’est Dieu lui-même qui est le fondateur de la famille: dans la Genèse, il bénit Adam et Eve, puis les encourage à “se multiplier” et à remplir la Terre. Mais le péché des premiers parents a détruit la sainteté de la famille, et le péché s’y est introduit. Mais malgré tout cela, Dieu n’a jamais abandonné la première famille. Des familles sont aussi sorties des nations, et c’est dans ce sens que la famille est aussi le fondement de l’Eglise. La famille nous a tout donné: la vie, la subsistance, l’amour et la souffrance. Mais également les prémices de la foi, avec les premières prières.

La première famille, c’est la Sainte Trinité, comme le montre la peinture de Murillo: une dans sa nature, une dans son être, même si elle comporte trois personnes. C’est en quelque sorte de cette Sainte Trinité que vient la Saint Famille, placée sous la protection de Saint-Joseph. Dans la première encyclique qui parle vraiment de la famille, Arcanum Divinae Sapientiae, Léon XIII souligne que Dieu a mis la Sainte Famille sur la terre pour qu’on puisse toujours avoir devant les yeux et admirer le meilleur exemple de la vie familiale. Joseph est la tête de de la Sainte Famille, et il est aussi la tête de toutes les familles chrétiennes. Il les protège, pourvoit à leur besoin, et se soucie d’elles. C’est grâce à lui que la Sainte Famille pouvait être heureuse, et ce, malgré leur pauvreté matérielle. Et le bonheur était atteint grâce au bonheur spirituel, c’est-à-dire l’amour envers Dieu, et l’amour mutuel entre les membres de cette famille, parce que c’est dans cette famille que Dieu était l’amour incarné. Si nous pénétrons dans la maison de la Sainte Famille, nous entendrons la prière familiale et verrons le travail, exécuté avec une grande volonté. Est-ce que c’est la même chose pour nos maisons? Avons-nous mis Dieu au milieu de nos maisons, tout en témoignant l’amour à notre prochain? Comme dans cette toile de Murillo, nous aurons alors Dieu au centre, sous la protection de Joseph et de Marie.

A l’issue de l’homélie, une prédication en néerlandais a été donnée par l’Abbé Piraux.

La fin de la cérémonie clôture ce beau pèlerinage vers 17h30. Il est temps, maintenant, de reprendre la route, avant un passage éventuel par “Le Vieux Marronnier”. Il est temps également de penser au prochain pèlerinage de 2023, qui marquera les 400 ans de la consécration du sanctuaire marial. Mais ce nouveau chapitre de la Tradition reste encore à écrire… l’an prochain!

Bruxelles | Confirmations par Mgr Kockerols | Lundi 24 Mai 2021

Monseigneur Kockerols, évêque auxiliaire pour Bruxelles, nous a fait l’honneur de venir ce matin aux Minimes pour conférer le sacrement de confirmation pour trois de nos jeunes paroissiens, Clara, Mathéo et Baudouin, tous âgés de 15 ans.

Après un mot de bienvenue de l’Abbé Hygonnet, curé de la Paroisse, Monseigneur s’est adressé directement aux trois jeunes, dans un style simple et accessible:

“En rencontrant des proches, des membres de votre famille, on vous demandera quelque explication par rapport au sacrement que vous recevez aujourd’hui. Avons-nous vraiment besoin des dons de l’Esprit-Saint? Et est-ce que le monde et l’Église en ont besoin?
Si vous êtes ici, c’est sans doute parce que vous en êtes convaincus. Même s’il faut bien avouer que la présence du Saint-Esprit est une présence éminemment discrète dans nos vies, et que sa présence et son action ne se découvrent qu’a posteriori, parfois longtemps après. On en voit les traces, et elles sont à discerner dans la foi en Christ ressuscité. L’Esprit est tellement discret que certains l’ont appelé l’humilité de Dieu, et pourtant, nous en avons tellement besoin. Dans votre catéchèse, vous aurez probablement appris les symboles auxquels l’Église se réfère pour parler de l’Esprit-Saint. L’huile, dont vous allez être marqués dans quelques instants. Comme l’huile, l’Esprit-Saint nous imprègne de la présence même de Dieu, et comme l’huile, c’est une marque qui ne peut s’effacer, qui demeure à jamais. L’Esprit demeure en nous, même quand nous nous éloignons du Seigneur. Même quand nous le trahissons, quand nous l’oublions, quand nous le négligeons, l’Esprit est bien là. Et comme le dit Saint-Paul dans l’épître aux Romains, c’est au plus profond de moi, il crie vers le Père, Abba, Père! C’est donc l’Esprit-Saint qui inspire notre prière, même si elle ne saurait avoir lieu sans notre propre engagement, notre propre liberté. L’Esprit-Saint nous ouvre à ce qui nous dépasse infiniment.

L’Esprit, on s’y réfère souvent comme le feu. Il éclaire le chemin que je cherche dans ma vie. Le chemin spirituel, au milieu de nos vies obscures. Il est non seulement le feu qui éclaire, mais aussi le feu qui réchauffe mon cœur, qui a tant besoin d’être aimé. Le Saint-Esprit me remplit donc de l’Amour même de Dieu. Mais comme l’eau, le Saint-Esprit vient apaiser la soif, la soif qui revient toujours en moi, cette soif de vérité, soif de sens. Le Saint-Esprit m’apprend tout doucement dans ma vie spirituelle à dénicher la source de cette eau vive qui coule du sang percé du Christ, du Christ vivant. Une eau vive qui permet, au fil des années, que ce qui a été patiemment semé puisse enfin germer, pousser et s’épanouir. Comme la douce colombe qui plane au-dessus de Jésus, le jour de son baptême, l’Esprit-Saint m’apporte au bon moment dans les troubles qui m’accablent, des petits signes de paix et d’espérance. Et comme le vent, comme le souffle dont nous avons été témoins ces jours-ci par la météo, l’Esprit est ce souffle qui est parfois une brise légère. Sur la montagne, Élie perçoit la présence de Dieu dans la brise légère, dans le quasi-silence. Mais c’est parfois aussi un souffle fort, un grand vent qui gonfle les voiles de l’Église et qui la fait avancer malgré tant de vents contraires, malgré tant de tempêtes. C’est aussi l’Esprit qui, par la prière de l’Église, transforme un si petit bout de pain et une si petite gorgée de vin en corps et sang de notre Seigneur. C’est aussi le Saint-Esprit qui convertit une assemblée d’anonymes qui pour la plupart ne se connaissent pas ou si peu, qui les convertit en corps du Christ. Par le souffle de la Pentecôte, les apôtres sont transformés en apôtres louant, bénissant et annonçant le Seigneur ressuscité. Oui, le Saint-Esprit que vous recevez vient transfigurer nos pauvres existences. Il les transfigure en vie donnée, entièrement donnée. Et dès lors, à la question que peut-être certains vous poseront, vous pourrez répondre: “Certainement!”. Continuons donc, jour après jour, de l’invoquer, et le Père du Ciel ne nous le refusera jamais. Veni Sancte Spiritus. Amen.”

Une fois donné le sacrement de Confirmation, l’Abbé Hygonnet a célébré une Messe basse, clôturée par le chant du Te Deum.

Une photo du groupe des confirmands devant l’église a marqué la fin de cette belle matinée.

Pèlerinage à Foy-Notre-Dame | Dimanche 6 octobre 2019

On nous avait annoncé une météo très pluvieuse, mais à l’exception d’une heure environ, juste avant la pause de midi, les cieux furent plutôt cléments en ce dimanche 6 octobre 2019, pour la 26e édition du pèlerinage de Foy-Notre-Dame.

C’est l’Abbé Kaminski (fssp), qui nous accueille à l’église de Leffe, point de départ du pèlerinage.

C’est d’abord pour la santé de notre âme que nous participons à un tel pèlerinage, mais le prêtre suggère également un certain nombre d’intentions pour notre prière en ce jour: le synode pour l’Amazonie, qui s’ouvre ce jour à Rome, et la grande manifestation contre la PMA prévue ce jour à Paris (manifestation qui comptera jusqu’à 600.000 participants!). Pour les prêtres de notre fraternité, pour les malades et les défunts.

Il suggère vivement que chaque pèlerin aille se confesser, pour laver son âme dans le sang précieux du Christ, grâce à son immense miséricorde. Jésus prend pitié de nos âmes, il se désole, non pour les offenses fréquentes qu’il reçoit, mais pour la pauvreté des âmes pécheresses. Devant notre contrition, notre sincère regret d’avoir péché, il se penche avec amour sur notre pauvreté. Offrez au Seigneur le sacrifice de votre marche, avec ses inconforts. La pénitence que vous recevrez sera une preuve concrète donnée au Seigneur des efforts que vous êtes prêts à consentir.

Après le Veni Creator, les pèlerins sont invités à réciter la prière de l’Archange Saint Michel, en rapport avec les dangers qui guettent l’Église eu égard au synode pour l’Amazonie.

La foule recueillie s’élance, puis la journée se déroule selon un agenda bien rodé depuis des années: marche jusqu’à la halte de midi, à Sorinnes. L’occasion de s’asseoir tous ensemble à de grandes tables autour d’une soupe et d’un verre de vin, avec les victuailles partagées, ce qui a le don de rapprocher les fidèles. Puis marche à nouveau, et arrivée vers 15h30 à Foy-Notre-Dame pour la Messe qui débute à 16h.

La Messe est célébrée par le prédicateur du jour, le Père Gert Verbeken, sjm; dans son homélie, il mentionne d’abord la fête du Bx. belge Isidore de Saint-Joseph (1881-1916), puis il revient sur le thème du jour, “Notre-Dame et la Messe”. Pour illustrer son propos, le prêtre évoque deux scènes du film de Mel Gibson, “La Passion du Christ”. Il s’agit de deux scènes dans lesquelles la Sainte-Vierge prend soin du corps de son Fils. Durant la Passion, Marie revit la scène où elle prend Jésus enfant, qui, après être tombé, se devait d’être consolé. Moment de tendresse et d’amour maternel. Dans l’autre scène, la Sainte Vierge prépare la dernière Cène, c’est elle qui fait cuire le pain sans levain  et qui prépare le repas avec un grand coeur. Elle est bien présente au moment où Notre-Seigneur institue la Sainte Eucharistie. Deux scènes qui me touchent beaucoup. Et je pourrais rajouter une troisième scène, celle où elle reçoit le corps inanimé de son Fils après sa crucifixion, après sa mort. La Vierge des douleurs. Là aussi, tendresse et amour, mais aussi majesté et souveraineté “divines”. Mes frères, pas d’Eucharistie, pas de vie divine en nous sans la très sainte Vierge Marie. C’est elle qui a donné naissance au Verbe divin selon la chair, à la deuxième personne de la Très Sainte Trinité. C’est elle qui s’occupe avec grand soin du corps de son fils, du moment de sa conception jusqu’à sa mort, et même jusqu’au-delà de sa mort. Et c’est elle qui sera présente auprès des apôtres au jour de la Pentecôte au moment même de la naissance de l’Église. Puis elle est présente pendant les 2000 ans d’histoire du peuple chrétien. Que serions-nous sans sa présence maternelle dans nos vies? Dans ma vie, elle est et elle a été mon refuge et ma force. Que serais-je sans elle? Oui, mes frères, le Corps du Christ la Vierge Marie sont inséparables. Et nous vivons dans une époque où, plus que jamais, le corps du Christ est attaqué, le grand assassin qui est Satan est bien à l’oeuvre et ne permet même plus que le Christ naisse dans l’âme des petits. Tout simplement parce qu’on les tue, même dans le sein de leur mère. Une haine sans bornes contre la vie elle-même et son Auteur. Et le corps du baptisé, temple de l’Esprit-Saint, est souillé, ou même détruit par une culture hédoniste qui ne pense plus qu’au plaisir sensuel et charnel. Tant d’âmes se perdent dans un déluge pornographique, peut-être la plus grande plaie de notre époque. Voici l’oeuvre du Démon.

Comment ne pas parler de cette haine contre l’Église, le corps mystique du Christ. Elle est attaquée, humiliée, on ne veut plus d’elle. Elle gêne, parce qu’elle est le signe visible du Dieu vivant, de la vie elle-même. Oui, elle est le dernier obstacle dont il faut se débarrasser! Est-ce audacieux, mes frères, de dire que tout cela s’est aggravé au moment même où a été introduite la communion dans la main, il y a plus de 50 ans. Au moment même où le profond respect envers le Corps eucharistique a été enlevé, une régression a eu lieu dans la société. On en connaît bien les conséquences, mais on n’en a pas encore vu la fin. Quoi faire en face de cette crise? Je crois que la Sainte Vierge elle-même nous en donne le remède: elle nous donne avant tout une grande foi en ce Dieu qui s’est fait très petit pour sauver l’humanité. Elle, elle est la vierge du fiat, la Mère de la Sainte Espérance, la Mère de la vie, qui nous apprend un grand amour pour son Fils. Elle a été à ses côtés, pas seulement durant les 30 années de sa vie cachée à Nazareth, mais aussi durant les 3 années de sa vie publique, qui étaient sans doute des années pleines d’incertitudes et de tristesse à cause de l’incompréhension envers son Fils. Fidèle, elle était là, le Vendredi saint, debout à côté de son Fils cloué sur la Croix. Les apparitions de Fatima, dont nous venons de fêter le centenaire, ne sont pas seulement des apparitions mariales, elles sont aussi des apparitions eucharistiques. Vous connaissez tous les prières apprises par l’ange aux petits enfants: “Mon Dieu, je crois, j’adore et j’espère”, au moment même de la révolution bolchévique. Sauvée de l’orgueil humain, la Sainte Vierge vient nous réapprendre le respect dû à la Sainte Eucharistie, le Corps et le Sang de son Fils. Comme un remède contre les maux de notre époque. Mes frères, si l’Église dans notre pays est spirituellement morte, avouons-le, n’est-ce pas à cause de la perte du respect et de la foi en l’Eucharistie? Et il y a cette perte de respect envers la foi, envers le Corps du Christ, mais pas seulement vis-à-vis du corps eucharistique, mais aussi vis-à-vis du corps mystique qu’est son Église, et du corps humain. Suivons l’exemple de Notre-Dame, vierge de l’Eucharistie et mère de la vie. En ce moment où on parle tant du climat et du respect pour la nature, c’est important, je le sais bien, mais regardons l’exemple de Saint François d’Assise, qui a pratiqué les plus grandes austérités dans sa vie religieuse consacrée, qui demandait pénitence pour ce monde et pitié pour les pécheurs, mais veillait à apporter le plus grand soin pour honorer le Saint-Sacrement et apporter les matériaux les plus précieux pour pratiquer le culte eucharistique. Mes frères, Saint-François n’a pas hésité à avertir les prêtres que leur vie oblige d’abord à rendre honneur au Très Saint Sacrement, quand la plus grande partie du clergé l’avait oublié: par rapport au manque d’égard envers cette réalité sacrée entre toutes. Montrons-le au monde, par notre attitude de respect et de vénération envers la Sainte Eucharistie. N’est-ce pas d’ailleurs le but de ce pèlerinage. N’est-ce pas la Messe traditionnelle la plus belle et la plus noble expression de notre foi en Jésus-Eucharistie? Soyons, à l’exemple et sous la conduite de la Très Sainte Vierge Marie, témoins de ce grand mystère du salut du genre humain!”

Pèlerinage à Foy-Notre-Dame | Dimanche 7 octobre 2018



Pour cette vingt-cinquième édition du pèlerinage à Foy-Notre-Dame, nous avons eu l’honneur de la visite de l’Abbé Komorowski, fraîchement élu supérieur général de la Fraternité Saint-Pierre, et qui avait fait ses premières armes en 2010-2011 dans les apostolats de Namur et Herstal.
Dans son mot d’introduction, il a souligné que les fondateurs du pèlerinage n’avaient sans doute pas l’idée que leur initiative durerait aussi longtemps et qu’elle susciterait autant d’enthousiasme chez des pèlerins toujours plus nombreux et venant d’horizons divers.
Un pèlerinage, c’est une belle image du pèlerinage de notre vie: si court ou si long soit-il, on est parfois fatigué, découragé, on a même parfois quelques doutes, mais il y a du sens à marcher vers la patrie céleste, à se retrouver en compagnie de Notre-Seigneur, de sa Mère et de tous les saints. Et ils nous accompagnent aussi, spécialement dans les moments difficiles de notre vie. L’Église nous accompagne aussi, avec les sacrements, surtout avec la Confession et l’Eucharistie. On n’est pas seul, on est bien réconforté par la présence de la cour céleste autour de nous. Nous allons commencer cette marche avec quelques intentions particulières, avec les intentions de nos familles, de nos proches, de nos pays. Chacun de nous doit prier pour son propre pays, pour l’Église qui traverse actuellement des difficultés graves, mais il ne faut pas oublier que le Seigneur en est la tête et qu’Il ne nous délaisse jamais, et que cette présence du Seigneur doit nous garder dans l’optimisme.
N’oublions pas Notre-Dame de Foy, et sa petite statue que nous vénérons, et qui va nous guider et nous aider. De notre côté, nous devons nous laisser guider et inspirer par Elle. Nous devons donc enlever tous les obstacles qui pourraient se mettre sur la route pour recevoir toutes ces grâces que Dieu va nous donner par la main de la Très Sainte Vierge.
Allons, encouragés par cette perspective que ce pèlerinage s’accomplit depuis vingt-cinq ans déjà, prions pour tous ceux qui y ont participé dans le passé et qui ne sont plus ici-bas, mais nous accompagnent de là-haut. Prions aussi pour ceux qui, pour raisons de santé, ne peuvent participer. Nous sommes donc en esprit beaucoup plus nombreux que ceux qui sont ici présents.
Marchons avec beaucoup de courage, beaucoup de joie aussi, et avec cette conviction qu’arrivés à Foy, nous allons célébrer la messe, comme nous nous espérons arriver, au terme de notre vie, dans la Patrie céleste où nous allons jouir de la gloire de Notre-Seigneur en compagnie de sa Très-Sainte Mère.
Après deux bonnes heures de marche, les pèlerins arrivent à la halte de midi, où les attendent une bonne soupe et un petit verre de vin. Une fois les forces reprises, le groupe s’élance à nouveau pour la seconde étape qui les mènera, peu avant 16h, à Foy-Notre-Dame.
En cette 25è année, un fruit surnaturel décisif a mûri au cours des réunions de préparation de ce Jubilé du « Pèlerinage Familial de Tradition » à Foy : la Consécration de l’oeuvre au Coeur Douloureux et Immaculé de Marie. Ainsi, ce 7 octobre, Fête de Notre Dame du Rosaire (qui est le nom que la Sainte Vierge S’est donné à Fatima), juste avant le début de la Messe, tous les organisateurs du Pèlerinage, clercs et laïcs, se sont avancés à l’entrée du choeur et ont proclamé solennellement cette Consécration.
Le Pèlerinage est maintenant tout entier dans le Coeur de l’Immaculée; protégé indéfectiblement, guidé infailliblement dans son apostolat.

Dans son homélie, l’abbé Komorowski souligne que nous sommes arrivés à la fin de notre pèlerinage, peut-être un peu fatigués, mais certainement contents d’avoir fait le parcours depuis Leffe. Certains le font depuis vingt-cinq ans. Il remercie chaleureusement Monsieur Breydel et les autres organisateurs qui se dévouent depuis tant d’années, grâce à Dieu et aussi à la persévérance des pèlerins.
“Si nous regardons en arrière, deux concepts me viennent à l’esprit: l’action de grâce et le pardon. Il nous faut remercier Dieu pour les grâces données par les mains de la Très-Sainte Vierge Marie depuis le début. Toutes les grâces dans notre vie personnelle, les grâces dans la vie de nos familles, la confession comme réconfort dans les difficultés ou l’approfondissement de la foi. En même temps, nous sommes bien conscients de n’avoir pas toujours bien répondu à tous ces dons. Il nous faut aussi demander pardon pour être parfois renfermés sur nous-mêmes, parfois pour manque de patience et de charité, parfois pour être aveugle à l’amour de Dieu qui s’est manifesté dans nos vies de tous les jours. Notre fatigue ou quelques mortifications corporelles que nous avons subies aujourd’hui peuvent être offertes en réparation pour toutes ces fautes.
Comme vous le savez, l’Église consacre le premier dimanche d’octobre à la fête du Rosaire. Il est donc providentiel que notre pèlerinage tombe en cette fête. Quant à Marie, elle retenait méditait tous ces événements dans son coeur. Nous n’allons pas trouver cette phrase si connue dans le texte de la Messe de cette fête, mais elle rend bien le sens du Rosaire. Elle permet de comprendre l’importance de cette prière comme moyen efficace d’aller vers la vie éternelle. Voici le secret du chapelet. La contemplation de Marie consiste à se rappeler les étapes de la rédemption du monde par le Christ. Depuis l’Annonciation jusqu’à la Résurrection, nous nous souvenons de tous les moments du mystère du Salut. Ces événements ne sont pas seulement une réalité historique, ils sont aussi l’aujourd’hui du salut. Cette actualisation se réalise également dans la liturgie. Ce que Dieu a accompli il y a longtemps ne concerne pas seulement les témoins directs des événements, mais rejoint par les dons de la grâce l’homme d’aujourd’hui.
N’oublions pas que chaque fête liturgique, chaque solennité, contient en elle-même une grâce propre, une vertu spéciale. Cela vaut aussi lorsque nous méditons ces événements. Son souvenir nous permet de recevoir la grâce que le Fils nous a obtenue par ce mystère de vie, de mort et de résurrection. Avec Marie, en récitant le Rosaire, on tourne son coeur toujours vers le mystère du Christ. On place Jésus au coeur de nos vies.
Si le chapelet nous fait comme Marie rencontrer les mystères du Christ, il nous les fait rencontrer aussi avec elle. La contemplation du Christ trouve en Marie son modèle indépassable. À Bethléem, ses yeux se tournent tendrement vers le visage de son Fils. À partir de ce moment-là, son regard ne se détachera plus de Lui. Ce regard sera douloureux au pied de la Croix. Mais le dimanche de Pâques, ce sera le regard de Dieu en raison de la joie de la Résurrection. Par la prière du Rosaire, Marie nous communique un peu de cette connaissance parfaite et si profonde de son Fils. C’est elle qui nous introduit dans l’intimité du Sauveur. Prier le chapelet, dire le rosaire, c’est aussi à l’exemple et en compagnie de Marie, contempler les mystères de la foi. Le Seigneur nous invite à nous tourner vers Dieu avec confiance et persévérance pour être exaucés. Mais nous-mêmes, nous ne savons pas prier comme il faut. Parfois, nous ne sommes pas exaucés parce que nous prions mal. Alors, il nous faut apprendre à prier auprès de la Sainte Vierge. Nous demandons son intercession, pas seulement pour obtenir telle ou telle grâce, mais aussi pour que notre prière devienne plus agréable à Dieu. Nous pouvons être sûrs d’être exaucés, car toute prière par Marie s’appuie sur la certitude confiante que son intercession maternelle est toute puissante sur le coeur de son Fils. Nous sommes invités à une plus grande constance et une plus grande confiance dans la prière: après les sacrements, la prière est bien le moyen que Dieu utilise habituellement pour transformer notre être, pour sanctifier notre âme, et nous rendre semblables à son Fils.”
Cette journée qui avait commencé sous une fine pluie a laissé apparaître le soleil. Nous nous retrouverons l’an prochain!

Nouveau Supérieur Général pour la Fraternité Saint Pierre

Communiqué de la Fraternité Saint Pierre

« Lundi 9 juillet 2018, Séminaire Notre-Dame de Guadalupe, Denton, USA
Le Chapitre Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre (FSSP), réuni du 3 au 18 juillet 2018 au Séminaire International Notre-Dame de Guadalupe, Denton, USA, a élu aujourd’hui en session plénière l’abbé Andrzej Komorowski comme Supérieur Général pour six ans. La Commission Pontificale « Ecclesia Dei » a été aussitôt informée et a transmis un message de félicitations.

Prêtre polonais né en 1975, l’abbé Andrzej Komorowski est entré au Séminaire International Saint-Pierre de Wigratzbad après des études d’Économie à l’Université de Poznań (Pologne). Ordonné prêtre en juin 2006 par le Cardinal Jorge Medina Estévez, il a exercé son ministère dans divers apostolats de la Fraternité en Pologne, en Belgique et aux Pays-Bas. Élu Assistant du Supérieur Général au Chapitre Général de 2012, il a exercé cette fonction à la Maison Générale de Fribourg (Suisse) tout en remplissant la charge d’Économe Général et en assurant un ministère régulier auprès des fidèles de Suisse Romande.
En succédant à l’abbé John Berg, l’abbé Komorowski devient le quatrième Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre. »

Pour nous, les fidèles belges, c’est une réjouissance particulière puisque l’Abbé Komorowski a passé quelques années parmi nous, à Namur et à Liège.

Vous trouverez ci-dessous quelques photos de l’Abbé Komorowski, prises à l’occasion de son apostolat en Belgique.

Bruxelles | Confirmations par Mgr Kockerols | Dimanche 10 juin 2018

En ce dimanche 10 juin, Solennité du Sacré-Coeur de Jésus, cinq de nos paroissiens ont reçu le sacrement de Confirmation des mains de Mgr Kockerols, évêque auxiliaire de Bruxelles.

La cérémonie elle-même a eu lieu avant la messe de 9h30. Avant de conférer le sacrement, Mgr Kockerols a rappelé que, par le baptême, ils ont été plongés dans le mystère pascal du Christ. Morts avec Lui, ils sont ressuscités avec Lui; ils sont des vivants pour Dieu, en Jésus-Christ. Et pour que notre vie ici sur terre puisse se déployer, nous avons besoin de l’Esprit saint. Le même Esprit qui habitait le Seigneur Jésus nous est donné à nous qui Le demandons pour être configurés au Christ et vivre de Sa vie et manifester la vie même de Dieu, humblement, modestement dans notre quotidien.

Monseigneur a remercié les confirmands, qui lui ont tous envoyé une lettre de motivation dans laquelle ils lui donnent matière à faire ce sermon.

C’est difficile de définir l’Esprit saint, et ce n’est pas par hasard s’il est souvent représenté par des images comme le souffle, le feu, l’onction, l’eau ou la colombe. A notre époque, on pourrait peut-être le définir comme notre GPS spirituel: c’est nous, qui décidons de la destination finale, mais c’est Lui qui nous guide. C’est un GPS patient, qui ne s’énerve pas quand on se trompe et qu’on doit faire demi-tour, il ne se fâche jamais et continue à calculer les meilleures routes pour me permettre d’avancer vers le Seigneur et d’arriver à bon port.

Et comment l’Esprit saint nous guide-t-il?

L’Eglise nous répond qu’Il nous conduit de multiples façons, car on n’enferme pas l’Esprit, Qui souffle où Il veut. Mais il y a quelques voies (qu’on pourrait aussi orthographier “voix”) qui sont indiscutables, il nous en rappelle cinq par lesquelles l’Esprit saint nous conduit.

La première voie, c’est quand nous prenons le temps de l’écoute de la Parole de Dieu, quand nous scrutons les saintes Écritures en comprenant que ce n’est pas d’abord un texte ancien, mais de la véritable Parole de Dieu, qui s’adresse à nous aujourd’hui. Quand nous goûtons cette Parole, l’Esprit saint est à l’oeuvre et nous suggère le chemin à prendre pour aujourd’hui.

La deuxième voie, c’est comme Bruno (un des confirmands) l’a écrit, c’est que nous ne sommes pas chrétiens seuls, mais que nous sommes portés par un peuple, le peuple de Dieu, qui s’appelle l’Église. Un chrétien seul est un chrétien en danger de mort. Heureux sommes-nous de faire partie de l’Église, qui nous porte aussi en cas d’épreuve de découragement, de doutes. Heureux sommes-nous d’être dans la barque de Pierre !

La troisième voie, c’est lorsque, tôt le matin, tard le soir ou en milieu de journée, nous prenons le temps de la prière, pas nécessairement longue, mais qui surgit de notre Coeur. C’est là aussi l’Esprit saint qui agit, et qui nous fait crier “Abba, Père”. C’est l’Esprit Qui nous inspire notre prière, ne L’étouffons pas, laissons-le nous inspirer pour rendre grâce au Seigneur pour tant de bienfaits. Pardon pour les infidélités. S’il te plaît, Seigneur, accompagne-moi dans mon combat, dans mon désir de faire le bien et veille pour ceux qui sont dans la peine et la souffrance. Dans ces mots tout simples adressés au Seigneur, l’Esprit saint est à l’oeuvre, Il nous guide.

La quatrième voie, c’est lorsque nous nous rassemblons comme aujourd’hui pour célébrer les sacrements de l’Église. Il est présent, et nous l’invoquons “Veni Creator Spiritus”, “Viens Esprit saint”, et nous savons que le Père nous exauce et que l’Esprit est présent au coeur même de nos liturgies pour agir, en toute humilité, car l’Esprit saint est l’humilité de Dieu. Les sacrements, voie indiscutable de la présence de l’Esprit et de son agir.

Enfin, il y a une cinquième voie qui, sans aucun doute, manifeste la présence et l’agir de l’Esprit saint: c’est lorsque, sortis de nos églises, nous nous mettons au service de nos frères et soeurs en humanité, quels qu’ils soient. Lorsque l’amour s’incarne dans des gestes de partage, d’attention aux plus faibles, aux prisonniers, aux malades, aux réfugiés, à ceux qui, dans nos familles vivent l’épreuve, l’Esprit saint est présent et agit, et nous conduit.

Les cinq voies indiquées nous conduiront auprès de Celui Qui nous aime infiniment et Qui nous appelle à sa suite à aimer et servir.

Amen.

La messe qui a suivi fut célébrée par l’Abbé Paul-Joseph, supérieur du district de France de la Fraternité Saint Pierre, dont notre région fait partie. Enfin, les paroissiens se sont rassemblés sur le parvis de l’église des Minimes pour un verre de l’amitié. Avec le soleil qui était de la partie, on ne s’étonnera pas d’avoir vu les sourires sur toutes les lèvres. Deo gratias!

 

Bruxelles | Conférence de l’Abbé Hygonnet sur Luther | Mardi 12 décembre 2017

Bruxelles | Visite de l’Abbé John Berg, Supérieur général de la fssp | Dimanche 19 Novembre 2017

Ce dimanche 19 novembre 2017, notre communauté à Bruxelles a reçu la visite pastorale de l’Abbé John Berg, Supérieur général de la fssp. L’Abbé John Berg a célébré la Messe de 9h30, puis après un repas à la Maison Saint Paul, il a donné une courte conférence au sujet de la Fraternité Saint Pierre.

Ci-dessous le fichier audio de son homélie, de sa conférence, et les photos de la journée.

Homélie:

Conférence:

Pèlerinage de Foy | Dimanche 1er Octobre 2017

Un temps incertain, mais pas une goutte de pluie durant toute cette journée: les prières des pèlerins auront porté leur fruit pour cette vingt-quatrième édition du pèlerinage de Foy-Notre-Dame.
Une journée qui commence par la découverte d’un nouveau visage: celui de Monsieur l’Abbé Jakub Kaminski, jeune prêtre polonais récemment nommé à Herstal en remplacement de l’abbé Marchand, reparti sur ses terres natales du Canada.
Dans sa brève allocution de bienvenue, l’abbé souligne qu’un pèlerinage est toujours un sacrifice. Sacrifice que l’on apporte de sa maison, en rapport avec les diverses intentions, et puis l’effort physique d’une longue marche. Un pèlerinage implique de faire pénitence, une chose dont on n’a pas jamais envie! Pourtant, il y a beaucoup de joie, conformément aux paroles du Christ: « Quand tu jeûnes, quand tu fais une pénitence, oins ta tête et lave ton visage. C’est le Bon Dieu uniquement, pas ton prochain, qui verra ta pénitence. »
Faire un pèlerinage, c’est aussi la joie de se retrouver entre amis et connaissances. Par exemple, les prêtres de nos trois apostolats (Bruxelles, Namur et Herstal) se retrouvent ici, dans la joie de l’unité. Enfin, un pèlerinage, c’est aussi la joie de marcher vers notre Mère, Marie, parce qu’Elle est Celle qui nous conduit vers le Christ. Et selon la parole de Saint Jean-Paul II, c’est aussi le Christ qui nous conduit vers sa Mère, qui nous montre sa Mère et qui nous dit, comme à Saint Jean au pied de la Croix: « Voici ta Mère! ».
Après le chant du Veni Creator, le cortège démarre sa marche vers Foy, non sans un arrêt pour la consécration à Marie des familles « domus christiani ». Au gré du chemin sinueux s’égrènent non seulement les Pater et Ave du rosaire, mais également les enseignements en rapport avec le centenaire des apparitions de Fatima, dont nous fêtons cette année le centenaire, et qui ont inspiré le thème de cette journée: « Mon Coeur Immaculé triomphera! »
Durant la halte de midi, ce sont les traditionnelles nourritures terrestres qui viennent nous revigorer le corps. C’est aussi l’occasion de souhaiter un heureux anniversaire pour ses vingt ans à Valentine, une de nos jeunes pèlerines!
Une fois le repas terminé, il y a encore un peu de chemin avant l’arrivée à Foy-Notre-Dame: à la vue de la basilique toute proche, les pèlerins s’agenouillent sur le chemin pour prier. Ensuite, le cortège rentre en procession.
La Messe est célébrée par le Père Jos Vanderbruggen, o. praem, recteur du sanctuaire de Tancrémont.
Dans son homélie, il rappelle d’abord que toute église, chapelle, basilique, est le lieu de la présence de Dieu. Un lieu où il demeure de façon stable, où l’on peut le rencontrer de coeur à coeur. Cela explique pourquoi, au cours des siècles, la présence eucharistique est devenue si centrale dans nos églises. Mais pour que nous puissions goûter à cette Présence, une église, une chapelle doivent être aussi un lieu de silence et d’écoute, un lieu comme la Très Sainte Vierge Marie, où chaque chrétien pourrait laisser résonner la parole de Dieu, pourrait ménager dans son coeur la disponibilité nécessaire à la rencontre avec le Seigneur. Là où il n’y a pas le silence ni le dialogue, la prière ne pourra pas être.
Et ce qui nous permet de rentrer en relation avec Dieu, c’est l’adoration, c’est là que nous pouvons nous confier totalement à Lui et remettre notre vie entre ses mains. C’est le rapport d’un enfant à son père plein d’amour. C’est ainsi que chaque lieu de prière devient un lieu d’adoration et de louange. Et nous avons tant besoin de pouvoir nous laisser saisir par la beauté de Dieu, nous émerveiller de tout ce qu’il fait pour nous. Je trouve que la plus belle prière récitée par le prêtre pendant la Messe, c’est lorsqu’il a communié au Corps du Christ, et qu’il prend le calice pour communier au Saint Sang, il dit: « Quid retribuam Domino pro omnibus quae retribuit mihi? Calicem salutaris accipiam et nomen Domini invocabo », qu’on peut traduire « Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait? Je prendrai la coupe du Salut et j’invoquerai le nom du Seigneur ». C’est une question que nous pouvons tous nous poser: que puis-je rendre au Seigneur pour le bien qu’Il me fait? Et quand on prend la coupe du salut, c’est toujours en lien avec la souffrance. Souffrez pour tout ce que le Seigneur vous donne, en reconnaissance de sa bonté. Mais l’importance primordiale, le sens le plus profond de la chapelle d’une église ne sont-ils pas que c’est de là que jaillit une source de grâces, l’Eucharistie? C’est en elle que toutes les autres dimensions trouvent leur source et leur signification la plus profonde. L’Eucharistie, c’est la présence de Jésus vivant, le sacrifice de louange, le don que Dieu veut de lui-même, que l’on ne peut adorer qu’en silence et à genoux. Cette année de centenaire des apparitions de Notre-Dame à Fatima ne conduit-elle pas à découvrir que chaque église est comme le symbole du coeur immaculé de Marie? Où Jésus est-il plus présent, plus écouté, plus adoré et loué que dans le Coeur Immaculé de la Très Sainte Vierge? Tout dans ce coeur de Marie est à Lui et conduit à Lui. Ici, devant le Saint-Sacrement, Marie nous serre contre son coeur. Elle nous console et nous repose, comme une mère pour son enfant, avant de nous conduire sur le chemin vers Jésus. Marie est la Vierge qui écoute, qui espère et qui aime, parce qu’elle est l’Immaculée. Il n’y a dans son coeur aucun repli sur soi, aucune ombre, aucune étroitesse. Elle a un coeur vraiment catholique, c’est-à-dire universel. Un coeur qui ne veut en rien diminuer la parole de Dieu, mais au contraire, se laisser façonner par elle, un coeur qui puisse accueillir le Christ, un coeur dans lequel chacun de nous a une place privilégiée. Mais ce Coeur Immaculé de Marie a été pourtant si souvent blessé. Blessé parce que le coeur de son Fils a été blessé lui aussi. A Fatima, elle demande aux enfants réparation pour ce coeur blessé, et elle utilise ce terme à plusieurs reprises: le 13 mai 1917, elle demande aux enfants s’ils veulent bien s’offrir à Dieu, s’ils sont prêts à souffrir. Pouvez-vous, dit-elle, souffrir pour la conversion des pécheurs? Pour faire le bien au mal qui est si souvent fait aux coeurs de Jésus et de Marie? Et les enfants répondent qu’ils sont prêts. Elle leur fait savoir que la grâce de Dieu sera avec eux; en les quittant, elle leur intime de réciter chaque jour le chapelet pour le rétablissement de la paix dans le monde et la conversion des pécheurs.
C’est au cours de l’apparition du 13 juillet que Notre-Dame parla pour la première fois des premiers samedis du mois, en révélant aux petits voyants: « Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Coeur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois. Elle apprend aux enfants cette prière: « Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent, spécialement chaque fois que vous ferez un sacrifice: O Jésus, c’est pour votre amour, pour la conversion des pécheurs et en réparation des blasphèmes contre le Coeur Immaculé de Marie. » Notons que la Vierge parle des premiers samedis du mois de façon générale, sans en préciser le nombre. Ce n’est que le 10 décembre 1925, à Pontevedra, qu’elle le fera. Et voici les paroles de Notre-Dame que Soeur Lucie entendit ce jour-là: « Vois ma fille, mon coeur entouré des épines que les hommes m’enfoncent à chaque instant, par leurs blasphèmes, leur ingratitude. Toi, du moins, tâche de me consoler et dit qu’à tous ceux qui pendant cinq mois le premier samedi se confesseront, recevront la Sainte Communion, réciteront le chapelet et me tiendront compagnie pendant quinze minutes en méditant sur les quinze mystères du rosaire en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort, avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. Et pourquoi Notre-Dame demande-t-elle 5 samedis, et non pas 9 (pour faire une neuvaine)? La Sainte Vierge révèle à Soeur Lucie le motif du nombre cinq: il y a cinq espèces d’offenses et de blasphèmes proférés contre le Coeur Immaculé de Marie: les blasphèmes contre l’Immaculée Conception, les blasphèmes contre sa virginité, les blasphèmes contre sa maternité divine, en refusant dans le même temps de la reconnaître comme Mère des hommes; les blasphèmes de ceux qui cherchent publiquement à mettre dans le coeur des enfants l’indifférence ou le mépris, ou même la haine à l’égard cette Mère Immaculée; enfin, les offenses de ceux qui l’outragent directement, dans ses saintes images. Et le 15 février 1926, l’Enfant-Jésus dit à Soeur Lucie: les âmes qui feront pieusement les cinq premiers samedis du mois, avec un esprit de réparation pour le Coeur de mon honorable Mère, en font davantage que ceux qui en font quinze dans l’indifférence.
Et le 13 juin 1929, Marie reviendra sur le sujet: « Elles sont tellement nombreuses, dit-elle, les âmes que la justice de Dieu condamne pour des péchés commis contre moi, que je viens demander réparation. Sacrifie-toi à cette intention et prie. »
Lorsque l’un de nos proches, ceux que nous aimons, perd un être cher ou vit un événement douloureux, nous essayons de le consoler en rivalisant de prévenances, d’attentions, et même en lui offrant des petits présents. La personne en est souvent très touchée. Selon le cas, cela ne peut pas compenser entièrement le préjudice subi, mais marquera notre affection par un acte concret. Ainsi, la réparation demandée par Jésus envers le Coeur Immaculé de Marie, n’est pas seulement un acte de justice qui répare les blasphèmes, mais aussi un moyen pour prouver de façon concrète l’amour que nous portons à Marie. Le 1er novembre 1927, Lucie écrivait à sa marraine, Dona Maria de Miranda: « Je ne sais pas si vous connaissez déjà la dévotion de réparation des cinq premiers samedis au Coeur Immaculé de Marie. C’est demandé par notre chère Mère du Ciel, et Jésus a manifesté son désir qu’elle soit pratiquée. Il me semble, ma chère marraine, que nous sommes heureux d’être en capacité de donner à notre chère mère du ciel cette preuve d’amour, parce que nous savons qu’elle la désire. Quant à moi, j’avoue que je ne suis jamais si heureuse qu’à l’arrivée du premier samedi du mois. N’est-il pas vrai que notre bonheur le plus grand, c’est d’appartenir entièrement à Jésus et à Marie, et de les aimer uniquement sans réserve. Nous voyons cela si clairement dans les vies des saints: ils étaient heureux parce qu’ils aimaient, et nous, ma chère marraine, nous devons chercher à aimer comme eux, pas simplement de sentir la joie en pensant à Jésus, mais de donner à Jésus et à Marie la consolation d’être aimé. Cet échange d’amour, il pourrait sauver beaucoup d’âmes.
Ce n’est pas par hasard que la Très Sainte Vierge est apparue à Fatima en 1917: vous connaissez sans doute les trois années 17 importantes de l’histoire: en 1517, le 31 octobre, Martin Luther cloua ses célèbres nonante-cinq thèses sur la porte de l’Eglise de Wittemberg en Allemagne. En ce faisant, il s’écarte de l’enseignement de l’Eglise catholique; en 1717 apparaît à Londres la franc-maçonnerie, une doctrine qui prône le rejet de tout dogme et de toute vérité transcendante et immuable, surtout l’incarnation. Et en février 1917, le renversement « spontané » du régime tsariste de Russie puis, en octobre, la prise de pouvoir par les bolchéviques, a conduit par l’installation d’un régime communiste, au reniement total de l’existence de Dieu. Et puis il y a 2017. C’est l’année la plus importante de toutes: elle sera peut-être l’année de notre conversion personnelle. Car c’est cela que la Vierge est venue demander, pas seulement aux pastoureaux de Fatima, mais à tous: « Convertissez-vous ». Puissions-nous entrer toujours plus profondément dans le Coeur et la Foi de la Très Sainte Vierge Marie, dans le Coeur et la Foi de Notre-Mère, la Sainte Eglise. Convertissons-nous aux Coeurs Immaculés de Jésus et de Marie!
A l’issue de la Messe, l’église, bondée, se vide lentement de ses fidèles. Il ne faut pas être devin pour se rendre compte qu’après cette vingt-quatrième édition suivra le quart de siècle, l’an prochain. On peut déjà être certain que cette prochaine édition jubilaire nous réservera encore plus de bonnes choses et encore plus de surprises que ce crû 2017.
On vous dit donc déjà: « A l’an prochain! »

Conférence de Marek Jurek, ancien président de la Diète polonaise et député européen

Ce mardi 11 octobre 2016 avait lieu la conférence de Marek Jurek intitulée « L’attachement à la tradition de l’église et la vie politique ». Il est toujours difficile de résumer une conférence de pratiquement deux heures (questions comprises) en un mot ou une phrase. On peut néanmoins retenir les propos suivants: « J’adore la Belgique parce que c’est le pays né de la fidélité catholique. C’est le pays qui est né de la fidélité à l’Eglise catholique. »

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Vous pouvez réécouter cette conférence:

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Pèlerinage 2016 à Foy-Notre-Dame

Vers Marie, Porte de la Miséricorde

Ce dimanche 2 octobre 2016 avait lieu le pèlerinage traditionnel entre Leffe et Foy-Notre-Dame.pelefoy_2016
Le prédicateur de cette édition est l’abbé Benoît Paul-Joseph, un jeune prêtre de 35 ans, qui succède dans ce rôle à Mgr Léonard qui par un heureux hasard l’avait ordonné à Wigratzbad (Bavière) en 2007.

L’abbé Paul-Joseph a été récemment nommé supérieur du district de France de la Fraternité Saint Pierre, district dont fait partie la partie francophone de la Belgique.

Après le Veni Creator, il prend la parole devant toute l’assemblée, qui se dirige ensuite vers l’autel de la Sainte-Vierge.

Le groupe commence sa marche vers 11h15. Après une courte prière à la statue du Sacré-Coeur, on continue son chemin qui, après environ deux heures, aboutit au carrefour de Sorinne. Sur la route, les enseignements succèdent aux prières du chapelet.
Après avoir repris des forces autour d’une bonne soupe, d’un morceau de pain et  d’un verre de vin, les pèlerins reprennent la marche en direction de Foy. La cérémonie débute vers 16h, après le traditionnel baiser à Notre-Dame. L’homélie de l’abbé Paul-Joseph (voir ci-dessous) est suivie d’une homélie plus courte du Père Verbeken à l’adresse des nombreux pèlerins néerlandophones.

A l’issue de la Messe, tout le monde regagne ses pénates, qui en bus, qui en voiture ou en train. C’est une journée profondément heureuse qui s’achève et qui se renouvellera certainement l’an prochain!

Conférence de l’Abbé Hervé Hygonnet, fssp | Mardi 7 juin 2016

Au sujet de l’exhortation apostolique « Amoris Laetitia » du Pape François.

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Conférence du Prof. Roberto De Mattei | Mardi 12 avril 2016

Au sujet du concile Vatican II

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Bruxelles | Fête-Dieu | Dimanche 29 mai 2016

Ce dimanche 29 mai 2016, la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre à Bruxelles, qui dessert l’Eglise procession_20160529des Saints Jean et Etienne « aux Minimes » a organisé une procession du Saint-Sacrement à travers le quartier des Marolles, à Bruxelles.

 

A l’issue des vêpres, le cortège est passé de la rue des Minimes à la rue Stevens. Après une courte halte à l’église Notre-Dame de la Chapelle, les pèlerins se sont dirigés vers la rue Blaes, ont bifurqué à gauche dans la rue des Renards, puis après avoir parcouru quelques dizaines de mètres dans la rue Haute, on remonté la rue de l’Epée pour compléter la boucle.

Durant la Messe célébrée par l’abbé Hygonnet, vicaire aux Minimes, deux jeunes enfants de la paroisse ont communié pour la première fois.

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Bruxelles: Messe pontificale célébrée par Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire du diocèse d’Astana au Kazakhstan | Dimanche 17 janvier 2016

La Messe pontificale a été célébrée à l’église des Minimes à Bruxelles.

Vous pouvez réécouter l’homélie:

Nous avons également le plaisir de vous présenter quelques photos de la cérémonie:

Bruxelles: conférence de Mgr Schneider sur « Le trésor divin de l’Eucharistie » | Samedi 16 janvier 2016

Cette conférence a été donnée à la Maison Saint-Paul le 16 janvier 2016 par Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana au Kazakhstan

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Bruxelles: Messe d’au revoir de Mgr Léonard | Dimanche 20 décembre 2015

Peu avant son départ pour la France, Monseigneur Léonard nous a fait l’honneur de sa visite à la paroisse des Minimes pour la forme extraordinaire du rite romain.

L’épître de Saint Paul (I Cor. 4, 1-5) pour ce quatrième dimanche de l’Avent résume à lui seul les vingt-cinq années de sa vie d’évêque, d’abord à Namur, puis à Bruxelles:

“Pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous, ou par un tribunal humain; bien plus, je ne me juge pas moi-même. Car, encore que ma conscience ne me reproche rien, je ne suis pas justifié pour cela; celui qui me juge, c’est le Seigneur. Ne jugez donc point avant le temps marqué pour la venue du Seigneur: c’est lui qui éclairera ce qui est caché dans les ténèbres, et découvrira les plus secrètes pensées de coeurs; et alors, chacun recevra de Dieu la louange qui lui est due.”

Monseigneur relève précisément ce passage au début de son homélie, consacrée pour le reste au credo de Nicée-Constantinople (voir ci-dessous).

A l’issue de la Messe, l’abbé Hygonnet, vicaire des Minimes, prononce une courte allocution pour le remercier chaleureusement, pour cette communauté qu’il a permise et qu’il a aidée.

Les paroissiens se retrouvent au fond de l’église pour la photo de circonstance, et le joyeux groupe se rend à la maison Saint Paul de la rue des Minimes pour le verre de l’amitié.

Un paroissien souligne la fécondité des deux apostolats accordés par Monseigneur à la Fraternité Saint Pierre, à Namur et à Bruxelles. Pour cette dernière, une emphase particulière est mise sur la diversité des paroissiens: tant par rapport à leur âge que leur origine culturelle et linguistique.

Monseigneur prend alors la parole pour remercier les paroissiens. Il rappelle que, durant son ministère, il a toujours soutenu les initiatives ayant pour repère la fidélité à l’Eglise catholique, et c’est dans ce sens qu’il est venu si régulièrement nous rendre visite. Il va vivre maintenant un ministère plus retiré, dans un petit village français à proximité de Notre-Dame-du-Laus. En quelques mots, il explique l’origine historique du lieu, fondé par une mystique qui a bénéficié des apparitions de la Vierge (et même d’autres apparitions, comme celle du Christ crucifié ou de saints), Benoîte Rencurel (1647-1718), qui avait l’habitude d’accueillir notamment des prêtres et, spontanément, de leur proposer de se confesser et d’améliorer tel point de leur vie spirituelle. Monseigneur souligne qu’il est venu à l’invitation de Mgr Di Falco prêcher pour la première fois à Notre-Dame-du-Laus il y a une quinzaine d’années. Lui aussi s’est retrouvé rapidement au confessionnal, d’où sa conclusion, logique: Benoîte Rencurel y est toujours aussi active!

Avant de s’en aller, il explique qu’il va encore rendre visiter quelques prisons, où il constate qu’en dépit de certaines existences dégradées, la grâce de Dieu y est bien présente, comme en témoigne le cas de cette mère ayant assassiné ses enfants et qui, au milieu de sa souffrance en prison, rencontre le Christ et se convertit. Elle y est maintenant active pour l’animation des chants.

Le Credo, expliqué par Monseigneur Léonard

“Ne perdons jamais de vue que le temps de l’Avent est prioritairement un temps où nous nourrissons notre espérance de la nouvelle venue, “adventus”, en latin, du nouvel avènement, en forme contractée du nouvel Avent de Jésus dans la gloire. Et ici, nous faisons mémoire au terme du temps de l’Avent de la naissance de Jésus, il y a une vingtaine de siècles, c’est parce que cette première venue est pour nous la garantie de sa nouvelle venue dans la gloire. Tout ce temps liturgique est tourné vers l’avant, en latin, la parousie en grec, le nouvel avènement dans la gloire de Jésus à la fin de l’histoire et à la fin de ce monde. Et nous osons espérer fermement que cette nouvelle venue aura lieu, puisque la première a eu lieu. Les espérances d’Israël ont été exaucées par le premier avènement de Jésus dans l’humilité et dans l’humiliation, et l’espérance du nouveau peuple de l’alliance, à savoir l’Eglise, sera elle aussi espérée par la nouvelle venue de Jésus, cette fois, dans la gloire. Lors du premier avènement, il a été jugé et condamné par les hommes. Quand il viendra de nouveau dans la gloire, c’est lui qui jugera les vivants et les morts avec justice et avec miséricorde.

L’évangile qui vient d’être proclamé m’impressionnait beaucoup dans mon enfance, parce que, quand j’avais sept ou huit ans, je ne connaissais pas encore l’histoire de l’Empire romain, je ne connaissais pas la situation religieuse ni politique de la Terre sainte, n’empêche, j’étais impressionné par la précision de la date: la quinzième année du règne de Tibère-César. Et je pressentais que c’était important, que nous étions marqués dans notre foi par un événement repérable dans l’histoire. La foi chrétienne n’a rien à voir avec une mythologie intemporelle, elle est liée à un événement historique daté, alors que Ponce Pilate était gouverneur de Judée, Hérode tétrarque de Galilée, Philippe tétrarque d’Iturie, à ce moment-là, la parole de Dieu a fondu à la verticale sur Jean-Baptiste, fils de Zacharie. Autrement dit, la parole de Dieu est entrée dans l’histoire humaine. L’amour de Dieu s’est infiltré au coeur de l’histoire et finalement, au coeur de chaque homme. La Parole de Dieu fut adressée par Jean, fils de Zacharie, dans le désert. Et ensuite, l’évangile relate la prédication de Jean-Baptiste en y voyant l’accomplissement de l’oracle d’Isaïe. Une voix crie dans le désert. Préparez la route du Seigneur, rendez droits ses sentiers.

Je voudrais profiter ce cet évangile à quelques jours de Noël pour insister sur cet aspect de la foi, à savoir que la foi chrétienne n’est pas seulement un cri du coeur, une aspiration du coeur humain qui aurait projeté devant elle un événement illusoire. Notre foi nous a été, si je puis dire, arrachée, extorquée par un événement qui s’est imposé à nous historiquement. Et cela est infiniment précieux.

Nous allons dans un instant proclamer la foi de Nicée-Constantinople, foi qui a été rédigée par les pères de deux conciles: Nicée en 325, Constantinople en 381 et dans ce texte du credo, il y a des envolées extraordinaires, qui dépassent notre capacité de comprendre. Nous affirmons d’abord notre foi en Dieu, créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible, mais aussi de l’univers invisible, des anges, des archanges, des séraphins. Et puis nous parlons de Jésus comme étant notre seul Seigneur. A l’époque, quand ce texte a été rédigé, on avait derrière soi quelques siècles de l’Empire romain, où il avait fallu, si on n’était pas solide dans la foi, offrir de l’encens devant une statue de l’empereur romain qui se faisait considérer comme un dieu présent sur la terre, qui se faisait traiter donc de Kyrios, de seigneur. Et on dit dans le credo: “en un seul Seigneur, Fils unique de Dieu, né du père avant tous les siècles”. Car il a fallu résister aux hérésies qui voulaient simplifier notre foi, la mettre à mesure humaine, en disant que Jésus n’était pas vraiment Dieu. Il est un homme sublime, exceptionnel dont Dieu a fait son porte-parole, mais il est une créature. Il a fallu se battre grâce au courage d’Athanase d’Alexandrie pour dire non il est Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu engendré de toute éternité au sein de la Trinité et pas comme nous, créés dans le temps, et de même nature, en substance, que le Père, et par Lui, tout a été fait. Alors, devant de telles envolées métaphysiques, on pourrait se demander si ce n’est pas un rêve ou du délire. Mais aussitôt après vient la vie historique de Jésus, conçu de l’Esprit-Saint, né de la Vierge Marie et qui a souffert sa Passion sous Ponce Pilate. La mention de Ponce Pilate dans le credo est très précieuse, même si, paraît-il, en Allemagne, quand quelqu’un arrive comme un cheveu dans la soupe, on dit “il arrive comme Ponce Pilate dans le credo”. Mais la venue de Ponce Pilate dans le credo, autant un personnage falot, lâche, elle est très précieuse. Elle atteste que nous ne sommes pas dans un mythe, une projection psychologique, mais nous sommes dans un événement historique. Et après cette nouvelle garantie recommence une nouvelle envolée: il fut mis au tombeau, mais le troisième jour, il ressuscita d’entre les morts conformément aux écritures. Il est assis à le droite du Père. Au même moment que Dieu, car il est Dieu tout autant que le Père. Et il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts et son règne n’aura pas de fin. Le credo de Nicée reprend ce que Daniel avait dit dans la vision du chapitre sept qui a tellement inspiré Jésus dans sa mission humaine: son règne n’aura pas de fin. Et puis nous proclamons notre foi dans l’Esprit-Saint. Et nous y croyons, dans l’Esprit-Saint, parce que Jésus nous en a parlé, nous a promis de l’envoyer. Et ici aussi, il nous a fallu résister aux hérétiques qu’on appelait des Pneumatomaques, ça veut dire en grec ceux qui se battent contre l’Esprit-Saint, qui considèrent que l’Esprit-Saint n’est pas vraiment Dieu, au contraire du Christ. Pour ces hérétiques, l’Esprit-Saint est un souffle anonyme, une respiration, mais pas vraiment quelqu’un, il n’est pas vraiment Dieu, Seigneur qui donne la vie. Il est un principe vital anonyme qui nous habite, qui nous inspire. Alors, il a fallu résister aux Pneumatomaques et dire non, l’Esprit-Saint, il est Seigneur et il donne la vie. Il procède du Père et du Fils ou, selon les Grecs, du Père par le Fils, mais cela revient pratiquement au même. Il procède du Père et du Fils et, avec le Père et le Fils, il reçoit, s’il vous plaît, même adoration et même gloire. Nous le vénérons et nous l’adorons tout autant que le Père et le Fils. Et après cette envolée, on poursuit avec le mystère de l’Eglise: je crois en l’Eglise, une. Rappelez-vous le filet qui est rempli de poissons (Luc, ch. 5) au point que les filets menacent de se déchirer. La pêche miraculeuse (Jean, ch. 21), et malgré la grande quantité de poissons, dit Jean, le filet ne se déchira pas. L’Eglise a beau être multiple, le filet comptait 153 gros poissons. Toutes les cultures, toutes les races, toutes les langues, et il ne se déchire pas. L’Eglise est une dans sa diversité, sainte, pas par elle-même, mais par le sein de Dieu, Jésus, qui est sa tête. Par l’Esprit-Saint, qui est son âme, par la Sainte Vierge Marie, qui est son coeur, par la Tradition sainte, qui vient des apôtres, par l’Ecriture sainte, qui éclaire le chemin dans cette vie et par le très saint Sacrement de l’Eucharistie qui est sa nourriture et le principe de sa vie. En ce sens, l’Eglise est sainte, même si elle est composée des pécheurs que nous sommes. Mais heureusement, elle produit aussi à travers l’histoire des saints et des saintes en grand nombre. Et après cela, après le mystère de l’Eglise, le baptême pour la rémission des péchés, et on termine avec une nouvelle envolée de foi et d’espérance: je crois en la résurrection des morts, je crois que Dieu recréera nos corps qui, ici-bas, sur cette terre, vont inévitablement vers la dissolution, la putréfaction ou la crémation et les cendres. Je crois en la recréation de nos corps, en la résurrection des corps et à la vie éternelle, amen.

Alors, devant un texte bourré à craquer de foi en des réalités qui sont pour une bonne part invisibles, nous n’avons pas vu la création du ciel, ni de la terre, nous n’avons pas vu l’Esprit-Saint, on n’a pas vu la résurrection du Seigneur, on n’a pas vu encore la vie éternelle qui nous attend. Et heureusement, au milieu de tout cela, il y a Ponce Pilate, et la référence à l’histoire. Il y a l’an quinze, du règne de Tibère-César, il y a le procurateur de la Judée, à l’époque, et les différents tétrarques, et les grands prêtres de l’époque. Nous ne sommes pas dans le rêve, nous ne sommes pas dans l’imagination, nous ne sommes pas dans la mythologie, nous ne sommes pas dans la psychanalyse freudienne, nous sommes dans un événement historique qui s’impose à nous et qui est riche de sens et qui nous fait vivre pour toute cette vie et qui va faire vivre l’histoire humaine jusqu’à son accomplissement”.

Pèlerinage à Foy-Notre-Dame | Dimanche 4 octobre 2015

Un heureux hasard a voulu que la pluie tombe très tôt en ce matin du dimanche 4 octobre 2015: au début de notre marche vers Foy-Notre-Dame, les routes étaient encore humides, mais le reste de la journée s’est passé sous le soleil de cet été indien.

C’est avec Monseigneur Léonard, archevêque de Bruxelles-Malines, que nous marchons aujourd’hui. Les rumeurs concernant sa succession se faisant de plus en plus précises laissent supposer qu’on assiste à l’une de ses dernières sorties publiques.

Après le Veni Creator entonné par l’assemblée, l’archevêque rappelle qu’en cette journée, on anticipe la fête du Rosaire, célébrée le 7 octobre. Jésus et Marie accordaient une grande importance à la prière du rosaire. “N’oublions pas que la victoire de Lépante a été obtenue grâce à la prière du rosaire, et que, à Fatima notamment, la Vierge Marie a accordé un grande puissance à la prière du rosaire pour guérir l’humanité de ses maux, convertir le coeur humain, nous épargner la guerre, la violence et l’oubli de Dieu. Nous allons prier le rosaire aujourd’hui, et sans doute aussi, on l’espère, le prier les autres jours de notre vie. Le rosaire est accessible à tous, il peut être prié par les riches et par les pauvres, par les vieux et par les jeunes, par les intellectuels et par les manuels, par les malades et les bien portants et il peut être prié à peu près partout. On peut prier le rosaire dans une église; on peut le prier dans son lit, dans le bus, dans la voiture, dans le train, en marchant dans la rue, tout est possible et ça ne coûte rien sinon un petit peu de temps et de coeur, et ça nous fait le plus grand bien.

Nous portons certainement beaucoup d’intentions de prières au cours de ce pèlerinage, car les difficultés des épreuves ne manquent pas: nous sentons monter la violence dans beaucoup de parties du monde. Une violence parfois particulièrement barbare. Nous connaissons le sort de beaucoup de nos frères et soeurs chrétiens, persécutés en raison même de leur foi. Parfois sauvagement assassinés. Ou de manière plus discrète dans nos pays d’Occident: persécutés politiquement ou médiatiquement ou culturellement en raison de leur foi.

Nous portons aussi dans la prière le synode qui va s’ouvrir ce soir à Rome. Qui va durer trois semaines et qui va concerner un des enjeux majeurs de la vie de l’Eglise et de la société, à savoir la famille. Et nous espérons que l’Esprit-Saint soufflera pour que ce synode conforte le peuple chrétien dans la foi de l’Eglise et la beauté du mariage, de la grandeur du mariage. Dans l’indissolubilité du mariage, de la fécondité du mariage. Tant d’enjeux si importants et que nous devons porter dans notre prière.

Et puis il y a aussi tout le problème que nous connaissons en Europe, d’un flux migratoire important. C’est d’abord un problème pour les personnes qui doivent quitter leur pays et se dépayser totalement. Un problème aussi pour les pays qui doivent les accueillir.

Donc, les intentions de prière ne manquent pas pour ce pèlerinage. Un pèlerinage, c’est un petit résumé de la vie terrestre. Un pèlerinage a un départ et il a une fin. Nous allons aboutir, si tout va bien, tout à l’heure, au sanctuaire de Foy-Notre-Dame. Nous partirons d’un lieu de beauté pour arriver à un lieu de beauté également, et à travers de très beaux paysages. Mais il y aura aussi probablement un peu de fatigue, surtout pour les plus jeunes, les anciens étant déjà rôdés à ce genre d’exercice. A l’image de la vie. Et, de même que notre vie terrestre, à son début, chemine à travers les années, les décennies de notre existence pour enfin aboutir dans l’océan de grandeur, de la beauté et de la joie de Dieu, de même, mais en plus petit, en résumé, notre pèlerinage est une route exigeante mais au terme de laquelle nous serons accueillis par le Seigneur et par Notre-Dame de Foy. Car Marie est Mère de notre foi, comme elle est Mère de notre espérance et Mère du bel amour divin. Je vous souhaite une route joyeuse, fructueuse, et remplie d’espérance. Amen.”

Le groupe périgrine à travers la vallée de la Haute Leffe, au rythme du rosaire et des enseignements.

La halte de midi permet à tout le monde de se restaurer, et le menu traditionnel ne manque pas de régaler les estomacs: potage tomates aux boulettes, pain et vin… Tous sont heureux de se retrouver et d’échanger l’une ou l’autre amabilité. Un modeste présent est offert à Monseigneur: la photo encadrée des paroissiens bruxellois pour le rite traditionnel aux Minimes. Peu avant quatorze heures, il est temps de reprendre le chemin. Deux heures plus tard, ils arrivent à l’église pour la Messe de clôture.

Avant l’homélie de Mgr Léonard, l’abbé Hygonnet de la fssp prend la parole: il remercie chaleureusement le chanoine Jallet, recteur du sanctuaire, ainsi que ses confrères prêtres présents et plus particulièrement ceux venus de Riaumont, dans le Pas-de-Calais. Il rappelle aussi que la marche a commencé la veille pour quelques dizaines de vaillants jeunes gens qui sont partis de Namur ce samedi en fin de matinée.

Il adresse également un mot particulier à Mgr Léonard, qui célèbre cette messe pontificale de clôture.

“Depuis l’an 2000, vous êtes devenu un pèlerin de Leffe à Foy. Comme évêque de Namur, à l’époque, vous avez été le premier à apporter à ce pèlerinage un soutien efficace et précieux, à accorder votre confiance, sans faille. Devenu archevêque de Malines-Bruxelles en 2010, vous auriez pu être impressionné par l’ampleur de la tâche. Les croix ont été lourdes et nombreuses, en effet. Mais finalement, vous n’avez pas été si impressionné que cela et vous avez gardé un peu de temps pour le pèlerinage! Vous savez également que vous comptez beaucoup de soutiens ardents parmi les organisateurs et les participants à ce pèlerinage. Je voudrais vous dire également, Monseigneur, que, même si vous ne portez pas la couleur rouge, qui aurait pu apparaître ce soir, “in nostro pectore”, vous la portez quand-même. Merci, Monseigneur!”

Ce à quoi notre archevêque répond, avec son sens de l’humour et de la répartie coutumiers: “Monsieur l’abbé Hygonnet aurait bien voulu me faire rougir, mais il n’y parviendra pas!”.

“Mes frères et mes soeurs, quel grand honneur nous avons de ne pas être seulement les adhérents d’une doctrine, aussi belle soit-elle. Ou pire, les adhérents d’une idéologie, mais nous avons le bonheur d’avoir toute notre vie, comme chrétien, tournés vers une adorable personne. C’est très difficile d’aimer une doctrine, on la respecte, d’aimer une idéologie, on s’en inspire, tandis qu’une personne, on peut l’aimer. Nous avons le bonheur en la personne de Jésus, d’aimer quelqu’un qui a partagé notre humanité et qui la partage à jamais, mais qui est une personne divine, que nous pouvons donc adorer. Et Jésus est la seule personne dotée d’un visage humain, revêtue de notre humanité, devant lequel nous pouvons nous mettre à genoux, en lui disant, comme Thomas, après son moment de doute: “Mon Seigneur, et mon Dieu!”. Jésus est l’homme le plus aimé de toute l’histoire humaine. Il est le seul à qui, chaque jour, des millions d’hommes et de femmes envoient des “je t’aime”, qui ont sans doute dans leur coeur des souvenirs plein leur vie et qui, au moment de mourir, seront très heureux, s’ils sont encore conscients, de pouvoir prononcer son nom. C’est l’homme le plus aimé de la planète. Et il nous donne le bonheur aussi d’aimer une autre personne, car si nous étions, je le redis, seulement des adeptes d’une doctrine ou d’une philosophie ou d’une idéologie, nous n’aurions aucune raison de nous intéresser à Marie. Ceux qui s’intéressent à tous les “ismes” de l’histoire de la pensée, au platonisme, à l’aristotélisme, au plotinisme, au partisianisme, au spinozisme, au kantisme, à l’hegélianisme n’éprouvent pas un grand besoin de s’intéresser à la maman de ces philosophes, même s’ils ont eu, évidemment, une mère, que nous connaissons parfois un peu. Mais nous n’avons pas une dévotion pour la mère des grands philosophes. Tandis que, dans le cas de Jésus, nous avons toutes les raisons d’aimer Marie. De la vénérer avec l’intelligence et le calme. Tout comme Jésus est l’homme le plus aimé de l’histoire humaine, Marie est la femme la plus aimée. Ni Cléopâtre, ni Marie-Antoinette, ni Marie-Thérèse, ni aucune autre femme ne reçoivent chaque jour l’hommage de millions et de millions de gens qui lui disent comme nous lui avons dit inlassablement au long de cette route: Je vous salue, Marie, pleine de grâces. Nous ne disons cela pour aucune autre femme, même les femmes les plus estimées et les plus prestigieuses de l’histoire humaine ne reçoivent pas cet hommage d’amour unique. Puisque nous sommes à Foy-Notre-Dame, puisque nous célébrons la Messe du Rosaire, que nous sommes dans un sanctuaire spécialement voué à la foi de Marie, et je salue parmi nous la présence du recteur de ce sanctuaire, le Chanoine Jallet, regardons Marie afin de nous laisser inspirer par sa foi. Et l’évangile que nous avons entendu est éloquent à ce sujet. Saint Luc a composé ce récit dans un contraste évident avec celui qui précède et qui est celui de l’annonce faite à Zacharie. Dans l’évangile de l’enfance, de Saint Mathieu, qui a été écrit du point de vue de Saint Joseph, il y a une annonce à Joseph, mais dans l’évangile de Luc, qui a été écrit du point de vue de Marie, il y a deux annonces, une à Zacharie et, en contraste avec celle-ci, l’annonce faite à Marie. Lorsque l’ange Gabriel annonce à Zacharie que, malgré l’âge avancé de son épouse Elisabeth et de lui-même, il va donner naissance à un fils, sa réaction est: comment vais-je savoir que cela va se réaliser? Comment vais-je m’assurer que ta promesse n’est pas une parole en l’air? Il manque de foi. Il voudrait bien vérifier, savoir à l’avance, contrôler. Et parce qu’il manque de foi en la parole de Gabriel, qui est la parole de Dieu, il va se retrouver sans voix, muet, incapable de prononcer une parole, jusqu’à ce que naisse Baptiste, qui est la voix, qui va crier à travers le désert: “Le Royaume de Dieu est proche. Aplanissez les chemins pour sa venue”. Zacharie ne retrouvera la parole qu’à la naissance de celui qui est la voix, qui annonce le Verbe fait chair. Marie, par contre, reçoit du même archange Gabriel une annonce encore plus surprenante. Elle va devoir engendrer non seulement un prophète, mais elle va devoir engendrer le Fils du Très-Haut, qui se fait homme. Sa réaction est étonnement, non pas pour demander une vérification “Comment vais-je savoir?”, mais seulement “Comment cela se fera-t-il, puisque je ne vis pas dans la compagnie d’un homme, puisque je suis vierge”?
Comment cela se fera-t-il : son attitude est de foi, d’accueil. Elle demande seulement comment. Et la réponse est pour elle très probablement tout aussi mystérieuse et plus encore que pour Zacharie: “La puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre, l’Esprit-Saint viendra sur toi, et c’est pourquoi l’enfant que tu mettras au monde sera appelé Fils de Dieu!”

Le “oui” de Marie, son “oui” de foi, a porté un fruit extraordinaire. Alors que Zacharie demeure sans parole, Marie, par sa foi, permet à la parole de Dieu de s’incarner en Jésus. Au Verbe de prendre chair en elle, elle est le premier tabernacle où habite le Très-Haut dans sa proximité avec les hommes. Et comme toujours, sur ce point comme sur tous les autres, Marie est pour nous un miroir de notre vocation. Tous les aspects de la vie de Marie, bien sûr, lui appartiennent en premier et sont à bien des égards un privilège qui lui est propre. En même temps, tous sont un miroir dans lequel nous voyons se refléter la vocation de l’Eglise et la vocation de chacune de nos vies. Comme elle, nous sommes appelés à une foi inconditionnelle. Et l’Eglise est appelée à être fidèle inconditionnellement à la foi qui lui vient de Jésus et des apôtres. Et puisque le oui de Marie a porté un fruit si unique, si admirable, comme on l’a dit dans l’antienne de cette messe: O Marie, celui que le monde ne peut contenir s’est enfermé dans ton sein en se faisant homme. Mais Marie nous avertit aujourd’hui que, chaque fois que dans notre vie, nous prononçons un “oui” authentique à l’appel de Dieu sur nous, cela portera un grand fruit. Je pense au “oui” que les plus jeunes parmi nous, ils sont très nombreux et nous nous en réjouissons, le “oui” que les jeunes vont devoir prononcer. Tout d’abord à l’appel du Seigneur de leur donner leur foi, leur confiance, de miser leur vie sur Lui, mais aussi le “oui” de leur orientation professionnelle. Le “oui” que beaucoup devront prononcer en s’unissant avec une autre personne dans les liens du mariage. Le “oui” de certains à l’appel de la vie consacrée, le “oui” d’autres à l’impulsion de devenir prêtres. Oui, tous et toutes, chers jeunes ici présents, vous avez déjà eu, ou vous avez, ou vous aurez l’occasion de devoir répondre un “oui” à l’image de celui de Marie, à l’appel du Seigneur sur votre vie. Je pense, pour la plupart des adultes ici présents, au “oui” de leur vie conjugale, y compris quand celle-ci a été brisée et que certains se retrouvent dans une grande solitude. Soit par abandon du conjoint, soit aussi, je pense, aux situations des veufs et des veuves. Et je n’oublie pas ceux qui sont un peu seuls dans la vie, parce qu’ils n’ont jamais trouvé une âme soeur, avec qui faire vie commune. Mais dans toutes ces situations, il y a aussi un “oui” à dire et à redire. Et plus ce “oui” sera à l’image de celui de Marie, plus il portera du fruit. Et enfin, je pense à mes frères et soeurs qui sont ici engagés dans la vie consacrée. Je pense à mes frères prêtres: eux aussi trouveront bonheur et joie dans leur vie si, se laissant inspirer par Notre-Dame de Foy, par Marie, mère de notre foi, ils renouvellent chaque jour un “oui” radical, intégral, sans réserves à ce que le Seigneur a bien voulu faire de leurs vies.

Monseigneur Léonard termine par un résumé de ce qu’il a dit plus haut:

In het leven van Maria zien we een “ja”-woord, altijd vruchtbaar is. Het is nooit anders dat we “ja” zeggen, tot een roeping vanwege de Heer. En dit in alle levenstoestanden. We zijn hier vooral leken, maar we zijn ook misschien onder ons mensen die echtgescheiden zijn, weduwen, weduwnaren, mensen die nooit een man of een vrouw hebben gevonden om met hem of met haar te trouwen. Er zijn onder ons Godgewijde mannen of vrouwen, priesters, diakens en zelfs een bischop, en in iedere levenstoestand, in iedere situatie worden wij permanent uitgenodigd om op het woord van de Heer in te gaan met ons “ja” woord. En als we dat “ja” woord uitspreken en vooral voltooien in ons dagelijks werk, dan zullen we veel vruchten dragen. En dit kunnen we hier in Foy-Notre-Dame heel speciaals toevertrouwen aan Maria, die haar “ja” woord op zo’n unieke manier heeft uitgesproken en zo’n grote vrucht heeft gedragen, namelijk Jezus Christus, onze broeder en onze God. kunnen we ons heel speciaal toevertrouwen aan Maria, moeder van ons geloof. In nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti. Amen.

A l’issue de cette belle messe, les célébrants se réunissent pour la traditionnelle photo de groupe, puis les fidèles saluent l’archevêque et les prêtres présents. Dans les coeurs des jeunes et des moins jeunes brûle dejà une flamme ardente qui les fera revenir l’an prochain!

Conférence de Jeanne Smits à Bruxelles le 16 juin 2015

Le mardi 16 juin 2015 avait lieu une conférence de Jeanne Smits intitulée « La foi et la liturgie traditionnelles à la source de mon engagement familial et journalistique ». Cette conférence, donnée en présence d’une quarantaine de personnes, a été enregistrée; l’ensemble des fichiers mp3 peut être téléchargé ici.

Bruxelles: Procession du Trois Centième Anniversaire de la Paroisse des Minimes | 31 mai 2015

Ce dimanche 31 mai 2015 avait lieu la procession jubilaire commémorant le trois centième anniversaire le la Paroisse des Minimes à Bruxelles.

La cérémonie débute à l’église, par une brève allocution de l’Abbé Hygonnet (fssp), vicaire de la paroisse pour la forme extraordinaire. Après avoir chaleureusement salué le Doyen Castiau, les abbés Vanderbist, Lenge et Duroisin, il félicite les fidèles, qui ont résisté à la tentation de rester chez eux à cause d’une météo capricieuse pour participer à un événement qui n’avait plus eu lieu depuis plusieurs décennies. “C’est une grande joie de nous retrouver nombreux autour de Notre-Dame-de-Lorette dans le but d’honorer notre Mère et de la prier. Par la T.S. Vierge Marie, nous remercions particulièrement le Bon Dieu pour les trois cents ans d’existence de cette paroisse. Par la T.S. Vierge Marie, nous réjouirons notre âme et nous lui ferons du bien en récitant le chapelet durant la procession. Nous prierons également pour les vocations et nous porterons notre foi au dehors des murs de l’église, aux périphéries. Nous allons la porter, notre foi, dans les rues du quartier, avec ferveur et simplicité, de tout notre coeur. L’espace public est un espace de mission, lui aussi. Le témoignage des catholiques y a toute sa place, toute son importance et nous ne voulons pas laisser vide l’espace public. Que par la T.S. Vierge Marie, le Bon Dieu daigne faire descendre sur nous-mêmes, sur la paroisse, sur tout le quartier, l’abondance de ses bénédictions et de ses grâces”.

Ensuite, Monsieur le Doyen procède à la bénédiction de la bannière en soie réalisée sur les bons soins d’une paroissienne dévouée: “Par cette bénédiction, mes frères, je demande au nom de l’Église au Seigneur Jésus-Christ, dont l’Église est semblable à une milice, de bénir cette bannière, pour que tous ceux qui défileront sous cette bannière faite en l’honneur de Dieu soient vainqueurs de tout ennemi visible et invisible ici-bas, et qu’après leur victoire, ils méritent de triompher dans le Ciel par l’intercession des Saints Jean et Étienne. Je demande ces grâces par Jésus-Christ, qui vit et règne avec Dieu le Père et le Saint-Esprit. Tel est le sens et le contenu de la bénédiction que je suis maintenant heureux de célébrer auprès de vous”. Suit la formule de bénédiction en Latin.

Le cortège des fidèles, précédé de la croix et accompagné de la statue de N.D. de Lorette et de la bannière sort de l’église et se dirige vers la droite. Au rond-point, on tourne à gauche, direction la rue Haute, la place de la Chapelle et la rue Blaes. La marche est rythmée par les chants, le chapelet et nous constatons une certaine bienveillance de la part des passants: qui se signe, qui regarde le cortège avec un sourire amical, qui commente notre passage avec son voisin…

Le cortège prend ensuite à gauche pour remonter la rue Saint-Ghislain, puis se retrouve un peu plus haut, au pied de l’ascenseur qui remonte vers le palais de justice. Encore quelques dizaines de mètres sur la gauche, et voilà le cortège rentré dans l’église, pour une procession qui aura duré une heure à peine.

Après un Ave Maria chanté avec talent par un des fidèles, c’est au tour du Doyen Castiau de prononcer un bref discours: il exprime sa gratitude par rapport à ce bel événement. Il rappelle le message du Christ, en rapport avec l’évangile du jour: “Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps”. Il rappelle qu’à l’heure actuelle, des chrétiens continuent à subir mépris, persécution et mort, précisément en rapport avec leur attachement à la Sainte-Trinité qu’on fête aujourd’hui.

C’est l’Abbé Hygonnet qui conclut la cérémonie, en remerciant ceux qui par leur travail acharné, ont rendu possible cet événement qui a demandé plusieurs semaines de préparation: paroissiens, services de communication de l’archidiocèse, ceux qui ont nettoyé le beau dais sous lequel se trouvait la Sainte Vierge dans l’église. Il remercie encore le Doyen et l’abbé Lengé pour leur présence, ainsi que l’abbé Duroisin et Soeur Micheline.

Les fidèles entonnent le Salve Regina. À l’issue de la cérémonie, tout le monde se retrouve à la Maison Saint-Paul de la rue des Minimes pour le verre de l’amitié.

Pèlerinage à Turin | 22-24 avril 2015

Les pèlerins se retrouvent à l’aéroport de Charleroi en cette matinée du mercredi 22 avril 2015. Dix-sept personnes, accompagnées de l’abbé Louis Baudon de Mony, prêtre de la FSSP, viennent de Herstal, deux personnes de Bruxelles et sa région, et une de Namur.

Les présentations sont brèves, nous allons passer les portiques de contrôle! Après l’attente d’usage, tout le monde s’installe dans l’avion, nous sommes prêts à partir pour Turin. Cette année 2015 marque le bicentenaire de la naissance de Don Bosco, et c’est à cette occasion que fut décidée une ostension du Saint-Suaire.

L’avion décolle à l’heure, et atterrit même avec quelques minutes d’avance. A l’arrivée, un minibus nous emmène au centre de Turin, à l’hôtel Diplomatic, à proximité de la gare “Porta Susa”. Cette pension a l’air bien confortable, mais pour l’heure, nous allons nous restaurer et prendre quelques forces pour l’après-midi. Après quoi nous partons, un plan de la ville à la main, pour découvrir quelques églises, si nombreuses dans la capitale piémontaise. Nous nous émerveillons, notamment, devant le sanctuaire della Consolata, où repose Don Cafasso, confesseur et directeur spirituel de Don Bosco.

Après une longue et agréable marche, nous nous dirigeons vers la chiesa della Misericordia, où nous récitons le chapelet . La messe est ensuite célébrée par notre aumônier. Dans son homélie, il nous décrit le songe infernal vécu par Don Bosco, dans lequel certains jeunes étaient attirés comme par des lacets vers une bête hideuse associée au Diable. Il nous rappelle trois éléments essentiels prêchés par don Bosco et nécessaires au salut de l’âme: la confession, la communion et l’obéissance, notamment aux supérieurs et à la Ste Eglise. Parmi les vertus qui nous évitent ce destin funeste, l’obéissance devrait être méditée davantage: l’obéissance envers les parents, les prêtres, les supérieurs… Comme éducateurs, nous ne devons pas manquer de rappeler à nos enfants ces vérités essentielles.

Une fois rentrés à l’hôtel, nous faisons connaissance avec une jeune bibliothécaire française, qui nous guidera au long de nos visites du lendemain. Un succulent repas nous attend, préparé avec le talent dont savent faire preuve les Italiens lorsqu’il s’agit d’accueillir leurs hôtes. Le repas se termine vers 22h30, et tout le monde regagne sa chambre, car la journée de demain va être longue, puisque sont prévues la visite au Saint-Suaire et celle du Valdocco, le lieu investi par Don Bosco pour fonder son premier centre d’accueil et de formation pour jeunes garçons.

La journée du jeudi 23 avril commence bien, puisque le Saint Sacrement est exposé dans la première église que, par providence, nous visitons. C’est une bonne entrée en matière pour la prière du matin. Après un tour à pied du centre de la ville, il est temps de gagner l’entrée par laquelle nous allons accéder au “Duomo”, la cathédrale San Gian-Battista dans laquelle est exposé le Saint-Suaire.

Il n’y a pas trop de monde en ce milieu de semaine, et après de longs dédales de tentes bâchées de blanc, nous arrivons dans la cathédrale. Il est 11h15, le recueillement est complet. Après une dizaine de minutes, nous sortons, puis rentrons à nouveau, mais à l’arrière, un peu plus loin du Suaire. A nouveau un moment de prière. Une fois sortis, nous retournons dans le centre de Turin pour prendre le repas de midi. A 14h30, nous avons rendez-vous à la Via Maria Ausiliatrice, au “QG” de Don Bosco (1815-1888). Une aimable guide italienne bénévole, journaliste de formation, va nous accompagner durant toute la visite. Elle commence par nous montrer la première chapelle érigée par le saint, alors qu’il commençait son ministère auprès des jeunes défavorisés de ce quartier du Valdocco (chapelle Pinardi). Il est intéressant de constater que, dans l’architecture de la chapelle, c’est le sacrement de la confession qu’il place au-dessus de tous les autres. Peut-être pour nous faire comprendre la miséricorde de Dieu?…La confession est la clé du ciel, disait-il.

Ensuite, nous passons à côté de la chapelle Saint-François-de-Sales, à proximité de laquelle aura lieu le miracle des pains: Don Bosco n’en avait que cinq en début de journée, pour nourrir plusieurs centaines de personnes. Il les distribua et tout le monde put manger à sa faim; à la fin de la journée, il lui restait précisément… cinq pains!

Avant de visiter l’étage supérieur de la maison du saint, nous faisons connaissance avec “Mamma Margherita”, la maman de Don Bosco. Il semble d’ailleurs que ce soit caractéristique des salésiens d’impliquer leur mère dans leur ministère. Nous nous asseyons dehors, là où “Mamma Margherita” cultivait un jardin. En montant les escaliers vers les appartements de Don Bosco, nous pouvons observer un tableau qui représente le saint, avec sa mère et un chien gris (Il Griggio). Ce dernier joua également un rôle important dans la vie de Don Bosco car il apparaissait lorsqu’un danger mortel se faisait sentir. Il a même été attesté que des malfaiteurs avaient prévu de tirer avec un fusil sur Don Bosco, ce qui ne put avoir lieu étant donné que le chien sauvage l’avait empêché ce jour-là de prendre la route. Arrivés à l’étage, nous nous dirigeons vers la chapelle dans laquelle il célébrait la Messe à la fin de sa vie, puis son bureau et sa chambre à coucher. Nous pouvons également observer des objets lui ayant appartenu (sa soutane, des cannes, divers objets liturgiques…). Avec Bernadette Soubirous, Don Bosco partage la caractéristique d’avoir été le premier saint à être photographié. Il n’est donc pas étonnant de suivre un certain nombre de clichés datés entre le début de son ministère et sa mort.

Nous redescendons, direction la basilique Santa Maria Ausiliatrice, dans laquelle se trouve la châsse de Saint Jean Bosco. Plusieurs figures marquantes de sa vie sont vénérées également en ce lieu, comme le jeune Saint Dominique Savio, mort à l’âge de 14 ans, ou la soeur religieuse Marie-Dominique Mazzarello, fondatrice des Filles de Marie-Auxiliatrice. C’est là une qualité essentielle de Don Bosco: non seulement d’avoir été saint lui-même, mais d’avoir suscité tant de vies de saints. Quelle belle oeuvre!

Après les achats de souvenirs, le groupe se rend comme la veille à la Chiesa della Misericordia, où nous récitons le chapelet et où notre abbé célèbre la Messe.

Le repas tout aussi succulent que la veille est suivi, pour certains, d’une promenade en direction d’un vendeur de glace. Quoi de plus normal quand on séjourne en Italie?

Le réveil du lendemain est pénible pour certains d’entre nous: l’un oublie de se réveiller, l’autre n’arrive tout simplement pas à se lever à la suite d’une nuit blanche. Que se passe-t-il donc? Ah oui, c’est aujourd’hui que nous repartons, mais la bonne humeur est toujours au beau fixe, comme l’a été la météo des derniers jours.

Les plus résistants vont encore se promener deux heures. Notamment pour visiter les églises jumelles de San Carlo et Santa Cristina. La première est dédiée aux Augustins et la seconde aux Carmélites déchaussées.

De retour à l’hôtel, il est temps de prendre ses valises, car le minibus est arrivé: direction l’aéroport de Turin. Le voyage se déroule sans encombre et notre avion atterrit à l’heure prévue, 15h.

Au terme de ce voyage, il est facile d’en dresser le bilan: nous voulions voir le Saint Suaire, et nous l’avons vu. Nous voulions voir Don Bosco et son oeuvre, et nous les avons vus. Nous voulions passer ensemble un agréable séjour combinant prière, recueillement et joies terrestres simples, et nous avons tout eu. Deo gratias!

Pèlerinage à Foy-Notre-Dame | Dimanche 5 octobre 2014

C’est le jour même où le Pape François ouvre le « Synode des évêques sur la famille » qu’a lieu le pèlerinage annuel de Foy Notre-Dame, qui s’articule précisément autour du thème « Famille-Vocations-Chrétienté ».

Le prédicateur du jour est un jeune prêtre de la Fraternité Saint-Pierre, l’abbé Baudon de Mony, qui, après plusieurs années d’apostolat en Colombie, vient de rejoindre la maison de Namur, depuis laquelle il exercera son apostolat à Herstal.

Les familles « Domus Christiani » renouvellent leur consécration à proximité du monument où, cent ans auparavant, furent fusillés tous les hommes de Leffe et devant une imposante statue du Sacré Coeur de Jésus.

La matinée avance au fil des kilomètres de marche, des enseignements et des mystères joyeux et douloureux du rosaire.
La halte de midi offre l’occasion aux pèlerins de prendre leur pique-nique tout en discutant autour d’une bonne soupe et d’un
verre de vin. Les plus studieux peuvent même aller consulter l’étal sur lequel sont présentés des livres religieux. Avant de reprendre la marche, une jeune chrétienne d’Orient prend la parole dans un français et un néerlandais impeccables. Elle expose la situation ô combien périlleuse de ses frères à Erbil, dans le nord de l’Irak. Non seulement les familles ont été chassées de leur domicile, mais elles vont devoir affronter un hiver rigoureux dans la région. Elle nous demande de prier pour eux. Nos dons sont les bienvenus, notamment en achetant un T-shirt avec le symbole des « Nazaréens », le surnom donné aux chrétiens de la région par leurs compatriotes musulmans. La marche reprend en début d’après midi avec la récitation des mystères glorieux. Bientôt, l’église de Notre-Dame de Foy apparaît à l’horizon. L’occasion de continuer quelques instants la prière à genoux.
Peu après, le cortège des pèlerins entre dans l’église pour la Messe.

La courte homélie en français est prononcée par le prédicateur du jour. Il rappelle que la famille est attaquée depuis des dizaines d’années par des lois opposées au plan de Dieu: divorce, contraception, avortement, euthanasie, PMA et GPA. Il rappelle que nous sommes ici pour prier pour les familles, alors qu’au même moment défilent à Paris des centaines de milliers de personnes qui justement s’opposent au projet destructeur du gouvernement français. Paraphrasant le Pape Saint Jean-Paul II, il lance: « N’ayez pas peur, Dieu est là! » Il rappelle également que le Synode qui s’ouvre à Rome n’a pas pour objet de changer la morale traditionnelle de l’Eglise, mais d’apprendre à parler aux hommes de notre temps qui ne connaissent pas suffisamment l’Eglise. « Prions pour que ce synode nous fasse redécouvrir la valeur du mariage ».

Lecture est faite enfin de la prière à la Sainte Famille du Pape François pour le Synode:

« Jésus, Marie et Joseph, en Vous nous contemplons la splendeur de l’amour véritable, à Vous nous nous adressons avec confiance.

Sainte Famille de Nazareth, faites aussi de nos familles des lieux de communion et des cénacles de prière, des écoles authentiques de l’Évangile et des petites Églises domestiques.

Sainte Famille de Nazareth, que jamais plus dans les familles on ne fasse l’expérience de la violence, de la fermeture et de la division : que quiconque a été blessé ou scandalisé connaisse rapidement consolation et guérison. Sainte Famille de Nazareth, que le Synode des Évêques puisse réveiller en tous la conscience du caractère sacré et inviolable de la famille, sa beauté dans le projet de Dieu. Jésus, Marie et Joseph écoutez-nous, exaucez notre prière. »

L’homélie en néerlandais est prononcée par le Père Jos Vanderbruggen, prieur de Tancrémont: il raconte l’anecdote d’une femme pieuse qui explique à son curé qu’elle prie pour les vocations. Un peu par boutade, le prêtre explique que cela ne sert à rien! Interloquée, la dame lui demande quelque explication. Le prêtre suggère alors qu’avant de prier pour les vocations (ce qui, évidemment, est bon en soi), elle devrait prier pour avoir de saintes familles, sachant que seul ce bon terreau peut générer de saintes vocations. Le Père Vanderbruggen nous propose de suivre dans notre prière l’exemple de Marie à Cana: en premier lieu, Elle voit qu’il n’y a plus de vin. Elle s’adresse alors à son Fils et ne se décourage pas malgré le fait que Celui-ci n’accède pas directement à sa demande; au contraire, Elle ordonne aux serviteurs de faire tout ce qu’Il dira. Dieu est Dieu, il sait ce qu’Il fait! Et de notre côté, nous devons garder toute notre confiance envers Lui.

C’est avec cette confiance vissée au coeur que repartent les pèlerins. Certains d’entre eux se retrouvent pour le repas qui suit
dans le restaurant voisin. Et la pluie qui est tombée régulièrement aujourd’hui n’aura découragé personne. Deo gratias!

Monsieur l’Abbé Christian-Philippe Chanut: prêtre insoupçonnable d’authenticité

Contribution de l’Abbé Hygonnet, Vicaire de la paroisse des Minimes à Bruxelles

M. l’abbé Chanut fut, intégralement, un prêtre de Notre-Seigneur et de la Sainte Eglise.

abbé Chanut

Monsieur l’abbé Chanut, lors d’une conférence à la paroisse des Minimes à Bruxelles, le 22 mars 2011.

Quoi qu’il fît, quoi qu’il dît, c’était fait et dit sacerdotalement ; car il était pris et comme perpétuellement saisi par son Sacerdoce.

Dans ce Sacerdoce, il se mouvait aisément, d’une aisance extérieure que tout le monde –y compris les mondains- lui reconnaissait immédiatement et sans hésiter, car la superficie d’un homme est évidemment ce qu’on aperçoit d’emblée, et parce que sa belle éducation et son érudition perpétuellement alimentée par d’incessantes lectures -diversifiées mais historiques au fond- étaient fort bien connues et reconnues de tous ceux qui le fréquentèrent peu ou prou.

Toutefois, tout y était sacerdotal, de sorte que des plus insignifiantes conversations diffusait une autre lumière, celle qui habitait l’être de M. l’abbé, ou de M. le Curé, quel que soit l’âge, la race, le sexe ou le milieu social de l’interlocuteur.

S’adaptant admirablement à chacun, il était prêtre pour tous, le prêtre et le curé de tous et surtout de chacun.

Le Christ apporta la pleine et définitive Révélation à toutes les âmes ; le prêtre poursuit dans cette ligne de l’universalité de la Foi et de la grâce.

La Foi devait être dite, avant tout, et vécue. Il ne s’agissait pas de la « monnayer » au prix de techniques apostoliques ni de plans pastoraux qu’il tenait pour vains, tout simplement.

Ce témoignage -à temps et à contre-temps- en faveur de la Foi était proclamé fortiter et suaviter: avec force et sans compromis sur le fond, tout en soignant une inépuisable douceur que M. l’abbé Chanut déclinait en une patience paternelle qui n’exaspère point ses enfants, de sorte qu’on pouvait facilement tout lui dire ; ainsi qu’en plaisanteries et rires fréquents au travers desquels toutefois apparaissait habilement le bon conseil, l’encouragement opportun.

C’est pourquoi, me semble-t-il, en sermon, volontiers moqueur des trahisons et autres inepties pastorales actuelles, il ne s’autorisait en revanche aucune plaisanterie sur le fond, convaincu que la lourde charge du prédicateur consiste à dire le vrai et à faire du bien à chaque interlocuteur, chacun pour sa propre part, et non point à le distraire de ses erreurs, carences ou de ses imperfections ; et surtout pas à dire à l’auditoire ce qu’il aime entendre : foin de ronronnements entre soi!

Très conscient qu’il servait la Vérité, il en était rempli et convaincu; ses affirmations ne s’en écartaient jamais ; ses réponses la faisaient clairement apparaître.

C’est pourquoi aussi –suaviter– ses leçons passaient mine de rien, ne se présentant jamais comme du moralisme asthmatique, moins encore sous des traits rigides, mais comme un petit vent discret et efficace pour rallumer le feu de la Charité là où cela convenait ou bien comme une ébauche souple et ferme de la correction de vie qu’il indiquait, stimulant l’âme qui se découvrait ensuite désireuse de se bonifier en se réformant elle-même, avec l’aide de la grâce.

A la grâce en effet, il laissait le rôle premier et principal, respectant à ce titre la liberté de l’âme, tout en lui répondant avec une étonnante netteté quand elle s’interrogeait et manquait de lumière.

Il ne dissimulait ni à lui-même ni à l’autre qu’en matière de progrès vers la Sainteté, l’initiative vient de Dieu et la réponse vient, par la grâce, de l’âme elle-même; n’hésitant pas non plus à répéter et répéter encore les mêmes fondamentaux de la vie chrétienne et spirituelle, les mêmes réponses aux questions récurrentes qu’elle lui posaient, sans chercher aucun déguisement pour rendre ces bases plus attrayantes ou son enseignement plus original. Cette persévérance sur l’essentiel introduisait en l’âme une conviction définitive et une pratique progressivement acquise ; non point forcée, en rien volontariste, mais acquise par elle-même: dans cette mesure, les acquis de l’âme devenaient peu à peu décisifs; ils étaient à vrai dire devenus  quelque chose d’elle-même», et ne se perdraient plus guère; la maison intérieure reposait sur des bases de mieux en mieux consolidées.

Ses impatiences et ses emportements parfois, étaient et demeuraient à la superficie de son être; ils semblaient ne jamais entraîner son être profond et cela adoucissait les saillies contre les infortunés destinataires. A vrai dire, il devait être dans une incapacité sinon totale du moins fort amoindrie de blesser profondément autrui. Il aimait les gens; et puis surtout son être se tenait ailleurs.

Il est difficile, aventureux, vaniteux, voire effronté de discerner le fond de l’être de celui qui fut pour moi avant tout un Maître. Tant pis… tant mieux si à cette occasion un meilleur connaisseur du cher abbé puit m’instruire et me corriger (gentiment!).

Tôt le matin, en prière, il devait parfois s’interroger en se demandant «qu’est-ce que je fais là?» alors que le monde erre et n’en finit pas de détresse tangible à secourir.

Probablement se demandait-il de temps à autre:

«Qu’ai-je fait de mon éducation et de mon instruction, prometteuses d’une carrière brillante et d’une notoriété à portée de main dans les bons milieux universitaires et politiques?»

«Pourquoi ces combats paroissiaux, ces engagements au service des œuvres sacerdotales presque ou franchement traditionalistes alors qu’un peu de rouerie, juste un peu, permettrait d’astiquer un Curriculum Vitae très convenable pour de prestigieuses nominations ecclésiastiques?»

Notre-Seigneur lui fit la grâce insigne du renoncement au clinquant et même à certaines responsabilités dans lesquelles il se serait toutefois révélé fort capable (plus que tant d’autres!).

Il saisit cette grâce divine, il chassa progressivement ou d’un coup ces questions insidieuses par cette autre:

«Pourquoi le prêtre est-il fait?»

D’abord et essentiellement, le prêtre est homme de Jésus-Christ, fait pour la prière et le culte. Après cela, il n’est point avare de son temps ni de son enthousiasme en faveur de chaque âme.

Sa pudeur fut telle qu’il enveloppa sa vie personnelle d’union au Christ-Prêtre d’un voile fort efficace sur l’intime de celle-ci:

  • D’abord parce que «le prêtre est un homme seul», comme il aimait à rappeler; point du tout isolé, mais mis à part pour une mission spécifique et sacrée pour l’exercice de laquelle il puise en Dieu surtout l’enthousiasme et les consolations nécessaires.
  • M. l’abbé Chanut ne se laissait pas aller à des confidences –surtout si elles eussent attiré la compassion– car cela aurait pu troubler la relation avec les âmes toujours avides de rendre à leur manière le bien qu’elles ont reçu de leur Pasteur (or le bon Pasteur donne sa vie aux brebis, sans attendre de retour), relation qu’il conservait résolument dans le sens du Pasteur au service de ses brebis et dans une perspective d’éternité.

Pour cette pudeur pastorale, il faisait preuve de recherche; il y consacrait une grande énergie qui souligne sa grandeur d’âme (et aucunement un mépris ni une défiance vis-à-vis des interlocuteurs).

Il s’était ingénié à rendre sa vie spirituelle personnelle insoupçonnable.

A la fin de sa vie, souffrant moralement et physiquement sous les coups de la maladie, cette dissimulation, cette «insoupçonnabilité», rendit le son de la pénitence dure; fidèle à lui-même et à cette spiritualité profonde et dissimulée, il offrit très généreusement ses douleurs cachées en faveur des âmes à racheter.

Notre-Seigneur sur sa Croix a enseigné le prix des âmes.

M. l’abbé Chanut, dans son imitation du Christ souffrant, a forcé l’admiration spirituelle.

Ce fut une splendide et émouvante signature de son authenticité sacerdotale.

A ceux qui demeurent ici-bas dans la tristesse d’une incommensurable perte, il donne une leçon de force d’âme; un efficace stimulant pour aller de l’avant, c’est-à-dire vers l’Eternité, où l’Espérance est très ferme de retrouver le cher abbé, ébloui de Lumière divine et trouvant sans doute le moyen de parler avec intelligence et gaieté à Bossuet, ou à Monsieur Olier. En effet, les Messes célébrées pour l’abbé Chanut ont afflué pour hâter son entrée au Paradis.

Que ce flux bienfaisant se poursuive, avec les prières de chacun.

Pèlerinage à Foy-Notre-Dame | Dimanche 29 septembre 2013

Cette édition 2013 du pèlerinage à Notre-Dame de Foy est à marquer d’une pierre blanche puisqu’il a débuté le samedi, et non le dimanche.

Nous donnons d’abord la parole à Alix, une des jeunes participantes:

« A l’occasion du 20e anniversaire de notre pèlerinage familial de Tradition, notre aumônier de la Fraternité Saint Pierre, l’abbé Hygonnet, nous avait lancé un défi : organiser une journée de pèlerinage spéciale jeunes qui nous mènerait de Namur à Leffe.
Chacun a donc activé son carnet d’adresses pour y convier un maximum de bonnes volontés.

C’est ainsi que samedi 28 septembre 2013, une quinzaine de jeunes se sont retrouvés à la chapelle Sainte-Thérèse à Namur pour entendre la Sainte Messe, recevoir la bénédiction des pèlerins et s’imprégner du bon topo d’envoi de l’abbé Bonechi.

Nous avons longé les méandres de la Meuse sous un soleil radieux, récitant notre chapelet et entonnant des cantiques dans un répertoire aussi varié que « le chant des Belges à Notre-Dame », « les cosaques », ou encore, dans un autre registre « le doudou »! Nous étions accompagnés par l’abbé Bonechi, relayé ensuite par l’abbé Komorowski, assistant du Supérieur Général de la Fraternité à Fribourg et que les fidèles namurois connaissent bien.

Environ 28 kilomètres plus tard, nous voici arrivés à notre but : l’abbaye de Leffe. Le temps de laisser reposer nos jambes échauffées par le bon exercice, une délicieuse odeur de hot-dogs arrivait de la pièce voisine.
Une fois nos papilles satisfaites, et après s’être payé quelques moments de franche rigolade, nous revoilà en route pour rejoindre la veillée organisée par Riaumont. Au menu: chants, jeux et saynètes sur le thème de la Belgique vue par nos amis français du Nord.
Et voici une journée qui se termine en beauté! Chacun se glisse dans son sac de couchage après avoir fait le plein de grâces venues du ciel. Ad Majorem Dei Gloriam!

Mais notre aventure ne s’arrête pas là… Dès le lendemain, après l’Angélus, une nouvelle journée de marche nous attend. Nous sommes en effet rejoints par les pèlerins qui arrivent des 4 coins de la Belgique et d’ailleurs, pour marcher, prier et chanter sur les routes de Leffe à Foy-Notre-Dame.

Défi relevé et à l’année prochaine! »

La journée du dimanche a pour thème « La foi catholique, porte du salut ». Pour la marche, c’est le trajet habituel entre Leffe et Foy-Notre-Dame. Le prédicateur du jour est le Père Alain Hocquemiller, figure bien connue de la communauté des scouts de Riaumont. Il n’est d’ailleurs pas venu seul, puisque deux de ses confrères sont également de la partie, accompagnés d’une vingtaine de scouts.
Dans son allocution qui suit le chant du Veni Creator, le Père souligne le double patronage sous lequel sera placée cette journée du 29 septembre: celui de l’archange Saint-Michel, dont le prénom est dérivé de l’hébreu Mika’el et qui signifie « semblable à Dieu ». Et bien entendu, celui de Notre-Dame, toujours si belle et si humble dans la réponse qu’elle fit à un autre archange, Gabriel: « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre Parole », contrastant avec l’orgueil démesuré du Démon et de son tristement célèbre « Non Serviam ».

A l’issue du chant de l’Angelus, la troupe des pèlerins s’élance sur la route qui mène à Foy. Un bref passage pour la bénédiction des familles devant la grande statue du Christ en face de l’Abbaye de Leffe, et c’est la marche d’environ deux heures qui peut commencer, rythmée par la prière du chapelet, les diverses prédications et le sacrement de confession, administré aux fidèles tout au long du chemin.

Arrivés au carrefour de Sorinne pour la halte de midi, les habitués reconnaissent immédiatement la bonne odeur du potage préparé par des mains dévouées!

Le temps de casser la croûte, et dans le plaisir de se retrouver tous ensemble, il est temps de repartir pour la dernière étape. Le cortège sillonne les routes de cette si belle campagne dinantaise, et près une heure de marche, on aperçoit le clocher de Foy-Notre-Dame: tout le monde se met à genoux sur le côté de la route pour chanter le Salve Regina. Il ne reste plus que quelques dizaines de mètres avant d’entrer dans la basilique.

La messe est précédée La messe est précédée de la vénération de la statue miraculeuse de la Vierge, que les pèlerins s’empressent d’embrasser. Un quart d’heure plus tard, la Messe peut commencer.

Dans son homélie, le Père Hocquemiller souligne que, si nous sommes ici, c’est pour vivre notre foi de façon plus intense, plus fervente et plus généreuse. « Les anges sont les gardiens de nos enfants, ce sont aussi nos gardiens et ils nous accompagnent sur ce chemin de la vie, cette vie qui ne doit avoir qu’un seul but, la Vie éternelle! Aujourd’hui, on fête le « capitaine » de ces anges, Saint-Michel archange. Le regard de la foi n’est plus seulement une théorie abstraite, austère, c’est une invitation à regarder toutes les réalités de la vie quotidienne familiale, et en premier lieu, les enfants, avec le respect et l’émerveillement du Créateur lui-même. Ils sont faits pour la gloire de Dieu, cette gloire que les anges dans le ciel voient sans cesse. Si les adultes ont souvent le souci de savoir qui est le plus grand, alors que c’est précisément la gloire de Dieu qui doit orienter nos pensées et non notre propre gloire terrestre, éphémère. Nous sommes nous aussi comme de grands enfants, nous devons réaliser que le plus grand en nous, c’est d’être faits pour la gloire de Dieu.

Faisant référence à l’Évangile, qui propose d’enlever et de mettre au feu sa main ou son œil si ceux-ci sont responsables de notre péché, le père Hocquemiller propose même d’adoucir cet évangile: avant de vous crever les yeux ou de nous couper les mains, vérifier que notre connexion Internet ne scandalise pas les enfants, qu’elle ne vous éloigne pas de la gloire de Dieu. Si ta connexion Internet de porte au péché, coupe-la, arrache-la, jette-la loin de toi et rentre dans la vie sans ton ordinateur. Si le téléphone portable de ton fils le porte au péché, coupe-le, jette-le: ce n’est pas un téléphone portable qui le fera entrer dans la Vie!… Si l’école de ta fille l’écarte de ton Dieu, coupe avec cette école, change-la d’école mets-la dans une école qui l’amène vers la V e, pas à celle qui la mènera dans la géhenne de feu. Ce monde qui passe, terriblement dangereux pour notre âme, nous accapare et nous vole le temps de prière, et nous amène à mépriser ce qu’il y a de plus grand aux yeux de Dieu, l’âme de nos enfants et partant, leur destinée et notre destinée d’enfants de Dieu. Alors que, dans le même temps, nos anges gardiens respectifs voient la gloire de Dieu. Nos enfants aussi sont faits pour la sainteté, pour le refus inconditionnel du péché. Nous sommes appelés ici à montrer vigilance et courage. Ne perdez jamais de vue leur vocation sublime.

Le démon qui ne veut pas voir, qui ne veut pas contempler la gloire de Dieu fait tout ce qu’il peut, cherche à nous faire admirer, voire adorer le monde et nous faire perdre de vue la gloire de Dieu. Confions-nous au prince des anges, entrons dans ce combat qui va nous faire prendre les bonnes décisions. L’orgueil, jusqu’où va l’orgueil de ceux qui ne croient pas? Les anges contemplent sans cesse la gloire de Dieu. Les scandales de notre époque ne sont pas moins graves que ceux des autres époques: avortement, pornographie, parodie homosexuelle du mariage sont autant de scandales effroyables contre lesquels nous devons protéger et armer nos enfants. Malheur à celui par qui le scandale arrive! C’est à ce moment que pleurent les anges et provoque la colère de Dieu. Oui, vraiment, confions-nous à la protection de Saint-Michel au terme de ce pèlerinage. « De votre épée, défendez-nous! Contre les astuces du démon, aidez-nous, repoussez en enfer Satan et les esprits mauvais qui rôdent dans ce monde pour perdre l’âme de nos enfants. »
Le Saint-Père, le pape François, parlant de la dénaturation du mariage, dit qu’il s’agit d’une movida du démon, c’est-à-dire un mouvement, une manoeuvre de grande ampleur. Si vous y voyez une manœuvre des hommes, vous n’avez sans doute pas tort, car il y a bien des hommes qui y participent et qui se démènent avec une énergie farouche, mais le combat des anges est une dure réalité. Il faudrait pour le nier faire taire Saint Paul. Ce n’est pas tant contre la chair et le sang, mais contre le Prince des Puissances que nous avons à combattre, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits mauvais qui errent dans les airs. Derrière ces hommes malintentionnés, propagandistes de l’immoralité, fauteurs de scandales, il y a la présence du Démon. Même si certains d’entre nous, ceux qui ont le pouvoir, ne savent pas entièrement tout le mal qu’ils font. Derrière eux se cache celui qui dit « non, je ne servirai pas »!

Confions-nous à la protection de Notre-Dame de Foy, la servante du Seigneur, docile à la voix des anges, et promue Reine des anges et confions-nous à l’intercession de Saint-Michel archange!

Au terme de ce pèlerinage, jetons-nous à genoux, adorons Celui qui s’est révélé, Celui qui fait la gloire des anges, combattons comme si tout dépendait de la force de nos combats, espérons comme si tout dépendait de la protection des anges. »

L’homélie du Père Hocquemiller est suivie d’une homélie distincte pour les pèlerins néerlandophones par l’abbé Komorowski.

A l’issue des la messe, certains pèlerins s’en vont, alors que d’autres viennent se restaurer dans l’auberge qui se trouve à proximité du sanctuaire. A la nourriture et autre boisson céleste succède, et c’est bien normal, nourriture et boisson terrestres.
Finalement, cette journée que la météo avait annoncée maussade s’est avérée magnifique, avec un soleil omniprésent. Les coeurs aussi étaient remplis de ce soleil, mais du soleil céleste dont Dieu seul a le secret. De quoi prendre tout de suite rendez-vous pour l’édition de l’année prochaine!

Bruxelles: Mgr Léonard célèbre la messe du 1er dimanche de l’Avent à l’église des Minimes | Dimanche 2 décembre 2012

Pour le premier dimanche de l’Avent, Mgr Léonard était invité par l’abbé Hygonnet, fssp, à l’église des Minimes à Bruxelles.En présence de plusieurs dizaines de personnes, il a célébré la messe dans le rite romain extraordinaire.

Le prélat a commencé son homélie en rappelant que nous étions certains de mourir un jour, et que la vie serait littéralement insupportable si nous devions vivre quelques centaines, voire quelques milliers d’années. C’est ce que le Seigneur nous fait comprendre dans la liturgie du premier dimanche de l’Avent.

De même pour le monde, que Saint Paul (Rom., 8) décrit comme une création désormais « assujettie à la vanité, mais qui a l’espérance d’être délivrée un jour » de ce qu’il appelle la « servitude de la corruption », à savoir que tout ici-bas ne naît que pour mourir et ne fleurit que pour ensuite faner, se dessécher et ensuite s’en aller. Le Seigneur nous garantit que ce monde, en dépit de sa part de beauté, reste tragique et cruel et ne correspond pas au dessein originel de son créateur.

Mais Jésus nous avertit également que ce monde n’est pas non plus le dernier mot de la création, lui qui, par sa résurrection à Pâques, a commencé un monde nouveau. Et donc, quand le monde présent sera ébranlé jusque dans ses fondements, ce sera pour laisser la place à un monde nouveau, où la vie pourra refleurir. Même si ce passage est redoutable, les paroles de Jésus prennent tout leur sens: « Cette génération ne passera pas avant d’avoir vu le Royaume de Dieu venir avec puissance.

En même temps que Jésus, une créature humaine est déjà associée à cette gloire du monde nouveau, c’est Marie, depuis la gloire de son Assomption. Il y a donc dans cette vie éternelle un homme, Jésus, Dieu fait homme, et Marie, une femme. Nous y avons donc déjà l’humanité au complet.

En ce sens, la liturgie de l’Avent est une liturgie d’espérance: nous sommes tournés vers l’adventus, en Latin, celui qui vient, c’est pour préparer sa parousia, en grec, qui correspond à sa deuxième venue, dans la gloire. Et comme on l’affirme dans le credo, ce sera « pour juger les vivants et les morts ».

Pendant le temps de l’Avent, on entend plusieurs prophéties d’Isaïe. Et on voit que ces prophéties ont été exaucées dans la première venue de Jésus. Et semblablement, les espérances du nouveau peuple de Dieu, nous-mêmes, seront exaucées dans la nouvelle venue de Jésus.

Le temps de l’Avent est un temps d’espérance, mais il est aussi, nous dit Saint Paul, un temps de vigilance. « La nuit et dense, mais le jour est proche », nous devons rester éveillés afin de pouvoir accueillir le Seigneur quand il viendra. La venue du Seigneur est si proche que, chaque fois que nous célébrons la Sainte Messe, Celui qui doit venir dans la gloire, déjà nous rejoint dans la foi. Il nous parle dans la Liturgie de la Parole et nous rejoint par sa présence eucharistique parmi nous. Il vient nous visiter de l’intérieur dans la Sainte Communion.

A l’issue de l’office, les paroissiens se sont retrouvés en présence de leur évêque autour du verre de l’amitié, suivi d’un repas qui s’est déroulé dans la bonne humeur!

Vous pouvez également revoir la vidéo de l’homélie ici:

Vidéo

Pèlerinage à Foy-Notre-Dame | Dimanche 16 septembre 2012

Exceptionnelle, cette édition 2012 du pèlerinage traditionnel de Foy-Notre-Dame le fut à plus d’un titre.
D’abord par la météo favorable dont nous avons été gratifiés et qui nous a permis de marcher toute la journée sous un ciel serein.
Ensuite par le nombre de participants, environ 250 pour la marche et 400 pour la messe en la basilique de Foy-Notre-Dame.
Enfin, par la présence de Mgr Léonard, l’archevêque de Malines-Bruxelles et primat de Belgique.
«Conversion par la Tradition» était le thème retenu cette année. Ce fut également le thème central de la courte allocution prononcée pour le départ par Monseigneur, dans la petite église de Leffe: après un mot de bienvenue dans lequel il a fait remarquer que tous les âges de la vie étaient représentés chez les pèlerins présents, il a montré que notre vie était également un pèlerinage, avec un début et une fin; entre les deux, on trouve des sinuosités, il faut s’adapter à la topographie du paysage, avec ses montées et ses descentes. Il en va de même avec la Tradition, qui nous vient bien sûr du Christ et des apôtres et qui revient vers Lui.
Après la marche, les pèlerins se sont assis pour la pause de midi durant laquelle fut servie la «traditionnelle» soupe, sans oublier le quignon de pain et le verre de vin qui l’accompagne! Le cortège reprit ensuite sa marche pour la collégiale de Foy-Notre-Dame, où les pèlerins arrivèrent peu avant 16h.
Durant la messe de la Fête du Rosaire, notre archevêque a rappelé les paroles de Saint-Paul: Dieu nous a choisis avant même la création du monde pour que nous soyons saints et immaculés sous son regard dans l’amour. Et cette pensée créatrice, Dieu l’a eue également pour son Fils, Dieu fait chair. En remontant cette filiation, il a eu cette même pensée créatrice pour Marie, la Mère du Christ. Marie, l’Immaculée Conception, c’est celle qui toujours dit «oui», et ce, depuis le premier «oui», le «fiat» répondu à l’envoyé de Dieu. Et si Marie nous montre que ce qu’elle est originellement, c’est ce que nous sommes appelés à le devenir finalement: immaculés, comme indiqué par Saint Paul dans sa première lettre aux éphésiens.
Nous sommes appelés à devenir des saints, mais, le rappelle Monseigneur Léonard, ce sera pour certains d’entre nous durant la dernière ligne droite de notre vie, juste à l’approche de la mort, après avoir tout abandonné, s’être dépossédé. Au cas même où nous nous obstinerions à refuser l’amour de Dieu, nous pourrions même ne pas faire partie du cortège des élus.
Le paradoxe de Marie, c’est d’être la Mère de Dieu, tout en étant vierge. L’Eglise aussi est Mère du Christ dans l’histoire humaine. Nous également, qui sommes appelés à le concevoir, à le faire grandir en nous, et à le donner au monde. Marie est Mère, non en dépit de sa virginité, mais par sa virginité, qui reflète la puissance de l’Esprit saint qui l’a pris sous son ombre. Si l’Eglise veut porter du fruit, si nous voulons porter du fruit, ce ne sera pas par notre pure puissance humaine, mais c’est en l’Esprit-Saint, en qui nous sommes appelés à mettre notre espérance. En ce sens, nous devons être «mères» en étant «vierges».
Dans le ciel, il y a maintenant deux ressuscités: le Christ, et sa Mère, en fait toute l’humanité.
Marie nous dit: regarde-moi, et tu comprendras où est ta destinée.
Nous remercions Marie d’être pour nous lumière sur notre chemin, exemple qui nous inspire, et miroir où nous pouvons contempler la vocation de l’Eglise et notre propre vocation.

A la sortie de la Messe, la joie se lisait sur les visages de tous les fidèles, qui venaient précisément de vivre une belle tranche de leur pèlerinage terrestre!…

Adieux de l’abbé Komorowski à Namur | Dimanche 9 septembre 2012

Le dimanche 9 septembre 2012, l’abbé Komorowski, nommé récemment assistant du supérieur général de la Fraternité Saint-Pierre à Fribourg, a fait ses adieux à la communauté de Namur, dans laquelle il officiait depuis le départ de l’abbé Hygonnet pour Bruxelles en 2011. Dans son homélie de ce 15ème dimanche après la Pentecôte où est relatée la résurrection du fils de la veuve de Naïm, il a rappelé que, plus grave que la mort corporelle, était le péché, dans lequel nous avons parfois tendance à nous enfoncer. « Chaque pécheur qui se damne laisse au ciel un vide que personne ne pourra combler », a-t-il insisté.

Saint Bernard nous fait observer que la résurrection du fils de la veuve n’a pas été demandée à Jésus, mais les larmes de sa pauvre maman se sont en quelque sorte substituées à la prière. Et s’il a fallu un contact physique entre le cadavre et Jésus, c’est pour nous montrer la nécessité des sacrements comme signes visibles de sa grâce. C’est tout particulièrement le cas dans le sacrement de pénitence, qui est en réalité la résurrection spirituelle de celui qui vient se confesser, et ce, en attendant la résurrection corporelle dans la gloire du Christ. « Rendons grâce pour la vie rendue, et prions pour ceux qui resente encore dans les filets de la mort », a conclu l’abbé Komorowski.

Après la messe et les catéchismes, a suivi une allocution de M. Yves-Paul Muret, après quoi un cadeau lui a été offert: une statue polychrome de Saint-André, le Saint Patron de ce prêtre. Un barbecue avec la communauté a ponctué cette journée festive qui restera longtemps dans la mémoire de chacun!

Namur: Adieu de M. l’abbé Hygonnet et de M. l’abbé Schijffelen | Dimanche 30 octobre 2011

L’abbé Hygonnet a récemment été nommé vicaire à plein temps à la paroisse des Minimes de Bruxelles et l’abbé Schijffelen va pour sa part rejoindre l’abbé Knudsen comme vicaire à Amsterdam

Dans son allocution, Yves-Paul Muret, au nom des fidèles de la Maison Saint-Aubain à Namur, a chaleureusement remercié l’abbé Hygonnet pour son entier dévouement. « Nous vous avons montré le chemin de la Belgique, vous nous avez montré le chemin du Ciel » a conclu Yves-Paul Muret, paraphrasant la première phrase du curé d’Ars au petit Antoine Givre.

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L’abbé Hygonnet a répondu en remerciant les fidèles, indiquant le chemin parcouru depuis la première messe à Saint Thérèse à Namur, le 19 octobre 2003: « On s’aperçoit que le bien se fait petit à petit. Merci pour votre soutien. Je remercie le Bon Dieu, j’ai vu beaucoup d’oeuvres de la grâce! »

L’abbé Schijffelen a également remercié les fidèles pour le bon accueil qui lui a été réservé pendant les quelques années passées à Namur.

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Last but not least: le 31 octobre, c’est l’anniversaire de l’abbé Hygonnet. Avec un jour d’avance, il a donc été fêté par les fidèles de la communauté.



Pèlerinage à Foy-Notre-Dame | Dimanche 9 octobre 2011

Thème de la journée: « Prions pour la ré-évangélisation de nos pays! »

C’est sous un crachin pratiquement continu ce dimanche 9 octobre 2011 que plus de 120 fidèles ont parcouru la distance qui sépare Leffe de Foy-Notre-Dame.

Ce 18è pèlerinage avait pour thème « Prions pour la ré-évangélisation de nos pays ». Il était présidé par le Père Jean-Paul Argoua’ch de Riaumont qui, pour l’envoi depuis l’église de Leffe, a fait part d’un frémissement sensible dans l’Eglise catholique, après des décennies de désert spirituel. Il a rappelé les « deux rayons » proposés par Ste Faustine: celui du baptême et celui de l’eucharistie, qui devaient tenir une place centrale chez chaque croyant. « Que la Vierge étende son blanc manteau sur notre pays pour son renouveau spirituel » a conclu le Père Argoua’ch avant d’envoyer les pèlerins.

En début de marche, le cortège s’est dirigé vers la statue du Sacré-Coeur de Jésus, à Leffe, où les familles du groupe « Domus Christiani » ont renouvelé leur engagement. Ensuite, direction Sorinnes, lieu de la halte du midi. Chants et prières ont émaillé le chemin, jusqu’à 13h environ. Vu les efforts de la marche et la fraîcheur de ce début du mois d’octobre, la collation du midi, en ce compris le potage et le vin, ne furent pas de trop pour réchauffer les corps et les coeurs. Une heure plus tard, le groupe était à nouveau sur le départ pour la seconde étape. L’arrivée à Foy-Notre-Dame eut lieu un peu plus tôt que prévu, vers 15h30. Une fois le clocher de l’église bien visible, tout le monde s’est agenouillé, le temps d’entonner un Salve Regina.

Près de deux cents personnes ont assisté à la messe clôturant ce moment d’intense dévotion. L’homélie du Père Argoua’ch fut suivie d’une homélie en néerlandais par l’abbé Komorowski de la Fraternité Saint Pierre. La journée s’est terminée vers 17h30. On pouvait lire dans les yeux des jeunes et des moins jeunes la joie d’avoir participé à une journée bien remplie sous le signe de la foi et de l’amitié.

Archives

  • Jeudi 12 mai 2011: Mgr Léonard a célébré la messe à l’église des Minimes de Bruxelles
  • A l’issue de la messe, il a donné une conférence avec pour thème: « Le bienheureux Newman et la pérennité du dépôt de la foi dans l’Eglise catholique »

  • Dimanche 30 janvier 2011: Messe pontificale de Mgr Léonard à l’église des Minimes, Bruxelles
  • Messe de l’abbé John Berg, Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre, dimanche 30 janvier 2011:
  • Dimanche 23 janvier 2011: Journée des Familles
  • Journée en l’honneur de la Fête de Sainte Thérèse, Namur, Dimanche 3 octobre 2010
  • Pèlerinage de Foy-Notre-Dame, Dimanche 26 septembre 2010
  • Pèlerinage Paris-Chartres, 22-24 mai 2010
  • Pèlerinage de Foy-Notre-Dame, Dimanche 4 octobre 2009
  • Communions Solennelles et Privées, Namur, Dimanche 21 juin 2009
  • Confirmations à Herstal, samedi 6 juin 2009
  • Bénédiction d’un calice par Mgr Léonard, samedi 16 mai 2009
  • Confirmations à Namur, samedi 16 mai 2009
  • Journée de Récollection, dimanche 29 mars 2009
  • Journée des Familles, dimanche 1er février 2009
  • Procession à Namur, veille de la Fête de l’Immaculée Conception, dimanche 7 décembre 2008
  • Pèlerinage de Foy-Notre-Dame, Dimanche 21 septembre 2008
  • Communions Solennelles, dimanche 22 juin 2008
  • Messe et Catéchisme en présence de Mgr Léonard, évêque de Namur. Dimanche 8 juin 2008
  • XIIè Journée des Familles, dimanche 25 mai 2008
  • 26è Pèlerinage de Chartres, 10-12 mai 2008
  • Xè Journée des Familles, dimanche 24 février 2008
  • Procession à Namur, N-D de Fatima, samedi 13 octobre 2007
  • XIIIè pèlerinage traditionnel de Foy-Notre-Dame, dimanche 23 septembre 2007
  • Voyage à Wigratzbad du vendredi 29 juin au dimanche 1er juillet 2007
  • Communions Privées et Solennelles, Chapelle Sainte Thérèse, dimanche 3 juin 2007
  • Confirmations, Chapelle Sainte Thérèse, dimanche 20 mai 2007
  • Procession à Namur, N-D de Fatima, dimanche 13 mai 2007
  • Journée des Familles, dimanche 25 mars 2007
  • Retraite des Enfants à Riaumont, 18-21 février 2007
  • Journée des Familles, dimanche 4 février 2007
  • Journée des Familles, dimanche 3 décembre 2006
  • Journée des Familles, dimanche 15 octobre 2006
  • XIIè pèlerinage traditionnel de Foy-Notre-Dame, dimanche 24 septembre 2006
  • Première Messe à Ste Agnès, Amsterdam, dimanche 17 septembre 2006
  • Communions Solennelles, dimanche 28 mai 2006
  • Journée des Familles, dimanche 27 novembre 2005
  • XIè pèlerinage traditionnel de Foy-Notre-Dame, dimanche 18 septembre 2005
  • Travaux dans la maison de la fssp à Namur, été 2005
  • Confirmations, Chapelle Sainte Thérèse, 19 juin 2005
  • Messe de requiem pour le défunt Pape Jean-Paul II, 12 avril 2005
  • Action de grâces à la suite du pèlerinage de Foy-Notre-Dame, Novembre 2004
  • Vêpres à la Chapelle Sainte Thérèse, Novembre 2003
  • Pèlerinage à Foy-Notre-Dame, automne 2003