Archives de catégorie : Bruxelles

Pèlerinage en l’honneur de Saint Joseph | Samedi 16 mars 2024

Après la messe célébrée à 8h à l’église des Saints-Jean-et-Etienne aux Minimes, les pèlerins se rendent à la Gare Centrale, où, après avoir bu un café, ils prennent le train jusque Zaventem. De là, les onze pèlerins, accompagnés de l’Abbé Piraux, entament le pèlerinage qui les mènera jusqu’au sanctuaire dédié à Saint Joseph à Leuven.
L’itinéraire, passant par les villages, les plaines et les bois de Flandre, est ponctué de la prière du chapelet, de chants, d’enseignements (au sujet de la vertu de foi, et de ses conséquences pratiques), de temps de silence et d’échanges fraternels.
Le pèlerinage, marqué par la piété et la bonne humeur, se conclut dans l’église Saint-Antoine de Leuven, où les pèlerins prient ensemble les Litanies de Saint Joseph aux pieds de la statue de ce dernier. Puis ils en profitent pour vénérer les reliques de Saint Damien de Veuster, situées dans la crypte de l’église.
Enfin, après l’effort, le réconfort : la journée se termine autour d’un verre partagé à une terrasse pas loin de l’hôtel de ville et de l’église Saint-Pierre de Leuven!
Après cette belle deuxième édition, rendez-vous l’année prochaine!

Bruxelles | Appel Décisif de Catéchumènes | Dimanche 18 Février 2024

Ce dimanche 18 février avait lieu une cérémonie bien particulière à la cathédrale SS. Michel et Gudule, puisque les catéchumènes qui seront baptisés à Pâques ont été appelés par notre évêque Mgr Luc Terlinden.

A l’issue de la belle cérémonie à laquelle ont assisté plusieurs paroissiens des Minimes, tout le monde s’est retrouvé pour une photo-souvenir. En déambulant dans la cathédrale, ils ont également rencontré Mgr Terlinden, qui a gentiment pris la pose avec les catéchumènes et les paroissiens.

Bruxelles | Inauguration du Chemin de Croix | Samedi 16 Décembre 2023

Les photos de la cérémonie sont visibles ci-dessous.

Allocution de l’Abbé Hygonnet

Allocution de Jérémie, le menuisier qui a réalisé les travaux

Allocution de M. André-Dumont

Allocution de Dimitri Van Den Dooren

Bénédiction par l’Abbé Maroy, représentant de l’Abbé Lobet, Doyen de Bruxelles

Bruxelles | Jubilé Sacerdotal Abbé Hygonnet | Dimanche 2 Juillet 2023

Ce fut la fête ce dimanche 2 juillet, puisque ce moment marque le trentième anniversaire de l’ordination sacerdotale de l’Abbé Hygonnet, curé de notre paroisse.

La Messe de 10h fut célébrée par le jubilaire, et l’homélie fut prononcée par son confrère l’Abbé Jacques Olivier. Cette homélie est retranscrite ci-dessous. A l’issue de la messe, l’Abbé Hygonnet remercia chaleureusement ses confrères présents, l’Abbé Olivier et l’Abbé Piraux, ce dernier fêtant le premier anniversaire de son ordination sacerdotale.

Au cours de l’apéritif, servi à l’extérieur après la Messe, l’Abbé reçut un petit cadeau des paroissiens, à faire valoir dans un commerce des environs.

Homélie de l’Abbé Jacques Olivier.

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Amen.

Monsieur l’Abbé, cher confrère, bien chers amis, trente ans de sacerdoce, trente ans de sacerdoce de M. l’Abbé Hygonnet, pasteur ici dans cette paroisse depuis bien longtemps, un anniversaire qui nous rappelle le temps qui passe inexorablement, un jubilé selon l’expression consacrée, qui nous invite à la fois à chanter, à exulter de joie selon le psaume 64, ou bien peut-être aussi à prendre un peu de repos sabbatique lors de cette année jubilaire, comme y invite le livre du Lévitique.

La question aujourd’hui est « peut-on se réjouir, peut-on se réjouir dans une vie sacerdotale, alors que tant de nuages semblent s’amonceler au-dessus du navire-Eglise, peut-on se reposer comme Saint-Pierre s’inquiétait jadis du repos du Christ dans la barque, alors que tant de proches, tant d’amis, tant de fidèles semblent parfois quitter le chemin du salut? »

Ce temps qui passe inexorablement, manifesté par le souffle symbolique sur les bougies, nous invite peut-être d’abord à nous tourner vers le passé, pour tenter de rendre grâce dignement de toutes ces années que Dieu a données, pour nous préparer aussi méticuleusement que possible à la rencontre, face à face, cette rencontre à laquelle chacun de nous est appelé un jour. Chez les Grecs, Cronos, le dieu primordial, personnifie le temps et la destinée. Il est censé, avec son épouse, Anankè, déesse de la nécessité, entraîner le monde dans sa rotation éternelle.

C’est sans doute aujourd’hui une belle image pour ce temps qui passe, insaisissable, à l’intensité si variable et pourtant si rapide, qu’un regard derrière nous fait apparaître déjà tant de temps écoulé. Alors, Monsieur l’Abbé, puisque je prêche aujourd’hui, que j’ai cet honneur de vous rendre peut-être à la prédication que vous avez faite à ma première messe, eh bien, je ne m’attarderai pas sur ce temps écoulé, sur les souvenirs de votre vie, de votre famille, de vos paroissiens, de vos amis, M. l’Abbé, d’abord à Versailles, puis à Lyon, puis ici, en Belgique, depuis de nombreuses années, en différents lieux, avec des joies, des rencontres, des baptêmes, des communions, des mariages, mais aussi des tristesses, des funérailles, peut-être des abandons, des persécutions ou des injustices.

Tel est ce temps qui coule, comme un fleuve tranquille que rythment les anniversaires, ce temps chronologique, qui ne nous fait oublier le temps des grands choix, comme celui de rentrer un jour dans un séminaire traditionnel, à contre-courant de l’esprit du monde. Ce temps des grandes décisions et des opportunités, celui dont on dit que l’histoire ne repasse pas les plats, le kairos grec, ce jeune homme qui n’a qu’une touffe de cheveux sur le crâne et qui, lorsqu’il passe à notre portée, à notre proximité, suscite une décision immédiate. Faut-il attraper cette touffe de cheveux? Faut-il voir ce qui passe? Ne pas voir, voir et ne rien faire. Ce temps qui crée la profondeur d’instant qui semble parfois ne pas vouloir finir, tant il est vrai que certains instants n’ont pas la même durée, que les secondes ne sont pas toutes les mêmes sur notre monde, selon la manière dont on les vit, entre les grandes joies et les moments plus ordinaires.

Le jour d’un anniversaire de sacerdoce, on ne peut pas penser à ce jour de l’ordination sacerdotale, à Lyon, par le cardinal Decourtray, ce moment qui a changé pour toujours le cours de votre vie, pour tant de grâces, et aussi sans doute pour tant d’épreuves cachées, pour tant de rencontres providentielles, tous ces jours où il a fallu poser des choix de vie importants, ces choix qui font vivre ou mourir parfois, ces choix qui engagent non seulement la vie du corps, mais aussi la vie de l’âme. Et pas seulement la vôtre, M. l’Abbé, mais toutes celles qui vous ont été confiées pendant toutes ces années. Et c’est là sans doute le plus important de cet anniversaire. Selon Saint Augustin, le temps nous échappe, mais le temps est l’œuvre de Dieu. Seul l’homme bon saura transcender le temps subi aux côtés de Dieu après sa mort. Lorsqu’en entrant dans l’éternité, il en sera libéré pour vivre dans un éternel présent.

Tout chrétien, et surtout le prêtre, doit user avec justesse et piété du temps qui lui est accordé pour se porter vers le Christ dans un mouvement d’espoir, d’espérance. Pour un chrétien, le véritable temps n’est que dans le présent. Le présent au passé, c’est la mémoire, le présent à l’avenir, c’est l’attente. Mais le présent au présent, que nous vivons, que nous décidons, que nous choisissons, c’est celui-là qui nous rapproche de l’éternel présent par chaque mouvement bon de notre âme. Et je veux donc aussi parler maintenant du présent de la vie sacerdotale, car il n’est pas difficile, évidemment, de dire que le mot qui vous caractériserait le mieux serait celui de prêtre, tout simplement. De fidélité sacerdotale vécue chaque jour, que je voudrais évoquer dans sa réalité si belle, peut-être que je la trahirai un peu en en parlant, mais en ce jour anniversaire de notre ordination et aussi de celle de l’Abbé Piraux, rappelons-nous la beauté, rappelons devant le monde la beauté de cette vie sacerdotale qui dira peut-être un peu quelque chose encore de ce que vous avez vécu toutes ces années, sans doute bien loin de ce que raconte la presse à sensation.

Je dirai aujourd’hui qu’être prêtre, à l’image du Christ, c’est à la fois servir Dieu, servir l’Église et servir son pays. Servir Dieu est bien sûr la première joie du prêtre. Servir Dieu en participant chaque jour, par le bréviaire, à la louange qui lui éduque, la première obligation du prêtre, dans le silence et le secret, il y a là quelque chose de merveilleux que de s’unir à la prière de l’Église en sanctifiant les heures de la journée, ce temps qui passe, de surcroît, comme on peut le faire parfois aussi, suivant les occasions de notre vie, les lieux, célébrer la liturgie des heures en paroisse ou avec les confrères.

Oui, il est beau d’avoir cette mission en tant que prêtre, d’être comme un veilleur auprès de Dieu dans la prière tous les jours, et même plusieurs fois par jour. Servir Dieu en le faisant connaître et aimer. Ceux qui aident les prêtres dans leur ministère, d’une manière ou d’une autre, goûtent à cette joie qu’il y a de connaître Dieu, de le servir. Et je dois dire ici que, comme prêtre, nous sommes bien sûr privilégiés par cet appel, car la matière de nos études et de notre travail, ce n’est pas les mathématiques, la physique ou toute belle matière, mais bien la théologie qui nous met en contact si fréquent avec Dieu, qui n’a qu’un désir que nous le connaissions de plus en plus pour mieux l’aimer. Oui, voilà une joie comme prêtre de pouvoir si souvent travailler à connaître Dieu pour se mettre au service de sa révélation pour les hommes, la joie du catéchisme, des homélies où l’on partage ce que l’on a reçu, l’Évangile et la foi catholique : servir Dieu comme prêtre.

Il y a ensuite ce bonheur de servir l’Église. On parle souvent de l’Église comme d’une mère, mais pour un prêtre, il y a aux côtés de ce Christ prêtre, tête de l’Église, tous ceux qui ont succédé à Saint-Pierre, son premier vicaire, que nous fêtons, que nous solennisons aujourd’hui, patrons de notre Fraternité, premier pape, il y a tous ceux qui, au fur et à mesure des siècles, ont participé de manière visible à ce gouvernement du peuple pour le conduire vers le ciel, pour exercer une paternité envers les prêtres. On parlait jadis du Saint-Père. Service de l’Église, à travers l’émission que l’évêque nous confie, tout au long d’une vie sacerdotale, service qui n’est pas toujours sans souffrance ni sans injustice, tant est difficile la tâche que venait le troupeau.

D’autant plus si le berger ne s’efforce pas assez de suivre l’exemple du sacrifice du divin Maître sur la croix, montrant l’exemple du bien et du vrai, en passant devant, en offrant sa vie en sacrifice pour ses brebis, plutôt que de tenter de recouvrir aux pauvres manœuvres humaines où la politique finit parfois par le disputer au mensonge ou à la faiblesse. Service de l’Église rendu à ses membres, en particulier en donnant cette grâce des sacrements. Un vieux prêtre m’a dit autrefois que la solitude du prêtre à redouter n’est pas tant celle du célibat que l’on agite tant de fois aujourd’hui dans les journaux, comme un épouvantail. Mais bien plutôt celle du confessionnal, quand il n’y a plus d’âmes qui recourent à la miséricorde de Dieu. Solitude de l’autel quand on fait face à trop de chaises vides. La joie du service des membres de l’Église, la joie de pouvoir être, père, prêtre, c’est bien de pouvoir faire cette charité du don de Dieu, et on ne peut rien donner de plus grand que la paternité que le Christ nous a confiée. Trente années de sacerdoce, voilà qui peut nous faire plonger dans notre mémoire bien des souvenirs de tous ceux qui ont reçu le don de Dieu à travers nos pauvres mains. Que d’âmes, Monsieur l’Abbé, nées à la vie chrétienne par vos mains! Que d’âmes pardonnées, bénies ou ointes pour l’unique, l’ultime rencontre. Peu d’âmes rassasiées par le Pain de Vie. Oui, l’Église est notre famille. C’est une famille nombreuse. Et voilà pourquoi un prêtre est toujours aussi souriant et joyeux de pouvoir vous servir. Comme des parents trouvent leur joie en étant au service de leur famille, même si parfois, comme dans toute petite famille, il peut y avoir des tensions ou des difficultés.

Monsieur l’Abbé, ici, au risque de vous faire sourire, je devrais peut être dire Père, quelques-uns de vos enfants bien-aimés sont ici avec vous aujourd’hui. Ils représentent tous les autres, l’immense foule de ceux que vous avez accompagnés, morts ou vivants, qui vous disent merci et qui ont encore besoin de vous, au moins de votre prière qui intercède auprès de Dieu. Et je terminerai par le service de son pays. Cela peut sembler curieux de parler du pays de la terre séculière, surtout pour vous, Monsieur l’Abbé, qui avez quitté votre pays pour servir dans une autre terre. Mais il faut bien, après avoir évoqué la famille spirituelle, l’Église, évoquer aussi ses racines temporelles qui sont le socle de notre vie et de notre apostolat. Je n’évoquerai bien sûr pas la politique, mais plutôt toutes ces messes quotidiennes que l’on est appelées à célébrer en l’honneur des saints qui ont vécu dans une terre, qui ont fait germer dans cette terre la sainteté. Ici, nous vénérons particulièrement saint Jean l’Évangéliste, celui qui a aimé tant, celui qui le premier, a eu foi dans la résurrection. Saint Etienne, le premier qui a donné le témoignage de son sang. Saint Pierre, patron de notre Fraternité, fêté avec l’autre colonne de l’Église, solennisé aujourd’hui. Tant d’autres le saint de votre baptême Saint Hervé, mais aussi tous les saints de Belgique, tous ces saints locaux d’ici et d’ailleurs, tous ces saints du monde dont les statues garnissent nos églises, dont les fêtes rythme encore au moins un peu ce fichu temps qui passe et qui ne cesse jamais de passer. C’est simple, qui par leur incarnation, nous enracinent dans une terre qui est la nôtre. Une vie de prêtre n’est pas complète si elle ne se confronte pas à la vie quotidienne de ses brebis. Parfois, dans ces conflits où il faut savoir apporter la paix, la paix qui passe par la charité et la parole de vérité, il faut souvent aller vers son prochain. Celui qui est loin de l’Eglise, pour lequel le Seigneur met en nous particulièrement son cœur de Bon Pasteur, pour ne pas oublier la brebis qui n’est pas ou qui n’est plus dans le troupeau. Et là, la joie de pouvoir être instrument pour lui faire découvrir le bonheur d’être chrétien est grande. Je pense à toutes ces missions d’évangélisation, ces baptêmes d’adultes, ces catéchèses, ces retours à la pratique religieuse que vous avez pu connaître. Tout cela qui nous enracine dans notre terre. Alors aujourd’hui, en ce jour où nous rendons grâce pour le passé, où nous jubilant du moment présent, eh bien contemplons brièvement l’avenir, rappelons-nous que nous attendons tous la venue du Christ dans la gloire. Lui, le grand prêtre par excellence, qui reviendra, avec son cœur sacerdotal rempli d’amour et de miséricorde pour juger les vivants et les morts, afin que son règne n’ait pas de fin. Car finalement, le point de mire de cette journée, ce n’est pas un simple prêtre, qui reste un simple instrument, mais c’est bien le Christ, que nous célébrons. C’est lui qui nous conduit à Dieu le Père, pour partager un jour, tous ensemble, la joie du ciel, en le louant, entre autres, pour la beauté du sacerdoce dans son Église avec la Vierge Marie, Mère du Christ-Prêtre. Que cette messe aujourd’hui soit l’expression de notre action de grâces, de l’honneur et de la gloire que nous voulons adresser à Dieu notre Père dans l’unité du Saint Esprit, par Jésus avec Lui et en Lui, le Prêtre par excellence pour les siècles des siècles. Amen. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, amen.

Bruxelles | Confirmations par Mgr Kockerols | Lundi 24 Mai 2021

Monseigneur Kockerols, évêque auxiliaire pour Bruxelles, nous a fait l’honneur de venir ce matin aux Minimes pour conférer le sacrement de confirmation pour trois de nos jeunes paroissiens, Clara, Mathéo et Baudouin, tous âgés de 15 ans.

Après un mot de bienvenue de l’Abbé Hygonnet, curé de la Paroisse, Monseigneur s’est adressé directement aux trois jeunes, dans un style simple et accessible:

“En rencontrant des proches, des membres de votre famille, on vous demandera quelque explication par rapport au sacrement que vous recevez aujourd’hui. Avons-nous vraiment besoin des dons de l’Esprit-Saint? Et est-ce que le monde et l’Église en ont besoin?
Si vous êtes ici, c’est sans doute parce que vous en êtes convaincus. Même s’il faut bien avouer que la présence du Saint-Esprit est une présence éminemment discrète dans nos vies, et que sa présence et son action ne se découvrent qu’a posteriori, parfois longtemps après. On en voit les traces, et elles sont à discerner dans la foi en Christ ressuscité. L’Esprit est tellement discret que certains l’ont appelé l’humilité de Dieu, et pourtant, nous en avons tellement besoin. Dans votre catéchèse, vous aurez probablement appris les symboles auxquels l’Église se réfère pour parler de l’Esprit-Saint. L’huile, dont vous allez être marqués dans quelques instants. Comme l’huile, l’Esprit-Saint nous imprègne de la présence même de Dieu, et comme l’huile, c’est une marque qui ne peut s’effacer, qui demeure à jamais. L’Esprit demeure en nous, même quand nous nous éloignons du Seigneur. Même quand nous le trahissons, quand nous l’oublions, quand nous le négligeons, l’Esprit est bien là. Et comme le dit Saint-Paul dans l’épître aux Romains, c’est au plus profond de moi, il crie vers le Père, Abba, Père! C’est donc l’Esprit-Saint qui inspire notre prière, même si elle ne saurait avoir lieu sans notre propre engagement, notre propre liberté. L’Esprit-Saint nous ouvre à ce qui nous dépasse infiniment.

L’Esprit, on s’y réfère souvent comme le feu. Il éclaire le chemin que je cherche dans ma vie. Le chemin spirituel, au milieu de nos vies obscures. Il est non seulement le feu qui éclaire, mais aussi le feu qui réchauffe mon cœur, qui a tant besoin d’être aimé. Le Saint-Esprit me remplit donc de l’Amour même de Dieu. Mais comme l’eau, le Saint-Esprit vient apaiser la soif, la soif qui revient toujours en moi, cette soif de vérité, soif de sens. Le Saint-Esprit m’apprend tout doucement dans ma vie spirituelle à dénicher la source de cette eau vive qui coule du sang percé du Christ, du Christ vivant. Une eau vive qui permet, au fil des années, que ce qui a été patiemment semé puisse enfin germer, pousser et s’épanouir. Comme la douce colombe qui plane au-dessus de Jésus, le jour de son baptême, l’Esprit-Saint m’apporte au bon moment dans les troubles qui m’accablent, des petits signes de paix et d’espérance. Et comme le vent, comme le souffle dont nous avons été témoins ces jours-ci par la météo, l’Esprit est ce souffle qui est parfois une brise légère. Sur la montagne, Élie perçoit la présence de Dieu dans la brise légère, dans le quasi-silence. Mais c’est parfois aussi un souffle fort, un grand vent qui gonfle les voiles de l’Église et qui la fait avancer malgré tant de vents contraires, malgré tant de tempêtes. C’est aussi l’Esprit qui, par la prière de l’Église, transforme un si petit bout de pain et une si petite gorgée de vin en corps et sang de notre Seigneur. C’est aussi le Saint-Esprit qui convertit une assemblée d’anonymes qui pour la plupart ne se connaissent pas ou si peu, qui les convertit en corps du Christ. Par le souffle de la Pentecôte, les apôtres sont transformés en apôtres louant, bénissant et annonçant le Seigneur ressuscité. Oui, le Saint-Esprit que vous recevez vient transfigurer nos pauvres existences. Il les transfigure en vie donnée, entièrement donnée. Et dès lors, à la question que peut-être certains vous poseront, vous pourrez répondre: “Certainement!”. Continuons donc, jour après jour, de l’invoquer, et le Père du Ciel ne nous le refusera jamais. Veni Sancte Spiritus. Amen.”

Une fois donné le sacrement de Confirmation, l’Abbé Hygonnet a célébré une Messe basse, clôturée par le chant du Te Deum.

Une photo du groupe des confirmands devant l’église a marqué la fin de cette belle matinée.

Nouveau Supérieur Général pour la Fraternité Saint Pierre

Communiqué de la Fraternité Saint Pierre

« Lundi 9 juillet 2018, Séminaire Notre-Dame de Guadalupe, Denton, USA
Le Chapitre Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre (FSSP), réuni du 3 au 18 juillet 2018 au Séminaire International Notre-Dame de Guadalupe, Denton, USA, a élu aujourd’hui en session plénière l’abbé Andrzej Komorowski comme Supérieur Général pour six ans. La Commission Pontificale « Ecclesia Dei » a été aussitôt informée et a transmis un message de félicitations.

Prêtre polonais né en 1975, l’abbé Andrzej Komorowski est entré au Séminaire International Saint-Pierre de Wigratzbad après des études d’Économie à l’Université de Poznań (Pologne). Ordonné prêtre en juin 2006 par le Cardinal Jorge Medina Estévez, il a exercé son ministère dans divers apostolats de la Fraternité en Pologne, en Belgique et aux Pays-Bas. Élu Assistant du Supérieur Général au Chapitre Général de 2012, il a exercé cette fonction à la Maison Générale de Fribourg (Suisse) tout en remplissant la charge d’Économe Général et en assurant un ministère régulier auprès des fidèles de Suisse Romande.
En succédant à l’abbé John Berg, l’abbé Komorowski devient le quatrième Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre. »

Pour nous, les fidèles belges, c’est une réjouissance particulière puisque l’Abbé Komorowski a passé quelques années parmi nous, à Namur et à Liège.

Vous trouverez ci-dessous quelques photos de l’Abbé Komorowski, prises à l’occasion de son apostolat en Belgique.

Bruxelles | Confirmations par Mgr Kockerols | Dimanche 10 juin 2018

En ce dimanche 10 juin, Solennité du Sacré-Coeur de Jésus, cinq de nos paroissiens ont reçu le sacrement de Confirmation des mains de Mgr Kockerols, évêque auxiliaire de Bruxelles.

La cérémonie elle-même a eu lieu avant la messe de 9h30. Avant de conférer le sacrement, Mgr Kockerols a rappelé que, par le baptême, ils ont été plongés dans le mystère pascal du Christ. Morts avec Lui, ils sont ressuscités avec Lui; ils sont des vivants pour Dieu, en Jésus-Christ. Et pour que notre vie ici sur terre puisse se déployer, nous avons besoin de l’Esprit saint. Le même Esprit qui habitait le Seigneur Jésus nous est donné à nous qui Le demandons pour être configurés au Christ et vivre de Sa vie et manifester la vie même de Dieu, humblement, modestement dans notre quotidien.

Monseigneur a remercié les confirmands, qui lui ont tous envoyé une lettre de motivation dans laquelle ils lui donnent matière à faire ce sermon.

C’est difficile de définir l’Esprit saint, et ce n’est pas par hasard s’il est souvent représenté par des images comme le souffle, le feu, l’onction, l’eau ou la colombe. A notre époque, on pourrait peut-être le définir comme notre GPS spirituel: c’est nous, qui décidons de la destination finale, mais c’est Lui qui nous guide. C’est un GPS patient, qui ne s’énerve pas quand on se trompe et qu’on doit faire demi-tour, il ne se fâche jamais et continue à calculer les meilleures routes pour me permettre d’avancer vers le Seigneur et d’arriver à bon port.

Et comment l’Esprit saint nous guide-t-il?

L’Eglise nous répond qu’Il nous conduit de multiples façons, car on n’enferme pas l’Esprit, Qui souffle où Il veut. Mais il y a quelques voies (qu’on pourrait aussi orthographier “voix”) qui sont indiscutables, il nous en rappelle cinq par lesquelles l’Esprit saint nous conduit.

La première voie, c’est quand nous prenons le temps de l’écoute de la Parole de Dieu, quand nous scrutons les saintes Écritures en comprenant que ce n’est pas d’abord un texte ancien, mais de la véritable Parole de Dieu, qui s’adresse à nous aujourd’hui. Quand nous goûtons cette Parole, l’Esprit saint est à l’oeuvre et nous suggère le chemin à prendre pour aujourd’hui.

La deuxième voie, c’est comme Bruno (un des confirmands) l’a écrit, c’est que nous ne sommes pas chrétiens seuls, mais que nous sommes portés par un peuple, le peuple de Dieu, qui s’appelle l’Église. Un chrétien seul est un chrétien en danger de mort. Heureux sommes-nous de faire partie de l’Église, qui nous porte aussi en cas d’épreuve de découragement, de doutes. Heureux sommes-nous d’être dans la barque de Pierre !

La troisième voie, c’est lorsque, tôt le matin, tard le soir ou en milieu de journée, nous prenons le temps de la prière, pas nécessairement longue, mais qui surgit de notre Coeur. C’est là aussi l’Esprit saint qui agit, et qui nous fait crier “Abba, Père”. C’est l’Esprit Qui nous inspire notre prière, ne L’étouffons pas, laissons-le nous inspirer pour rendre grâce au Seigneur pour tant de bienfaits. Pardon pour les infidélités. S’il te plaît, Seigneur, accompagne-moi dans mon combat, dans mon désir de faire le bien et veille pour ceux qui sont dans la peine et la souffrance. Dans ces mots tout simples adressés au Seigneur, l’Esprit saint est à l’oeuvre, Il nous guide.

La quatrième voie, c’est lorsque nous nous rassemblons comme aujourd’hui pour célébrer les sacrements de l’Église. Il est présent, et nous l’invoquons “Veni Creator Spiritus”, “Viens Esprit saint”, et nous savons que le Père nous exauce et que l’Esprit est présent au coeur même de nos liturgies pour agir, en toute humilité, car l’Esprit saint est l’humilité de Dieu. Les sacrements, voie indiscutable de la présence de l’Esprit et de son agir.

Enfin, il y a une cinquième voie qui, sans aucun doute, manifeste la présence et l’agir de l’Esprit saint: c’est lorsque, sortis de nos églises, nous nous mettons au service de nos frères et soeurs en humanité, quels qu’ils soient. Lorsque l’amour s’incarne dans des gestes de partage, d’attention aux plus faibles, aux prisonniers, aux malades, aux réfugiés, à ceux qui, dans nos familles vivent l’épreuve, l’Esprit saint est présent et agit, et nous conduit.

Les cinq voies indiquées nous conduiront auprès de Celui Qui nous aime infiniment et Qui nous appelle à sa suite à aimer et servir.

Amen.

La messe qui a suivi fut célébrée par l’Abbé Paul-Joseph, supérieur du district de France de la Fraternité Saint Pierre, dont notre région fait partie. Enfin, les paroissiens se sont rassemblés sur le parvis de l’église des Minimes pour un verre de l’amitié. Avec le soleil qui était de la partie, on ne s’étonnera pas d’avoir vu les sourires sur toutes les lèvres. Deo gratias!

 

Bruxelles | Conférence de l’Abbé Hygonnet sur Luther | Mardi 12 décembre 2017

Bruxelles | Visite de l’Abbé John Berg, Supérieur général de la fssp | Dimanche 19 Novembre 2017

Ce dimanche 19 novembre 2017, notre communauté à Bruxelles a reçu la visite pastorale de l’Abbé John Berg, Supérieur général de la fssp. L’Abbé John Berg a célébré la Messe de 9h30, puis après un repas à la Maison Saint Paul, il a donné une courte conférence au sujet de la Fraternité Saint Pierre.

Ci-dessous le fichier audio de son homélie, de sa conférence, et les photos de la journée.

Homélie:

Conférence:

Conférence de Marek Jurek, ancien président de la Diète polonaise et député européen

Ce mardi 11 octobre 2016 avait lieu la conférence de Marek Jurek intitulée « L’attachement à la tradition de l’église et la vie politique ». Il est toujours difficile de résumer une conférence de pratiquement deux heures (questions comprises) en un mot ou une phrase. On peut néanmoins retenir les propos suivants: « J’adore la Belgique parce que c’est le pays né de la fidélité catholique. C’est le pays qui est né de la fidélité à l’Eglise catholique. »

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Vous pouvez réécouter cette conférence:

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Piste 6:

Piste 7:

Conférence de l’Abbé Hervé Hygonnet, fssp | Mardi 7 juin 2016

Au sujet de l’exhortation apostolique « Amoris Laetitia » du Pape François.

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Conférence du Prof. Roberto De Mattei | Mardi 12 avril 2016

Au sujet du concile Vatican II

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Bruxelles: Messe pontificale célébrée par Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire du diocèse d’Astana au Kazakhstan | Dimanche 17 janvier 2016

La Messe pontificale a été célébrée à l’église des Minimes à Bruxelles.

Vous pouvez réécouter l’homélie:

Nous avons également le plaisir de vous présenter quelques photos de la cérémonie:

Bruxelles: conférence de Mgr Schneider sur « Le trésor divin de l’Eucharistie » | Samedi 16 janvier 2016

Cette conférence a été donnée à la Maison Saint-Paul le 16 janvier 2016 par Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana au Kazakhstan

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Piste 7:

Bruxelles: Messe d’au revoir de Mgr Léonard | Dimanche 20 décembre 2015

Peu avant son départ pour la France, Monseigneur Léonard nous a fait l’honneur de sa visite à la paroisse des Minimes pour la forme extraordinaire du rite romain.

L’épître de Saint Paul (I Cor. 4, 1-5) pour ce quatrième dimanche de l’Avent résume à lui seul les vingt-cinq années de sa vie d’évêque, d’abord à Namur, puis à Bruxelles:

“Pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous, ou par un tribunal humain; bien plus, je ne me juge pas moi-même. Car, encore que ma conscience ne me reproche rien, je ne suis pas justifié pour cela; celui qui me juge, c’est le Seigneur. Ne jugez donc point avant le temps marqué pour la venue du Seigneur: c’est lui qui éclairera ce qui est caché dans les ténèbres, et découvrira les plus secrètes pensées de coeurs; et alors, chacun recevra de Dieu la louange qui lui est due.”

Monseigneur relève précisément ce passage au début de son homélie, consacrée pour le reste au credo de Nicée-Constantinople (voir ci-dessous).

A l’issue de la Messe, l’abbé Hygonnet, vicaire des Minimes, prononce une courte allocution pour le remercier chaleureusement, pour cette communauté qu’il a permise et qu’il a aidée.

Les paroissiens se retrouvent au fond de l’église pour la photo de circonstance, et le joyeux groupe se rend à la maison Saint Paul de la rue des Minimes pour le verre de l’amitié.

Un paroissien souligne la fécondité des deux apostolats accordés par Monseigneur à la Fraternité Saint Pierre, à Namur et à Bruxelles. Pour cette dernière, une emphase particulière est mise sur la diversité des paroissiens: tant par rapport à leur âge que leur origine culturelle et linguistique.

Monseigneur prend alors la parole pour remercier les paroissiens. Il rappelle que, durant son ministère, il a toujours soutenu les initiatives ayant pour repère la fidélité à l’Eglise catholique, et c’est dans ce sens qu’il est venu si régulièrement nous rendre visite. Il va vivre maintenant un ministère plus retiré, dans un petit village français à proximité de Notre-Dame-du-Laus. En quelques mots, il explique l’origine historique du lieu, fondé par une mystique qui a bénéficié des apparitions de la Vierge (et même d’autres apparitions, comme celle du Christ crucifié ou de saints), Benoîte Rencurel (1647-1718), qui avait l’habitude d’accueillir notamment des prêtres et, spontanément, de leur proposer de se confesser et d’améliorer tel point de leur vie spirituelle. Monseigneur souligne qu’il est venu à l’invitation de Mgr Di Falco prêcher pour la première fois à Notre-Dame-du-Laus il y a une quinzaine d’années. Lui aussi s’est retrouvé rapidement au confessionnal, d’où sa conclusion, logique: Benoîte Rencurel y est toujours aussi active!

Avant de s’en aller, il explique qu’il va encore rendre visiter quelques prisons, où il constate qu’en dépit de certaines existences dégradées, la grâce de Dieu y est bien présente, comme en témoigne le cas de cette mère ayant assassiné ses enfants et qui, au milieu de sa souffrance en prison, rencontre le Christ et se convertit. Elle y est maintenant active pour l’animation des chants.

Le Credo, expliqué par Monseigneur Léonard

“Ne perdons jamais de vue que le temps de l’Avent est prioritairement un temps où nous nourrissons notre espérance de la nouvelle venue, “adventus”, en latin, du nouvel avènement, en forme contractée du nouvel Avent de Jésus dans la gloire. Et ici, nous faisons mémoire au terme du temps de l’Avent de la naissance de Jésus, il y a une vingtaine de siècles, c’est parce que cette première venue est pour nous la garantie de sa nouvelle venue dans la gloire. Tout ce temps liturgique est tourné vers l’avant, en latin, la parousie en grec, le nouvel avènement dans la gloire de Jésus à la fin de l’histoire et à la fin de ce monde. Et nous osons espérer fermement que cette nouvelle venue aura lieu, puisque la première a eu lieu. Les espérances d’Israël ont été exaucées par le premier avènement de Jésus dans l’humilité et dans l’humiliation, et l’espérance du nouveau peuple de l’alliance, à savoir l’Eglise, sera elle aussi espérée par la nouvelle venue de Jésus, cette fois, dans la gloire. Lors du premier avènement, il a été jugé et condamné par les hommes. Quand il viendra de nouveau dans la gloire, c’est lui qui jugera les vivants et les morts avec justice et avec miséricorde.

L’évangile qui vient d’être proclamé m’impressionnait beaucoup dans mon enfance, parce que, quand j’avais sept ou huit ans, je ne connaissais pas encore l’histoire de l’Empire romain, je ne connaissais pas la situation religieuse ni politique de la Terre sainte, n’empêche, j’étais impressionné par la précision de la date: la quinzième année du règne de Tibère-César. Et je pressentais que c’était important, que nous étions marqués dans notre foi par un événement repérable dans l’histoire. La foi chrétienne n’a rien à voir avec une mythologie intemporelle, elle est liée à un événement historique daté, alors que Ponce Pilate était gouverneur de Judée, Hérode tétrarque de Galilée, Philippe tétrarque d’Iturie, à ce moment-là, la parole de Dieu a fondu à la verticale sur Jean-Baptiste, fils de Zacharie. Autrement dit, la parole de Dieu est entrée dans l’histoire humaine. L’amour de Dieu s’est infiltré au coeur de l’histoire et finalement, au coeur de chaque homme. La Parole de Dieu fut adressée par Jean, fils de Zacharie, dans le désert. Et ensuite, l’évangile relate la prédication de Jean-Baptiste en y voyant l’accomplissement de l’oracle d’Isaïe. Une voix crie dans le désert. Préparez la route du Seigneur, rendez droits ses sentiers.

Je voudrais profiter ce cet évangile à quelques jours de Noël pour insister sur cet aspect de la foi, à savoir que la foi chrétienne n’est pas seulement un cri du coeur, une aspiration du coeur humain qui aurait projeté devant elle un événement illusoire. Notre foi nous a été, si je puis dire, arrachée, extorquée par un événement qui s’est imposé à nous historiquement. Et cela est infiniment précieux.

Nous allons dans un instant proclamer la foi de Nicée-Constantinople, foi qui a été rédigée par les pères de deux conciles: Nicée en 325, Constantinople en 381 et dans ce texte du credo, il y a des envolées extraordinaires, qui dépassent notre capacité de comprendre. Nous affirmons d’abord notre foi en Dieu, créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible, mais aussi de l’univers invisible, des anges, des archanges, des séraphins. Et puis nous parlons de Jésus comme étant notre seul Seigneur. A l’époque, quand ce texte a été rédigé, on avait derrière soi quelques siècles de l’Empire romain, où il avait fallu, si on n’était pas solide dans la foi, offrir de l’encens devant une statue de l’empereur romain qui se faisait considérer comme un dieu présent sur la terre, qui se faisait traiter donc de Kyrios, de seigneur. Et on dit dans le credo: “en un seul Seigneur, Fils unique de Dieu, né du père avant tous les siècles”. Car il a fallu résister aux hérésies qui voulaient simplifier notre foi, la mettre à mesure humaine, en disant que Jésus n’était pas vraiment Dieu. Il est un homme sublime, exceptionnel dont Dieu a fait son porte-parole, mais il est une créature. Il a fallu se battre grâce au courage d’Athanase d’Alexandrie pour dire non il est Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu engendré de toute éternité au sein de la Trinité et pas comme nous, créés dans le temps, et de même nature, en substance, que le Père, et par Lui, tout a été fait. Alors, devant de telles envolées métaphysiques, on pourrait se demander si ce n’est pas un rêve ou du délire. Mais aussitôt après vient la vie historique de Jésus, conçu de l’Esprit-Saint, né de la Vierge Marie et qui a souffert sa Passion sous Ponce Pilate. La mention de Ponce Pilate dans le credo est très précieuse, même si, paraît-il, en Allemagne, quand quelqu’un arrive comme un cheveu dans la soupe, on dit “il arrive comme Ponce Pilate dans le credo”. Mais la venue de Ponce Pilate dans le credo, autant un personnage falot, lâche, elle est très précieuse. Elle atteste que nous ne sommes pas dans un mythe, une projection psychologique, mais nous sommes dans un événement historique. Et après cette nouvelle garantie recommence une nouvelle envolée: il fut mis au tombeau, mais le troisième jour, il ressuscita d’entre les morts conformément aux écritures. Il est assis à le droite du Père. Au même moment que Dieu, car il est Dieu tout autant que le Père. Et il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts et son règne n’aura pas de fin. Le credo de Nicée reprend ce que Daniel avait dit dans la vision du chapitre sept qui a tellement inspiré Jésus dans sa mission humaine: son règne n’aura pas de fin. Et puis nous proclamons notre foi dans l’Esprit-Saint. Et nous y croyons, dans l’Esprit-Saint, parce que Jésus nous en a parlé, nous a promis de l’envoyer. Et ici aussi, il nous a fallu résister aux hérétiques qu’on appelait des Pneumatomaques, ça veut dire en grec ceux qui se battent contre l’Esprit-Saint, qui considèrent que l’Esprit-Saint n’est pas vraiment Dieu, au contraire du Christ. Pour ces hérétiques, l’Esprit-Saint est un souffle anonyme, une respiration, mais pas vraiment quelqu’un, il n’est pas vraiment Dieu, Seigneur qui donne la vie. Il est un principe vital anonyme qui nous habite, qui nous inspire. Alors, il a fallu résister aux Pneumatomaques et dire non, l’Esprit-Saint, il est Seigneur et il donne la vie. Il procède du Père et du Fils ou, selon les Grecs, du Père par le Fils, mais cela revient pratiquement au même. Il procède du Père et du Fils et, avec le Père et le Fils, il reçoit, s’il vous plaît, même adoration et même gloire. Nous le vénérons et nous l’adorons tout autant que le Père et le Fils. Et après cette envolée, on poursuit avec le mystère de l’Eglise: je crois en l’Eglise, une. Rappelez-vous le filet qui est rempli de poissons (Luc, ch. 5) au point que les filets menacent de se déchirer. La pêche miraculeuse (Jean, ch. 21), et malgré la grande quantité de poissons, dit Jean, le filet ne se déchira pas. L’Eglise a beau être multiple, le filet comptait 153 gros poissons. Toutes les cultures, toutes les races, toutes les langues, et il ne se déchire pas. L’Eglise est une dans sa diversité, sainte, pas par elle-même, mais par le sein de Dieu, Jésus, qui est sa tête. Par l’Esprit-Saint, qui est son âme, par la Sainte Vierge Marie, qui est son coeur, par la Tradition sainte, qui vient des apôtres, par l’Ecriture sainte, qui éclaire le chemin dans cette vie et par le très saint Sacrement de l’Eucharistie qui est sa nourriture et le principe de sa vie. En ce sens, l’Eglise est sainte, même si elle est composée des pécheurs que nous sommes. Mais heureusement, elle produit aussi à travers l’histoire des saints et des saintes en grand nombre. Et après cela, après le mystère de l’Eglise, le baptême pour la rémission des péchés, et on termine avec une nouvelle envolée de foi et d’espérance: je crois en la résurrection des morts, je crois que Dieu recréera nos corps qui, ici-bas, sur cette terre, vont inévitablement vers la dissolution, la putréfaction ou la crémation et les cendres. Je crois en la recréation de nos corps, en la résurrection des corps et à la vie éternelle, amen.

Alors, devant un texte bourré à craquer de foi en des réalités qui sont pour une bonne part invisibles, nous n’avons pas vu la création du ciel, ni de la terre, nous n’avons pas vu l’Esprit-Saint, on n’a pas vu la résurrection du Seigneur, on n’a pas vu encore la vie éternelle qui nous attend. Et heureusement, au milieu de tout cela, il y a Ponce Pilate, et la référence à l’histoire. Il y a l’an quinze, du règne de Tibère-César, il y a le procurateur de la Judée, à l’époque, et les différents tétrarques, et les grands prêtres de l’époque. Nous ne sommes pas dans le rêve, nous ne sommes pas dans l’imagination, nous ne sommes pas dans la mythologie, nous ne sommes pas dans la psychanalyse freudienne, nous sommes dans un événement historique qui s’impose à nous et qui est riche de sens et qui nous fait vivre pour toute cette vie et qui va faire vivre l’histoire humaine jusqu’à son accomplissement”.

Bruxelles: Procession du Trois Centième Anniversaire de la Paroisse des Minimes | 31 mai 2015

Ce dimanche 31 mai 2015 avait lieu la procession jubilaire commémorant le trois centième anniversaire le la Paroisse des Minimes à Bruxelles.

La cérémonie débute à l’église, par une brève allocution de l’Abbé Hygonnet (fssp), vicaire de la paroisse pour la forme extraordinaire. Après avoir chaleureusement salué le Doyen Castiau, les abbés Vanderbist, Lenge et Duroisin, il félicite les fidèles, qui ont résisté à la tentation de rester chez eux à cause d’une météo capricieuse pour participer à un événement qui n’avait plus eu lieu depuis plusieurs décennies. “C’est une grande joie de nous retrouver nombreux autour de Notre-Dame-de-Lorette dans le but d’honorer notre Mère et de la prier. Par la T.S. Vierge Marie, nous remercions particulièrement le Bon Dieu pour les trois cents ans d’existence de cette paroisse. Par la T.S. Vierge Marie, nous réjouirons notre âme et nous lui ferons du bien en récitant le chapelet durant la procession. Nous prierons également pour les vocations et nous porterons notre foi au dehors des murs de l’église, aux périphéries. Nous allons la porter, notre foi, dans les rues du quartier, avec ferveur et simplicité, de tout notre coeur. L’espace public est un espace de mission, lui aussi. Le témoignage des catholiques y a toute sa place, toute son importance et nous ne voulons pas laisser vide l’espace public. Que par la T.S. Vierge Marie, le Bon Dieu daigne faire descendre sur nous-mêmes, sur la paroisse, sur tout le quartier, l’abondance de ses bénédictions et de ses grâces”.

Ensuite, Monsieur le Doyen procède à la bénédiction de la bannière en soie réalisée sur les bons soins d’une paroissienne dévouée: “Par cette bénédiction, mes frères, je demande au nom de l’Église au Seigneur Jésus-Christ, dont l’Église est semblable à une milice, de bénir cette bannière, pour que tous ceux qui défileront sous cette bannière faite en l’honneur de Dieu soient vainqueurs de tout ennemi visible et invisible ici-bas, et qu’après leur victoire, ils méritent de triompher dans le Ciel par l’intercession des Saints Jean et Étienne. Je demande ces grâces par Jésus-Christ, qui vit et règne avec Dieu le Père et le Saint-Esprit. Tel est le sens et le contenu de la bénédiction que je suis maintenant heureux de célébrer auprès de vous”. Suit la formule de bénédiction en Latin.

Le cortège des fidèles, précédé de la croix et accompagné de la statue de N.D. de Lorette et de la bannière sort de l’église et se dirige vers la droite. Au rond-point, on tourne à gauche, direction la rue Haute, la place de la Chapelle et la rue Blaes. La marche est rythmée par les chants, le chapelet et nous constatons une certaine bienveillance de la part des passants: qui se signe, qui regarde le cortège avec un sourire amical, qui commente notre passage avec son voisin…

Le cortège prend ensuite à gauche pour remonter la rue Saint-Ghislain, puis se retrouve un peu plus haut, au pied de l’ascenseur qui remonte vers le palais de justice. Encore quelques dizaines de mètres sur la gauche, et voilà le cortège rentré dans l’église, pour une procession qui aura duré une heure à peine.

Après un Ave Maria chanté avec talent par un des fidèles, c’est au tour du Doyen Castiau de prononcer un bref discours: il exprime sa gratitude par rapport à ce bel événement. Il rappelle le message du Christ, en rapport avec l’évangile du jour: “Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps”. Il rappelle qu’à l’heure actuelle, des chrétiens continuent à subir mépris, persécution et mort, précisément en rapport avec leur attachement à la Sainte-Trinité qu’on fête aujourd’hui.

C’est l’Abbé Hygonnet qui conclut la cérémonie, en remerciant ceux qui par leur travail acharné, ont rendu possible cet événement qui a demandé plusieurs semaines de préparation: paroissiens, services de communication de l’archidiocèse, ceux qui ont nettoyé le beau dais sous lequel se trouvait la Sainte Vierge dans l’église. Il remercie encore le Doyen et l’abbé Lengé pour leur présence, ainsi que l’abbé Duroisin et Soeur Micheline.

Les fidèles entonnent le Salve Regina. À l’issue de la cérémonie, tout le monde se retrouve à la Maison Saint-Paul de la rue des Minimes pour le verre de l’amitié.

Bruxelles: Mgr Léonard célèbre la messe du 1er dimanche de l’Avent à l’église des Minimes | Dimanche 2 décembre 2012

Pour le premier dimanche de l’Avent, Mgr Léonard était invité par l’abbé Hygonnet, fssp, à l’église des Minimes à Bruxelles.En présence de plusieurs dizaines de personnes, il a célébré la messe dans le rite romain extraordinaire.

Le prélat a commencé son homélie en rappelant que nous étions certains de mourir un jour, et que la vie serait littéralement insupportable si nous devions vivre quelques centaines, voire quelques milliers d’années. C’est ce que le Seigneur nous fait comprendre dans la liturgie du premier dimanche de l’Avent.

De même pour le monde, que Saint Paul (Rom., 8) décrit comme une création désormais « assujettie à la vanité, mais qui a l’espérance d’être délivrée un jour » de ce qu’il appelle la « servitude de la corruption », à savoir que tout ici-bas ne naît que pour mourir et ne fleurit que pour ensuite faner, se dessécher et ensuite s’en aller. Le Seigneur nous garantit que ce monde, en dépit de sa part de beauté, reste tragique et cruel et ne correspond pas au dessein originel de son créateur.

Mais Jésus nous avertit également que ce monde n’est pas non plus le dernier mot de la création, lui qui, par sa résurrection à Pâques, a commencé un monde nouveau. Et donc, quand le monde présent sera ébranlé jusque dans ses fondements, ce sera pour laisser la place à un monde nouveau, où la vie pourra refleurir. Même si ce passage est redoutable, les paroles de Jésus prennent tout leur sens: « Cette génération ne passera pas avant d’avoir vu le Royaume de Dieu venir avec puissance.

En même temps que Jésus, une créature humaine est déjà associée à cette gloire du monde nouveau, c’est Marie, depuis la gloire de son Assomption. Il y a donc dans cette vie éternelle un homme, Jésus, Dieu fait homme, et Marie, une femme. Nous y avons donc déjà l’humanité au complet.

En ce sens, la liturgie de l’Avent est une liturgie d’espérance: nous sommes tournés vers l’adventus, en Latin, celui qui vient, c’est pour préparer sa parousia, en grec, qui correspond à sa deuxième venue, dans la gloire. Et comme on l’affirme dans le credo, ce sera « pour juger les vivants et les morts ».

Pendant le temps de l’Avent, on entend plusieurs prophéties d’Isaïe. Et on voit que ces prophéties ont été exaucées dans la première venue de Jésus. Et semblablement, les espérances du nouveau peuple de Dieu, nous-mêmes, seront exaucées dans la nouvelle venue de Jésus.

Le temps de l’Avent est un temps d’espérance, mais il est aussi, nous dit Saint Paul, un temps de vigilance. « La nuit et dense, mais le jour est proche », nous devons rester éveillés afin de pouvoir accueillir le Seigneur quand il viendra. La venue du Seigneur est si proche que, chaque fois que nous célébrons la Sainte Messe, Celui qui doit venir dans la gloire, déjà nous rejoint dans la foi. Il nous parle dans la Liturgie de la Parole et nous rejoint par sa présence eucharistique parmi nous. Il vient nous visiter de l’intérieur dans la Sainte Communion.

A l’issue de l’office, les paroissiens se sont retrouvés en présence de leur évêque autour du verre de l’amitié, suivi d’un repas qui s’est déroulé dans la bonne humeur!

Vous pouvez également revoir la vidéo de l’homélie ici:

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Namur: Adieu de M. l’abbé Hygonnet et de M. l’abbé Schijffelen | Dimanche 30 octobre 2011

L’abbé Hygonnet a récemment été nommé vicaire à plein temps à la paroisse des Minimes de Bruxelles et l’abbé Schijffelen va pour sa part rejoindre l’abbé Knudsen comme vicaire à Amsterdam

Dans son allocution, Yves-Paul Muret, au nom des fidèles de la Maison Saint-Aubain à Namur, a chaleureusement remercié l’abbé Hygonnet pour son entier dévouement. « Nous vous avons montré le chemin de la Belgique, vous nous avez montré le chemin du Ciel » a conclu Yves-Paul Muret, paraphrasant la première phrase du curé d’Ars au petit Antoine Givre.

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L’abbé Hygonnet a répondu en remerciant les fidèles, indiquant le chemin parcouru depuis la première messe à Saint Thérèse à Namur, le 19 octobre 2003: « On s’aperçoit que le bien se fait petit à petit. Merci pour votre soutien. Je remercie le Bon Dieu, j’ai vu beaucoup d’oeuvres de la grâce! »

L’abbé Schijffelen a également remercié les fidèles pour le bon accueil qui lui a été réservé pendant les quelques années passées à Namur.

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Last but not least: le 31 octobre, c’est l’anniversaire de l’abbé Hygonnet. Avec un jour d’avance, il a donc été fêté par les fidèles de la communauté.